Bourse: Wall Street se replie encore, Avigilon plonge

Publié le 04/03/2015 à 10:08, mis à jour le 04/03/2015 à 17:08

Bourse: Wall Street se replie encore, Avigilon plonge

Publié le 04/03/2015 à 10:08, mis à jour le 04/03/2015 à 17:08

Photo: Shutterstock

La Bourse de Toronto a clôturé en territoire négatif mercredi au cours d'une journée marquée par la décision de la Banque du Canada de maintenir son taux cible du financement à un jour à 0,75 pour cent et par des données positives en provenance des États-Unis.

L'indice composite S&P/TSX a terminé à 15 082,84 points, en baisse de 51,01 points. Le dollar canadien s'est apprécié de 0,48 cents US pour terminer à 80,54 cents US.

Un recul a également été constaté à Wall Street même si la Réserve fédérale des États-Unis a indiqué que l'économie affichait une croissance modérée en février malgré le froid mordant et les mauvaises conditions hivernales.

Alors que le gouvernement américain doit dévoiler vendredi ses chiffres sur l'emploi, un sondage de la firme ADP suggère que les entreprises ont ajouté près de 212 000 emplois en février, ce qui correspondait aux attentes.

Le Dow Jones a abandonné 106,47 points pour terminer à 18 096,9 points. Le Nasdaq a glissé de 12,76 points, à 4 967,14 points, alors que le S&P500 a terminé la séance à 2 098,54 points, en baisse de 9,24 points.

De son côté, le prix du baril de pétrole a grimpé de 1,01 $ US, à 51,53 $ US.

Parmi les titres en action mercredi, le titre de la société techno Avigilon (Tor., AVO) a perdu 15,26%, même si elle a dévoilé ce que Steven Li, de Raymond James, qualifie de solides résultats au quatrième trimestre. La société a annoncé une expansion de son usine du Texas.

L’éditeur Torstar (Tor., TS.B)a reculé de 0,53% à 7,44$, après avoir dévoilé des résultats mitigés à son quatrième trimestre.

Un peu de vertige

«Je ne suis pas sûr qu'il y ait quoi que ce soit dans l'actualité économique du jour qui explique ce déclin», a jugé Bill Lynch, de Hinsdale Associates. «On a probablement un peu le vertige après la récente flambée de la Bourse, et c'est une période propice aux prises de bénéfice».

Le mois dernier, le Dow Jones et le S&P 500 ont gagné plus de 5%, avant de poursuivre leur hausse et de finir à des niveaux sans précédent lundi, première séance de mars.

Le Nasdaq, poussé par l'essor du secteur technologique, a le même jour terminé au-dessus de 5 000 points pour la première fois depuis 2000, après avoir monté de quelque 7% en février.

En train de se reposer depuis mardi, le marché «n'aurait besoin que de quelques bonnes nouvelles pour changer de psychologie» de nouveau, a estimé Art Hogan, de Wunderlich Securities, soulignant que la fin de semaine serait chargée économiquement avec une réunion monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi, et un rapport mensuel sur le marché américain du travail, vendredi.

«Le marché témoigne peut-être d'un peu de prudence à la veille des déclarations de la BCE, mais il n'y aura sûrement rien de révolutionnaire», a relativisé Bill Lynch. «Elle va se contenter d'évoquer son programme imminent d'assouplissement monétaire, peut-être en donnant quelques détails en plus».

La banque centrale va commencer ce mois-ci à racheter plus de 1 000 milliards d'euros d'actifs afin de soutenir l'économie et relancer l'inflation, à raison de 60 milliards par mois.

En ce qui concerne l'emploi américain, l'autre dominante de la fin de semaine, la société ADP a pour le moment fait état, dans ses propres chiffres sur le secteur privé américain, d'un ralentissement des embauches en février.

Ces chiffres «n'étaient peut-être pas extraordinaires, mais comme le mois précédent a été révisé en hausse, ils ne sont pas si mauvais», a nuancé Bill Lynch.

Les investisseurs ont également assimilé avec placidité un rapport de la Réserve fédérale (Fed), dit le Livre beige, qui a rapporté que l'économie des Etats-Unis avait poursuivi son rythme d'expansion «modéré» en début d'année malgré les mauvaises conditions hivernales.

Baisses dans l'énergie 

Dans les valeurs, le conglomérat General Electric (GE) a perdu 0,77% à 25,66 dollars sur fond de rumeurs sur un départ éventuel du directeur général, Jeffrey Immelt, dont les paris dans l'énergie interrogent sur fond de chute des prix du pétrole.

Egalement dans le secteur de l'énergie, la major pétrolière ExxonMobil, qui va réduire de 4,5 milliards de dollars ses investissements pour 2015, a cédé 0,50% à 87,18 dollars.

La chaîne de restaurants Bob Evans Farms, qui gère l'ensemble de sa chaîne alimentaire, a chuté de 22,27% à 46,36 dollars, après avoir nettement abaissé ses prévisions pour 2015, se disant affectée par «une hausse des coûts du travail et de l'alimentation».

À l'inverse, le géant chinois du commerce en ligne Alibaba, qui a ouvertement défié son concurrent américain Amazon (-0,49% à 382,72 dollars) en ouvrant un nouveau centre de données en Californie, a bondi de 4,79% à 85,49 dollars sur sa cotation new-yorkaise. La veille, il avait baissé à son plus bas niveau depuis son premier jour en Bourse, à 81,58 dollars.

Le marché obligataire se redressait très légèrement. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,117%, contre 2,124% mardi soir, et celui à 30 ans à 2,713%, contre 2,717% précédemment.

Avec La Presse Canadienne

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