Bourse: la croissance mondiale inquiète Wall Street

Publié le 09/11/2015 à 10:08

Bourse: la croissance mondiale inquiète Wall Street

Publié le 09/11/2015 à 10:08

Par AFP

Wall Street a ouvert en légère baisse lundi, suivant la tendance des Bourses européennes inquiètes pour la croissance mondiale en l'absence de statistiques américaines: le Dow Jones cédait 0,24% et le Nasdaq 0,34%.

Voici la situation vers 10h:

À Toronto, le SPTSX baisse de 0,43% ou 58 points à 13495,28 ;
Le dollar canadien s'échange à 75,24 cents, en hausse de 0,12% ;
À Wall Street, le S&P500 baisse de 0,77% à 2082,95 points;
Le Dow Jones chute de 0,83% à 17760,81 points ;
Le Nasdaq recule de 0,63% ou 32 points à 5114 points ;
L'or est en légère hausse de 0,09% ;
Le baril de brut (WTI) monte légèrement de 0,36% à 44,45$.

La croissance mondiale en question

Vendredi, la Bourse de New York avait fini en légère hausse, les investisseurs hésitant sur l'attitude à adopter face à d'excellents chiffres sur l'emploi américain ainsi qu'à leur implication pour la politique monétaire américaine: le Dow Jones avait pris 0,26% à 17.910,33 points et le Nasdaq 0,38% à 5.147,12 points.

«Les indices sont prêts à décliner après six semaines consécutives de hausse», ont souligné les analystes de Wells Fargo.

Patrick O'Hare, de Briefing, a mentionné pour part l'impact d'une nouvelle révision en baisse de sa prévision de la croissance économique mondiale par l'Organisation de coopération et de développement économiques pour 2015 et 2016, déjà mal accueillie par les investisseurs européens.

Se disant «profondément préoccupée» de la faiblesse du commerce international, dont la Chine est un pivot, l'OCDE estime la croissance de cette année à 2,9%, contre 3% précédemment, et celle de l'an prochain à 3,3%, contre 3,6% attendus auparavant.

Les autorités chinoises de leur côté ont publié dimanche de nouveaux chiffres inquiétants sur le commerce avec une baisse des importations comme des exportations en octobre sur un an. Le gouvernement publiera les chiffres de l'inflation mardi.

Par ailleurs, les investisseurs américains attendaient un discours prévu à la mi-journée du président de la Réserve fédérale de Boston Eric Rosengren pour tenter d'y déceler de nouveaux indices à la fois sur l'état de l'économie américaine et sur la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt le mois prochain.

Les créations d'emplois bien plus nombreuses que prévu en octobre ont créé un dilemme pour les investisseurs, hésitant à se réjouir de cette bonne nouvelle de peur qu'elle pousse la Fed à rehausser les taux. M. Rosengren ne vote toutefois pas cette année au sein du Comité de politique monétaire (FOMC).

Le marché obligataire baissait. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 2,369%, contre 2,326% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,133% contre 3,090% auparavant.

Du côté du pétrole

Les cours du pétrole ont ouvert en léger déclin lundi à New York, essayant d'interrompre leur nette baisse de la précédente semaine, comme le marché restait sous la pression d'une offre élevée et d'un dollar fort.

Vers 14H10 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre, qui avait perdu plus de deux dollars la semaine dernière, perdait sept cents à 44,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

«La surabondance élevée de pétrole devrait empêcher les cours de se reprendre à court terme», ont prévenu les experts de Commerzbank.

Le marché fait toujours face à une offre jugée excessive, que ce soit de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), de la Russie et des Etats-Unis.

Sur ce dernier plan, les investisseurs ont tout de même obtenu un peu de soulagement après l'annonce d'un nouveau déclin du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, à leur plus bas niveau depuis plus de cinq ans, selon les chiffres du groupe privé Baker Hughes.

Les experts de Commerzbank relativisaient l'importance de ce chiffre et notaient en outre que le marché restait sous le coup de la force du dollar, défavorable aux échanges pétroliers car ils sont libellés en monnaie américaine.

Les investisseurs souffrent de cette influence négative "dans le sillage de chiffres étonnamment solides sur l'emploi américain", vendredi, qui ont permis à la monnaie américaine de monter à son plus haut niveau depuis plus de six mois, ont-ils précisé. Lundi, le dollar s'affaiblissait très légèrement face à l'euro mais restait proche de ces niveaux.

Parmi les rares éléments de soutien, «on entend beaucoup parler de créances douteuses dans le secteur», a rapporté Carl Larry, de Frost & Sullivan. «Il semble que des groupes pétroliers aient des ennuis et que l'on pourrait voir la production (américaine) baisser un peu plus vite que prévu pendant les semaines qui restent jusqu'à la fin de l'année.»

Il ajoutait néanmoins que ce facteur restait à l'état de rumeurs, faute d'annonce concrète.

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