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Wall Street clignotent au vert lundi. Les négociateurs retrouvent de l’enthousiasme, anticipant le maintien prolongé des politiques accommodantes de la Banque centrale américaine. Au Canada, la Bourse de Toronto recule, entraînée par la descente aux enfers de BlackBerry.
Vers 11h200, le S&P/TSX, perd 13 points, ou 0,10%, à 13324.
Le titre de BlackBerry, dont la mise en vente a échoué, recule de 1,07$ (13,23%), à 7,02$, après avoir vu sa valeur dévisser de plus de 20% en préséance. L’action de Fairfax Financial lâche 17,24$, ou 3,97%, à 417,51$.
Génivar, qui dévoilera ses réultats cette semaine, gagne 10 cents, ou 0,33%, à 30,10$.
Le titre de CGI, prise dans la tourmente de l’Obamacare, recule de 25 cents, ou 0,72%, à 34,42$.
SNC-Lavalin, qui a rapporté une perte au troisième trimestre, retrouve le chemin de la hausse. L’action monte de 1,45$, ou 3,26%, à 45,97$.
L’action du transporteur aérien Bombardier, qui a subi les foudres des investisseurs en fin de semaine dernière, fait du surplace. Le titre perd un cent, ou 0,11%, à 4,57$.
Au sud de la frontière, Wall Street entame la semaine sur une note positive lundi en attendant la publication dans la semaine de rapports pouvant influencer la politique monétaire américaine: le Dow Jones et le Nasdaq gagnaient 0,09%.
L'indice élargi S&P 500 s'adjugeait de son côté 0,11%, soit 2 points, à 1764 points.
La Bourse de New York avait terminé déjà dans le vert vendredi, au terme d'une séance bancale mais marquée par de bons indicateurs: le Dow Jones avait pris 0,45% à 15616 points et le Nasdaq 0,06% à 3922 points.
Les marchés financiers américains évoluent ainsi près de niveaux records et les courtiers guettent les indices pouvant justifier une progression encore plus accentuée.
Ils attendent en particulier une estimation de la croissance du Produit intérieur brut des Etats-Unis au troisième trimestre jeudi et surtout le rapport mensuel sur l'emploi vendredi.
La banque centrale américaine (Fed) a en effet fait de l'amélioration du marché du travail un élément indispensable avant toute diminution de son soutien à l'économie, dont les investisseurs de Wall Street ont largement profité depuis le début de l'année.
À cet égard, les courtiers ont été rassérénés par les propos de James Bullard, président de l'antenne locale de la Fed de Saint Louis, qui a estimé sur la chaîne financière CNBC que l'institution n'était pas «pressée» de réduire ses aides.
«Il n'a fait que répéter le discours habituel de la Fed, en rappelant qu'aucun calendrier n'avait encore été décidé et que tout dépendrait de la vigueur des indicateurs économiques», note Mace Blicksilver de Marblehead Asset Managament. «Mais comme il est habituellement parmi les plus ardents défenseurs d'un retrait du soutien de la Fed, les investisseurs ont sans doute le sentiment que sa politique ultra-accommodante va rester en place pendant encore longtemps».
La Bourse de New York profite aussi à ses yeux de l'arrivée importante de liquidités sur le marché, typique d'un début de mois.
L'annonce en début de séance d'une hausse un peu inférieure aux attentes des commandes reçues par les industries manufacturières aux Etats-Unis en septembre, de 1,7%, n'a pas eu beaucoup d'impact sur les indices.
L'indice Nasdaq était quant à lui marqué par la chute de l'action de BlackBerry (-11,87% à 6,85 dollars), le fabricant canadien de téléphones multifonctions qui a annoncé renoncer à se vendre.
Le groupe agroalimentaire Kellogg, qui a fait part de la suppression de 7% de ses effectifs mondiaux d'ici fin 2017 dans le cadre d'un plan d'économies à l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels, gagnait 3,49% à 64,47 dollars.
Dans le secteur aéronautique, la compagnie US Airways s'appréciait de 2,72% à 23,05 dollars. Selon des informations de presse, le département de la Justice veut, pour approuver sa fusion avec AMR, que les deux entreprises se séparent de plusieurs de leurs filiales.
Du côté de la distribution, la chaîne de magasin Kohl's s'adjugeait 2,92% à 58,51 dollars après le relèvement de la recommandation des analystes d'UBS.
Le vendeur de vêtements GAP cédait en revanche 0,14% à 36,73 dollars après l'abaissement de la recommandation des spécialistes de Goldman Sachs.
Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,593% contre 2,620% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,675% contre 3,696% à la veille de week-end.
