Les contrats à terme sur les indices boursiers sont en hausse à moins de trente minutes de l’ouverture officielle des marchés, les investisseurs retrouvant un certain optimisme après le dévoilement de données sur le marché immobilier aux États-Unis.
Vers 9h10, les contrats à terme sur l’indice Dow Jones avance de 0,25 %, tandis que ceux sur le S&P 500 progressent de 0,28 %. La hausse est de 0,2 % pour les contrats à terme sur le Nasdaq. Lundi, les indices avaient subi leurs pires pertes en 2013.
Fortes baisses en Europe
La nervosité est toutefois bien sentie en Europe, après les résultats des élections en Italie. Les élections générales des 24-25 février en Italie ont donné une majorité de centre-gauche à la Chambre des Députés, mais n'ont pas permis de dégager une majorité au Sénat.
L’indice CAC 40, de la Bourse de Paris, cède plus de 2 %. À Londres, l’indice principal recule de 1,25 %, tandis que celui de la Bourse allemande, le DAX, cède 1,7 %.
Ce scrutin risque d'entraîner un blocage politique dans le pays et mettre en difficulté toute la zone euro, relèvent les analystes de Saxo Banque.
«Les futures réformes sont clairement compromises», ce qui inquiète les investisseurs, souligne de son côté Christian Parisot, économiste pour le courtier Aurel BGC.
Les responsables politiques européens se sont de leurs côtés voulus rassurants. Le ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici, a notamment assuré que ce scrutin ne remet "pas en cause les avancées de la zone euro", tandis que son homologue espagnol, Luis de Guindos, a espéré que l'inquiétude sur les marchés financiers serait "de courte durée".
En attendant, l'Italie a vu ses coûts d'emprunt à six mois grimper à leurs plus hauts niveaux depuis octobre 2012 lors d'une émission effectuée en fin de matinée. Et, sur le marché obligataire secondaire, là où s'échangent les titres de dette déjà émis, les taux italiens à 10 ans flirtaient avec les 5%.
Les investisseurs sont aussi nerveux avant un discours très attendu, dans l'après-midi, du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke sur fond de craintes quant à un retrait prématuré des mesures de soutien à l'économie.
Le marché se montre aussi anxieux à l'approche d'une date butoir cruciale pour le budget américain, vendredi.
Le président américain Barack Obama a fait monter la pression sur le Congrès lundi. Il a demandé aux élus républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, de limiter la portée de ces coupes en adoptant une hausse des impôts pour les plus riches et en éliminant des niches fiscales.
Avec AFP
