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Wall Street, qui s’orientait à la hausse dans la matinée, a changé de direction à la mi-journée pour se mettre à clignoter dans le rouge. De son côté, Toronto finit aussi en baisse, plombée par la chute des valeurs aurifères.

Le S&P/TSX termine sur une perte de 13 points, ou 0,09%, à 13 430 points.

Le détaillant Alimentation Couche-Tard, qui est fortement exposé au marché américain, a touché un sommet historique mercredi. Il finit en hausse de 2,08% à 73,50$, après avoir touché 74,50$ en début de séance. Lisez : Couche-Tard : le titre a encore du potentiel

Au sud de la frontière, Wall Street a vacillé après la diffusion du compte-rendu d'une réunion de la banque centrale américaine interprété comme suggérant une réduction prochaine de son aide massive à l'économie: le Dow Jones a cédé 0,41% et le Nasdaq a perdu 0,26%

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a lâché 66 points à 15 901 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10 points à 3 921 points.

L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,36% à 1 781 points.

Selon les minutes de la dernière rencontre des membres du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (FOMC), réunis le 30 octobre, une réduction du soutien à l'économie est possible «dans les prochains mois» si le marché de l'emploi s'améliore.

Les indices, qui s'affichaient en légère hausse avant la diffusion de ce compte-rendu, se sont ensuite doucement mais sûrement rétractés.

La politique monétaire très accommodante des États-Unis a largement bénéficié à Wall Street depuis le début de l'année et les courtiers redoutent le moment où ils ne pourront plus en profiter.

«Le marché action a vacillé et les rendements des bons du Trésor ont bondi car (les investisseurs) semblent penser qu'il va y avoir moins de soutien» de la part de la Fed dans les mois à venir, remarque Michael Gayed.

Pour l'analyste, cette interprétation est toutefois un peu hâtive.

«Ce matin, on a encore eu un chiffre très négatif sur l'inflation» avec un recul inattendu des prix à la consommation en octobre, relève-t-il. «Comment la Fed pourrait-elle justifier un retrait alors qu'elle est si loin de son objectif en termes d'inflation ?», s'interroge-t-il.

Pour Chris Low de FTN Financial, les courtiers ont surtout été «déçus» par l'absence de clarification sur le calendrier de la Fed dans les mois à venir.

D'autres données sur la situation de la première puissance économique mondiale diffusées dans la matinée sont ressorties mitigées.

Les ventes au détail ont ainsi augmenté plus fortement que prévu en octobre malgré la fermeture partielle du gouvernement ce mois-là et les stocks des entreprises manufacturières et de distribution ont augmenté davantage que prévu en septembre.

Mais dans le secteur de l'immobilier, les ventes de logements anciens ont reculé en octobre pour le deuxième mois consécutif.

Le marché obligataire a nettement reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a augmenté à 2,792% contre 2,712% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,905% contre 3,804% à la clôture précédente.