(Photo: Bloomberg)
Wall Street, où le calme estival régne toujours, a légèrement baissé mardi, sans bénéficier d'un bon chiffre sur la consommation qui a surtout attisé les spéculations sur un resserrement monétaire aux États-Unis.
À Toronto, l'indice S&P/TSX a tout juste terminé au vert, gagnant 2,88 points, ou 0,02%, à 14 684,85 points.
À New York, le S&P 500a reculé de 4,26 points, ou de 0,2%, à 2 176,12 points.
Le Dow Jones s'est replié de 48,69 points, ou de 0,26%, à 18 454,3 points.
Le Nasdaq a perdu 9,34 points, ou 0,18%, à 5 222,99 points.
Parmi les titres en action, la Banque Scotia(Tor., BNS) a dévoilé des résultats du troisième trimestre supérieurs aux prévisions. Le troisième prêteur au pays en termes d’actifs a dégagé un bénéfice net de 1,96G$ ou 1,54$ par action, comparativement à 1,58G$ ou 1,49$ l’action à la même période il y a un an. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 1,48$. Le titre a touché un sommet annuel de 70,09$ en début de séance.
La Scotia n'est pas seule dans sa situation, puisque les titres de BMO (Tor., BMO), Banque Nationale (Tor., NA), Banque TD (Tor., TD) et CIBC (Tor., CM) ont aussi touché un sommet annuel ce matin.
Alimentation Couche-Tard(Tor., ATD.B) a présenté des résultats du premier trimestre 2017 en demi-teinte. Malgré tout, le titre a clôturé la séance sur un gain de 0,31$, ou de 0,46%, à 67,94$.
David Filion, de RBC Marchés des capitaux, publie ses prévisions de résultats du deuxième trimestre de HBC (Tor., HBC), attendus le 6 septembre. Il anticipe un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement(BAIIA) de 53,3M$, en baisse de 19,2% par rapport au même trimestre il y a un an. Le détaillant devrait selon lui encaisser une perte de 0,31$ par action. L’analyste réitère sa recommandation de surperformance et sa cible de 23$.
Camillo Lyon, de Canaccord Genuity, a relevé ses prévisions pour les résultats du deuxième trimestre de Lululemon (Nasdaq, LULU), car il anticipe une bonne performance. Il a toutefois maintenu sa cible à 70$US, car il prévoit que la société aura plus de peine à soutenir la comparaison avec les résulats de l’an dernier dans la deuxième moitié de l’exercice.
Wall Street reste proche de l'équilibre
«Les échanges sont vraiment très calmes», a résumé Bill Lynch, de Hinsdale Associates. «On est en plein marasme estival et on risque d'attendre après la fête du Travail (le 5 septembre) pour que les choses redémarrent.»
«Quant au déclin d'aujourd'hui, on ne fait guère que revenir sur la hausse d'hier», elle-même limitée, a-t-il noté. «S'il y a une chose à retenir, c'est le chiffre sur le moral des ménages, qui a été meilleur que prévu.»
Cet indice, établi par l'organisation Conference Board pour le mois d'août, a fait état d'une amélioration inattendue de la confiance des consommateurs ce mois-ci, mais cela n'a guère semblé soutenir les indices, qui ont au contraire accentué leur baisse après sa publication.
«On dirait surtout que c'est un nouvel indicateur en faveur d'un resserrement de la politique de la Réserve fédérale (Fed)», a estimé Jack Ablin, de BMO Private Bank, y voyant comme preuve une bonne performance des valeurs bancaires par rapport au reste du marché.
La banque centrale américaine s'est pour l'heure abstenue depuis le début 2016 de limiter de quelque manière son soutien à l'économie, mais ses responsables agitent depuis la fin du mois l'hypothèse d'une hausse des taux dès la fin septembre.
Cette perspective reste néanmoins, dans l'esprit des investisseurs comme dans les déclarations des responsables de la Fed, largement conditionnée au niveau des chiffres mensuels de l'emploi que publiera vendredi le gouvernement américain.
«Les investisseurs se contentent probablement d'attendre les chiffres de l'emploi», a ainsi reconnu M. Lynch.
Potash et Agrium bondissent
Parmi les valeurs, le groupe informatique Apple, sommé par la Commission européenne de rembourser une somme sans précédent de plus de 13 milliards d'euros d'arriérés fiscaux, a perdu 0,77% à 106,00 dollars.
Le géant canadien des engrais agricoles, Potash Corp, et son rival Agrium, qui ont dit discuter d'une fusion, ont respectivement pris 10,84% à 17,79 dollars et 7,01% à 95,76 dollars sur leurs cotations new-yorkaises.
Le chocolatier Hershey a chuté de 10,76% à 99,65 dollars après que le groupe alimentaire Mondelez (+3,95% à 44,74 dollars), propriétaire des biscuits Lu et des chocolats Milka, a renoncé à un possible mariage.
La compagnie aérienne United Continental, qui a débauché le numéro deux de sa concurrente American Airlines (+2,43% à 37,05 dollars), bondissait de 8,60% à 50,99 dollars.
Également dans le secteur, Southwest Airlines, qui a conclu un accord de principe sur ses contrats avec ses pilotes, a pris 2,00% à 37,18 dollars.
Plusieurs groupes animaient le secteur de la distribution, comme DSW, spécialiste des chaussures, qui a chuté de 10,34% à 23,33 dollars après avoir subi une baisse de son bénéfice net trimestriel, même si ses ventes se sont améliorées.
La chaîne de magasins de vêtements Abercrombie & Fitch s'est effondrée de 20,31% à 18,29 dollars après avoir fait part d'une baisse trimestrielle des ventes à périmètre comparable ainsi qu'une perte nette considérablement aggravée.
Le marché obligataire reculait légèrement. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,567% contre 1,560% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,231% contre 2,211% précédemment.
