Les États-Unis ont bombardé une base aérienne en Syrie en riposte à une attaque chimique présumée. (Photo: Getty)
1-Les prix du pétrole grimpaient vendredi en cours d'échanges européens, les marchés s'inquiétant de futures perturbations de la production après les frappes américaines contre le régime syrien.
Vers 6h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 55,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 57 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de pétrole (WTI) pour livraison en mai gagnait 63 cents à 52,33 dollars.
«Il faut reconnaître que la Syrie n'est pas un producteur clef, mais ses alliés, la Russie et l'Iran, le sont. Les prix réagiront plus en fonction de leurs réactions que d'autre chose», ont prévenu les analystes de Commerzbank.
Les États-Unis ont bombardé une base aérienne en Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar al-Assad, le président américain exhortant les «nations civilisées» à faire cesser le carnage.
Le président russe Vladimir Poutine considère les frappes américaines comme une «agression contre un État souverain», a déclaré vendredi le Kremlin, principal allié du régime syrien.
2- Les yeux sont tournés vers les données sur l'emploi du mois de mars. Aux États-Unis, un gain supérieur à 200 000 emplois est attendu, alors que le taux de chômage devrait demeurer à 4,7%. L'économie américaine a créé 235 000 emplois en février, premier mois complet de la présidence de Donald Trump, et le taux de chômage avait diminué d'un dixième de point, passant de 4,8% à 4,7%.
Au Canada, la situation pourrait être moins reluisante. Les économistes d'Études économiques Desjardins rappellent que le marché du travail canadien a créé 254 300 emplois depuis août 2016. «La moyenne mobile sur six mois affichait en février un gain de 36 500 postes, un niveau jugé nettement trop élevé», lit-on dans un rapport publié le 31 mars. Desjardins s'attend à «une performance décevante» du marché du travail en mars et une hausse d'un dixième de point du taux de chômage à 6,7%, lui qui était de 6,6% en février.
3- Les marchés boursiers américains se dirigent vers une ouverture sans direction. À 7h, les contrats à terme sur le S&P 500 et sur le Nasdaq reculent respectivement de 0,02% et de 0,01%, alors que ceux du Dow Jones sont au neutre.
4- Sur les marchés internationaux, en Asie, les indices ont terminé la séance sans tendance. Au Japon, le Nikkei a terminé la journée sur un gain de 0,36%. En Chine, le Hang Seng a reculé de 0,03%, alors que le Shanghai Composite a progressé de 0,17%.
En Europe, à la mi-séance, la séance est plutôt calme. À Londres, le FTSE 100 avance de 0,16%. À Paris, le CAC 40 recule de 0,12%. À Frankfort, le DAX perd 0,43%.
5-Parmi les titres en action,
Cogeco Câble (CCA, 70,85$) a dévoilé en soirée jeudi des résultats du deuxième trimestre légèrement supérieurs aux attentes. La société a amélioré ses revenus de 1,7% à 561M$, légèrement mieux que les 557M$ attendus par les analystes. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA) s’est établi à 254M$, supérieur à celui de 249M$ attendu par les analystes. Notons que la société a dégagé d’abondantes liquidités libres de 117M$, mieux que celles de 77M$ attendues par Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux. L’analyste a réitéré sa recommandation neutre et sa cible de 72,50$, mais il attend la téléconférence avec la direction de ce matin.
Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, publie ses réflexions sur l’acquisition importante annoncée par 7-Eleven aux États-Unis. La grande rivale d’Alimentation Couche-Tard (ATD.B, 60,87$) a mis la main sur 1108 magasins appartenant à Sunoco LP. Couche-Tard et 7-Eleven demeurent selon l’analyste les deux seuls principaux consolidateurs de l’industrie du dépanneur aux États-Unis. Marathon Petroleum est présentement à revoir ses activités pour son propre réseau et une décision quant à l’avenir de ces activités est attendue à la mi-année. Compte tenu de plusieurs facteurs, l’analyste s’attend à ce que la concurrence pour des actifs majeurs aux États-Unis diminue, ce qui serait une bonne nouvelle pour de futures acquisitions de Couche-Tard. L’analyste réitère sa recommandation d’achat et sa cible de 76$.
Prometic Sciences de la Vie (Tor., PLI) a indiqué par voie de communiqué avoir reçu une commande de 9,5M$ d’un client de l’industrie des produits biopharmaceutiques. Il s’agit d’un client existant avec qui elle a une entente d’approvisionnement à long terme. Steve Burton, chef de la direction de Prometic Bioseparations, a dit que 2017 s’annonce légèrement meilleure que 2016 au chapitre des revenus de bioséparation, mais que 2018 devrait permettre de doubler les recettes dans ce créneau.
Anthony Zicha, de Banque Scotia, revient sur les résultats du premier trimestre de Quincaillerie Richelieu (RCH, 29,05$). Ceux-ci ont été conformes à ses attentes, avec un bénéfice de 0,20$ par action. Les acquisitions demeurent une priorité, note l’analyste, reprenant les propos de la direction qui se dit confiance de pouvoir réaliser d’autres transactions dans les prochains mois. À ce niveau, le titre est bien évalué, estime M. Zicha. Celui-ci réitère sa recmmandation neutre et sa cible de 28,50$.
Aravinda Galappatthige, de Canaccord Genuity, augmente de 1$ sa cible pour le titre de Corus Entertainment(CJR.B, 12,69$) dans la foulée de résultats plus faibles que prévu au deuxième trimestre. Le cours cible passe donc à 12$, l’analyste maintenant cependant sa recommandation neutre. L’analyste souligne que la direction a présenté des perspectives plutôt positives pour la deuxième moitié de 2017, prévoyant entre autres une légère augmentation des revenus publicitaires dans le créneau de la télévision, comparativement à un recul de 6% dans la première moitié de l’exercice.
