Bourse: le Dow Jones à un sommet historique, Bombardier prend 8%

Publié le 10/11/2016 à 10:19, mis à jour le 10/11/2016 à 17:12

Bourse: le Dow Jones à un sommet historique, Bombardier prend 8%

Publié le 10/11/2016 à 10:19, mis à jour le 10/11/2016 à 17:12

(Photo: Getty)

Les Bourses nord-américaines ont clôturé sur une contrastée jeudi, ce qui n'empêche pas le vénérable indice Dow Jones de toucher un sommet historique, grâce à la vigueur des titres financiers comme Goldman Sachs(NY., GS, +4,5%).

À Toronto, l'indice S&P/TSX a perdu 15 points, ou 0,11%, à 14 744 points.

À New York, le S&P 500 a ajouté 4 points ou 0,20% à 2167

Le Dow Jones a progressé de 218 points, ou de 1,17%, à 18807 points, touchant un sommet historique.

Le Nasdaq a reculé de 42 points, ou de 0,81%, à 5208 points.

Le dollar canadien bat en retraite de 0,42% à 74,19 cents US.

À Toronto, le secteur des titres industriels prend 1,3%, le gain le plus élevé. À l'inverse, le secteur des matériaux perd le plus, soit 3,57%. Les titres des assureurs-vie Sun Life et Manuvie donnent aussi un coup de pouce au TSX, affichant des gains respectifs de 10% et 9,2%.

Parmi les titres en action, Bombardier (Tor., BBD.B) a encaissé une perte inférieure aux attentes au troisième trimestre, en dépit du recul de près de 10% de son chiffre d’affaires. L'action gagne 8% à 1,95$.

Le détaillant Canadien Tire (Tor, CTC.A) a dégagé un bénéfice de 2,44$ par action à son troisième trimestre, en baisse de 6,7% par rapport à l’an dernier. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 2,38$ l’action, selon Reuters. La société a par ailleurs annoncé une hausse de son dividende trimestriel de 13%, à 2,60$ par action. L'action prend 4%.

Les analystes reviennent sur les résultats du quatrième trimestre de Groupe CGI (Tor., GIB.A). Tim Brady, de RBC Marchés des capitaux, souligne qu’il s’agit du troisième trimestre que la croissance interne en devises constantes et plus élevée que prévu. L’analyste réitère sa recommandation surperformance, et fait passer sa cible de 68$ à 75$. Steven Li, de Raymond James, fait passer sa cible de 69$ à 72$. Le titre recule de 2,3%.

L’action de Boralex (Tor., BLX) recule de 3,5% après que la société des résultats inférieurs aux prévisions à son troisième trimestre. Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA), de 35,2M$, a été inférieur à celui de 43,4M$ attendu par les analystes. Robert Catellier, de CIBC, réitère néanmoins sa recommandation surperformance et fait passer sa cible de 22,50$ à 23$.

Le titre de la société d'ingénierie Stantec (Tor., STN) prend 4,5% après avoir avoir dévoilé des résultats du troisième trimestre que Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, qualifie de décents. La société a rapporté un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA) de 114M$, tandis que les analystes visaient 111M$. Le bénéfice par action, de 0,43$, a été inférieur à celui de 0,46$ attendu par l'ensemble des analystes.

Stingray(Tor., RAY.B) a dégagé un bénéfice ajusté en baisse de 12,8% à son deuxième trimestre. Il s’est établi à 5,4M$ ou 0,10$ par action, contre 6,2M$ ou 0,12$ l’action.

Le spécialiste des programmes de fidélités montréalais Aimia(Tor., AIM) a affiché un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA) de 60,5M$ au troisième trimestre, supérieur à la prévision moyenne de 51,6M$US.

Au sud de la frontière, Berkshire Hathaway(NY., BRK.B), conglomérat de Warren Buffett, touche un sommet historique grâce à un gain de plus de 2%.

Une perfomance qui en étonne plusieurs

«Tout le monde est étonné que la Bourse soit si en forme depuis deux jours», a résumé Bill Lynch, de Hinsdale Associates. «Je pensais vraiment qu'elle allait baisser face aux incertitudes que représente une présidence de Donald Trump... Mais c'est l'inverse qui s'est produit.»

Alors qu'elle semblait depuis des mois privilégier l'idée d'une victoire de la démocrate Hillary Clinton, présentée comme un garant de stabilité, Wall Street a vite semblé prendre son parti de la victoire de M. Trump, à l'issue du scrutin de mardi. 

Parallèlement, le marché obligataire, considéré comme une valeur refuge, s'est effondré et baissait encore jeudi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,136% contre 2,070% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,950%, contre 2,862% précédemment.

«Les investisseurs vendent des obligations pour acheter des actions», a avancé Peter Cardillo, de First Standard Financial, prévenant néanmoins que Wall Street risquait d'arrêter sa hausse dès que le marché de la dette toucherait un plancher.

D'ores et déjà, même si les investisseurs semblent désireux de se concentrer sur les aspects perçus comme favorables du programme de M. Trump, notamment un plan de relance des infrastructures et de vastes baisses d'impôts, certains secteurs pâtissent du résultat de l'élection, en particulier les technologies. 

Le Nasdaq, dans le vert à l'ouverture, a même brièvement perdu plus de 2%.

«Les entreprises technologiques ont été les grandes bénéficiaires de la mondialisation», a rappelé Jack Ablin de BMO Private Bank, expliquant que le protectionnisme affiché de M. Trump les toucherait plus particulièrement. 

Autre raison à leur déprime, beaucoup de groupes du secteur comme Apple (-2,81% à 107,76 dollars) et Amazon (-3,84% à 742,25 dollars) avaient enregistré de bonnes performances ces derniers mois, ce qui pousse les investisseurs à prendre leurs bénéfices pour les rediriger vers les bénéficiaires supposés d'une présidence Trump, comme les banques ou les infrastructures.

«À part tout cela, il n'y a pas eu d'actualité économique notable à part les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui se sont de nouveau révélées favorables», avec une baisse plus marquée que prévu, a remarqué M. Lynch. «Le marché de l'emploi continue à être solide.»

Shake Shack bondit

Les valeurs étaient animées par le secteur de la distribution, avec plusieurs résultats, comme ceux de la chaîne de magasins Kohl's qui a pris 11,53% à 50,97 dollars après avoir fait monter son bénéfice net au dernier trimestre. 

Les grands magasins Macy's ont gagné 5,60% à 40,53 dollars après avoir relevé leurs prévisions de ventes malgré une chute de leur bénéfice net trimestriel.

La marque de vêtements Ralph Lauren a avancé de 4,02% à 106,26 dollars, après avoir maintenu ses prévisions annuelles malgré une baisse de ses ventes et bénéfices trimestriel.

Parmi les autres résultats, la chaîne de fast-food Shake Shack, qui a considérablement augmenté son chiffre d'affaires au dernier trimestre et aussi fait progresser ses bénéfices, a bondi de 10,67% à 36,81 dollars.

Le réseau social Twitter a perdu 3,97% à 18,37 dollars après l'annonce du départ d'un de ses dirigeants clés, le directeur d'exploitation Adam Bain, bras droit du patron-fondateur Jack Dorsey.

Le groupe pétrolier ConocoPhillips qui a fait part de son intention de céder des actifs aux États-Unis pour un montant de 5 à 8 milliards d'actifs dans les prochaines années, a reculé de 2,08% à 44,78 dollars.

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