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La situation européenne refait son apparition dans les esprits des négociateurs à l’ouverture mardi. De mauvais chiffres européens refroidissent les investisseurs. Au pays, malgré de bons résultats d’entreprises, la Bourse de Toronto recule dans le sillage du voisin américain. 

Vers 11h30, le S&P/TSX perd 34 points, ou 0,25%, à 13328.

Le titre de Laboratoires Paladin explose après l’annonce de sa vente à une entreprise américaine. L’action a grimpé de plus de 50% dans la matinée et s'échange actuellement à 95,03$. Lisez: Alerte: Paladin explose de 50% après l'offre d'Endo

Open Text monte de 6,47% à 82,57 $. Le géant des logiciels a annoncé qu’il achetait le groupe GXS contre 1,17 G$.

BlackBerry, victime d’un coup d’État d'Ottawa qui aurait bloqué sa vente à Lenovo, retrouve des couleurs. Le titre gagne 2,89% à 6,95$.

La Montréalaise Yellow Média, qui vient de dévoiler des bénéfices en hausse, monte de 3,87%, à 14,50$.

WestJet gagne 5 cents à 27,35$. Lisez : WestJet : les bénéfices reculent, mais dépassent la cible. 

Génivar, qui dévoilera ses résultats cette semaine, perd 20 cents, ou 0,67%, à 29,84$. Néanmoins, les analystes de la Banque Nationale viennent de rehausser leur cours cible de 26$ à 31,50$.

Bombardier continue sa descente, perdant 6 cents à 4,48$. Les analystes de JP Morgan viennent de dégrader leur recommandation à «sous performance» et conseillent au transporteur aérien d’émettre de la dette sur les marchés.

Au sud de la frontière, La Bourse de New York, refroidie par des prévisions décevantes sur la zone euro, entame sa journée dans le rouge mardi après deux séances à la hausse: le Dow Jones cède 0,52% et le Nasdaq 0,40%.

L'indice élargi S&P 500 perd de son côté 0,45%, soit 8 points, à 1760 points.

Wall Street avait terminé sur une note positive lundi à l'issue d'une séance sans grand élan, les investisseurs hésitant à s'engager avant la diffusion d'indicateurs pouvant influencer la politique monétaire américaine: le Dow Jones avait gagné 0,15% à 15639 points et le Nasdaq 0,37% à 3936 points.

«La tendance à la baisse est mise ce matin sur le compte de prévisions de croissance peu impressionnantes en provenance de la Commission européenne», relève Patrick O'Hare de Briefing.com.

Selon Bruxelles, la zone euro sortira bien de la récession l'an prochain, mais connaîtra une reprise un peu moins forte que prévu, avec une croissance de 1,1%. La dernière estimation publiée au printemps faisait état d'une croissance de 1,2% en 2014.

Mais pour Patrick O'Hare, cette information est surtout un prétexte pour engranger des bénéfices.

«Une journée de prises de profits est assez rare ces derniers temps», explique-t-il en remarquant que le S&P 500, l'indice le plus suivi par les investisseurs, a terminé en hausse 15 fois au cours des 19 dernières séances, progressant au total de 6,8%. «Cette progression vive en si peu de temps fait penser à de nombreux observateurs que le marché est prêt pour un léger recul».

Les investisseurs attendent désormais la publication à 15H00 GMT de l'indice ISM d'activité dans les services en octobre.

Mais ils restent surtout sur la réserve avant la publication en fin de semaine de chiffres pouvant avoir un effet sur les décisions de la banque centrale américaine, dont la politique actuelle, ultra-accommodante, profite particulièrement à Wall Street: une estimation du Produit intérieur brut des États-Unis au troisième trimestre jeudi et le rapport mensuel sur l'emploi vendredi.

Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,642% contre 2,602% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,724% contre 3,691% la veille.