(Photo: Bloomberg)
Wall Street a fini la séance sur un net rebond mardi, dans le sillage des Bourses européennes, bénéficiant à la fois d'un effet d'aubaine et de l'idée que le «Brexit» serait un processus gérable.
À Toronto, l'indice S&P/TSX a gagné 152,9 points, ou 1,12%, à 13 842,69 points.
À New York, le S&P 500 a avancé de 35,55 points, ou de 1,78%, à 2 036,09 points.
Le Dow Jones s'est apprécié de 269,48 points, ou de 1,57%, à 17 409,72 points.
Le Nasdaq a progressé de 97,42 points, ou de 2,12%, à 4 691,87 points.
Parmi les titres en action mardi, la pharmaceutique lavalloise Valeant(Tor., VRX) semble incapable d’arrêter sa dégringolade. Le titre a touché lundi un nouveau creux en 52 semaines. Il a fléchi de 93% depuis son sommet historique de la dernière année.
Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, publie ses prévisions des résultats du premier trimestre de Groupe Jean Coutu(Tor., PJC.A). Il anticipe un bénéfice de 0,29$ par action, contre 0,27$ l’action à la même période il y a un an. Les ventes comparables devraient avoir progressé de 0,4%. Les résultats seront publiés le 5 juillet.
Doug Taylor, de Canaccord Genuity, amorce le suivi des titres des transporteurs aériens Air Canada(Tor., AC) et WestJet Airlines(Tor., WJA). Il recommande l’achat de la première avec une cible de 13$, mais est plus tiède envers WestJet, pour laquelle il établit son cours cible à 21$.
Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, abaisse sa recommandation pour les titres de fabricants de pièces automobiles. Pour le principal, Magna International(Tor., MG), il réduit fortement sa cible, de 50$US à 36$US et fait passer sa recommandation de surperformance à neutre. À un contexte qui était déjà plus ou moins favorable s’ajoute le Brexit, indique l’analyste. Cela devrait miner la confiance des consommateurs en Europe et freiner l’achat de véhicules neufs.
Le géant financier torontois FairFax(Tor., FFH) met la main sur une participation de 80% dans la société indonésienne AMAG, pour 165M$, selon Reuters.
Rebond après deux séances difficiles
«Les actions américaines connaissent une jolie remontée et les actions européennes également, les marchés mondiaux essayant de rebondir après la débâcle qui a commencé à la suite du vote britannique», expliquaient les analystes de Charles Schwab.
Les séances de vendredi et lundi sur les marchés mondiaux ont été la séquence la plus ravageuse sur deux jours jamais enregistrée dans le monde, avec un total de plus de 3000 milliards de dollars de richesse détruite, selon les calculs de Howard Silverblatt, chez S&P Dow Jones Indices.
Le rebond de mardi bénéficiait par ailleurs de statistiques plutôt positives, avec une révision en hausse légèrement supérieure aux attentes de la croissance américaine du premier trimestre, désormais évaluée à +1,1% au lieu de 0,8% précédemment. C'est le meilleur rythme de croissance pour un premier trimestre depuis trois ans, alors que les hivers précédents avaient été longs et rigoureux.
Par ailleurs l'indice Case-Shiller sur les prix des logements dans une vingtaine de métropoles américaines a révélé une nouvelle progression pour avril, légèrement ralentie toutefois par rapport aux mois précédents.
Au total, «la première vague de baisse des Bourses post-Brexit est terminée», a souligné Chris Low, chez FTN Financial, tout en appelant à la prudence.
«Il reste encore des poches d'inquiétudes», prévenait-il, évoquant notamment la dépréciation du yuan chinois.
Quant à Patrick O'Hare, chez Briefing, il a souligné qu'une nuit n'avait pas suffi à résoudre toutes les interrogations liées au Brexit, et qu'«aucun chiffre économique n'a été publié qui justifie le bond de 2% à 3% des marchés européens», évoquant une simple chasse aux bonnes affaires.
Le marché obligataire, qui avait bondi ces deux dernières séances, amorçait un très timide reflux. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,467% contre 1,451% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,279%, contre 2,278% précédemment.
