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Wall Street et Toronto ont nettement monté vendredi, retrouvant de l'allant après plusieurs séances de baisse ou de stagnation.

À Toronto, le S&P/TSX a clôturé la séance sur un gain de 115,25 points, ou 0,76%, à 15 339,77 points.

Le dollar canadien a clôturé vendredi à 82,26 cents US, en baisse de 0,63 cent US.

À New York, le S&P 500 a avancé de 1,09%, soit 22,78 points, à 2 108,29 points.

Le Dow Jones a gagné 183,54 points, ou 1,03%, à 18 024,06 points.

Le Nasdaq a ajouté 63,97 points, ou 1,29%, à 5 005,39 points.

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juin a perdu 48 cents à 59,15 dollars en clôture au New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent pour livraison en juin a cédé pour sa part 32 cents à 66,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

La Bourse a ainsi mis de côté la morosité dont elle a fait preuve pendant l'essentiel de la semaine, en particulier jeudi, quand le Dow Jones avait décliné de plus de 1%.

«On était allés un peu trop bas hier, et, à mon avis, c'était plus lié à la fin du mois qu'à autre chose», a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. «Certains investisseurs avaient équilibré leurs positions. Maintenant c'est un nouveau mois qui commence.»

«Ce n'est pas tant le rebond d'aujourd'hui qui est important, même s'il est encourageant, que de voir s'il aura duré la semaine prochaine, mardi, mercredi ou jeudi», a-t-il prévenu. 

De même, pour Bill Lynch, de Hinsdale Associates, ce rebond est technique et ne peut s'expliquer par les statistiques américaines du jour, qu'il a jugé «mitigées».

«Un indice sur l'activité manufacturière est ressorti au-dessus de 50 (en avril), ce qui signifie que le secteur continue à progresser, mais les dépenses de construction sont tombées (en mars) à leur plus bas niveau depuis six mois», a-t-il précisé. «Pris de concert, ces deux indicateurs laissent penser qu'il n'y a pas de vraie dynamique.»

LinkedIn plonge

Le réseau social professionnel LinkedIn s'est effondré de 18,61% à 205,21 dollars, après avoir fait part pour l'année en cours de prévisions de résultats jugées très décevantes.

Parmi les valeurs, le fabricant de génériques Gilead a gagné 4,48% à 105,01 dollars et entraîné avec lui un secteur des biotechnologies actuellement très instable, après avoir fait état d'un bénéfice trimestriel jugé bien meilleur que prévu, notamment grâce aux ventes d'un traitement contre l'hépatite C.

L'assureur AIG a gagné 2,58% à 57,74 dollars, après avoir vu son bénéfice net s'envoler au premier trimestre de plus de 50% sur un an, grâce à des cessions d'actifs.

L'exploitant de salles de spectacles Madison Square Garden a pris 3,36% à 83,00 dollars après avoir annoncé un bénéfice d'exploitation trimestriel d'un peu plus de 70 millions de dollars, jugé nettement supérieur aux attentes. 

À l'inverse, la major pétrolière Chevron a perdu 1,82% à 109,04 dollars, freinant le Dow Jones, après avoir vu ses bénéfices fondre au premier trimestre, plombés par la chute des prix du baril de l'or noir que n'ont pas pu contenir de solides marges dans le raffinage et des réductions de coûts.

Le studio DreamWorks Animation a chuté de 4,34% à 24,93 dollars après s'être dit dans le rouge au dernier trimestre malgré le succès de son film «En Route».

Les investisseurs étaient en outre attentifs au secteur automobile, dont les ventes sont reparties en hausse aux États-Unis en avril, après un petit coup de mou en mars.

Les grands constructeurs n'en ont cependant pas tous profité. General Motors, qui a dépassé les attentes, a gagné 1,03% à 35,42 dollars, mais Ford et surtout FCA US (ex-Chrysler), qui ont réalisé des performances moins bonnes que prévu, sont restés sous la tendance, avec respectivement une hausse de 0,06% à 15,81 dollars et une baisse de 0,68% à 14,65 dollars.

En dehors des résultats d'entreprise, le groupe de chimie Dow Chemical a gagné 1,35% à 51,69 dollars après l'annonce de la vente pour 860 millions de dollars de sa filiale AgroFresh à Boulevard Acquisition Corp, un fonds d’investissement.

Le marché obligataire reculait nettement. En fin d'après-midi, le rendement des bons à dix ans montait à 2,107% contre 2,035% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,821% contre 2,745%.