Bourse: une autre séance de solides gains à Wall Street et Toronto

Publié le 29/06/2016 à 10:16, mis à jour le 29/06/2016 à 17:07

Bourse: une autre séance de solides gains à Wall Street et Toronto

Publié le 29/06/2016 à 10:16, mis à jour le 29/06/2016 à 17:07

(Photo: Bloomberg)

Wall Street a fini mercredi sur un net rebond pour la seconde séance de suite, toujours entraînée par l'optimisme des Bourses européennes malgré les incertitudes liées au projet de «Brexit».

À la Bourse de Toronto, l'indice S&P/TSX a gagné 194,05 points, ou 1,4%, à 14 036,74 points.

À New York, le S&P 500 a avancé de 34,68 points, ou de 1,7%, à 2 070,77 points.

Le Dow Jones a progressé de 284,96 points, ou de 1,64%, à 17 694,68 points.

Le Nasdaq a gagné 87,38 points, ou 1,86%, à 4 779,25 points.

Parmi les titres en action mercrediEmpire(Tor., EMP.A), exploitant des chaînes d’épiceries IGA et Sobeys, a dévoilé mardi après la fermeture des Bourses un bénéfice ajusté de 0,35$ par action, soit un cent de mieux qu’attendu par les analystes. Les revenus de 6,28M$ ont également surpassé les prévisions des analystes. Les ventes comparables, très suivies par les financiers, ont toutefois décliné de 1,8%. Dans une réaction initiale, Kenric S. Tyghe, de Raymond James, reste tiède à l’égard du titre et réitère sa cible de 24$.

Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, amorce le suivi du titre de Napec(Tor., NPC) avec une recommandation d’achat et une cible de 1,70$. L’analyste estime que la société devrait alimenter sa croissance grâce à de solides facteurs fondamentaux dans plusieurs de ses marchés. La société connue auparavant sous le nom de CVTech bénéficie en plus d’une nouvelle stratégie et d’une direction que l’analyste apprécie.

Gary Nachman, de BMO Marchés des capitaux, amorce le suivi du titre de la pharmaceutique lavalloise Valeant(Tor., VRX) avec une recommandation neutre et une cible de 26$. L’analyste souligne que la société est en pleine transition et qu’il y a plusieurs cibles mouvantes. Il juge difficile d’être à l’aide avec les éléments fondamentaux sous-jacents. Il faudra que le nouveau pdg fasse ses preuves afin de dissiper les nuages.

Raj Ray, de la Financière Banque Nationale, amorce le suivi du titre de Stornoway Diamond(Tor., SWY) avec une recommandation de surperformance et une cible de 1,40$. Il aime les attributs du projet Renard. La production commerciale de la première mine de diamants du Québec devrait débuter en décembre prochain.

Deuxième journée consécutive de gains

Pour Art Hogan, chez Wunderlich Securities, «il y a beaucoup de précipitation pour retrouver un équilibre» sur les marchés après le vent de panique qui a soufflé vendredi et lundi à l'issue du vote britannique en faveur d'un «Brexit». 

Le résultat, c'est «qu'on a remonté la moité du chemin qu'on avait parcouru» à la baisse après le référendum, a-t-il ajouté. 

Une performance un peu moins spectaculaire que celles des Bourses de Londres et Francfort, qui ont déjà effacé toutes les pertes essuyées vendredi et lundi.

À New York, «le facteur peur et la réaction cataclysmique qu'on avait vus ont été modulés, jusqu'à ce qu'on arrive à un mode attentiste» à l'approche de la saison des résultats, a ajouté M. Hogan.

La volatilité des échanges s'est nettement calmée, et les indices ont ainsi pu bénéficier de la remontée des cours du pétrole, revenus mercredi autour du seuil des 50 dollars le baril après l'annonce d'une baisse des stocks de brut et de la production aux États-Unis. 

«Les investisseurs se rendent peut-être compte que l'issue du Brexit prendra des mois si ce n'est des années, donc, avec leur capacité de concentration (limitée), ils ne s'en occupent pas pour le moment (...), la fête reprend», a déclaré pour sa part Jack Ablin, de BMO Private Bank, sans cacher son étonnement devant le revirement des Bourses.

Pour les analystes de Charles Schwab, ce retour d'optimisme s'appuyait sur l'espoir de nouvelles mesures de relance destinées à contrer l'impact potentiellement négatif du Brexit: «Les marchés d'actions internationaux deviennent plus optimistes sur la perspective d'une possible intervention des banques centrales», selon eux. 

Un indicateur favorable a donné des arguments supplémentaires aux investisseurs penchant pour l'achat d'actions: les dépenses de consommation des ménages aux États-Unis ont progressé en mai plus vite que leurs revenus et légèrement au-dessus des attentes des analystes, pour connaître leur plus forte progression depuis août 2009.

Monsanto courtisé

Du côté des valeurs, l'équipementier sportif Nike a progressé de 3,84% à 54,16 dollars, après un bond de son bénéfice annuel.

Le titre avait pourtant plongé mardi soir dans les échanges électroniques après l'annonce d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes, victime d'un accès de faiblesse en Amérique du Nord, son premier marché. La situation s'est retournée mercredi après une recommandation d'achat des analystes de Jefferies.

Le conglomérat General Electric a gagné 2,04% à 30,55 dollars. Sa filiale financière GE Capital a perdu, comme elle le souhaitait, la qualification d'institution à risque systémique, qui la plaçait sous surveillance renforcée des régulateurs américains. Depuis la crise financière de 2008, GE Capital a en effet considérablement réduit ses activités à coups notamment de cessions en série, et le conglomérat a recentré son activité sur l'industrie. 

Le groupe d'agro-chimie Monsanto a gagné 2,40% à 103,52 dollars. À l'occasion de ses résultats il a indiqué qu'il envisageait divers partenariats, même s'il reste «ouvert» à la proposition de rachat présentée par l'allemand Bayer. Le groupe tirait également sans doute profit de la décision de la Commission européenne de prolonger pour 18 mois l'autorisation de l'utilisation du glyphosate qui, via la marque d'herbicide RoundUp, est une des locomotives du groupe.

Le conglomérat Honeywell, dont le projet de fusion avec United Technologies a tourné court, a progressé de 0,35% à 114,46 dollars. Une transition en douceur a été annoncée à sa direction, le numéro deux Darius Adamczyk étant appelé à devenir directeur général en mars en remplacement de Dave Cote, qui restera président exécutif du conseil d'administration pour une année supplémentaire.

Le marché obligataire, longtemps hésitant, a baissé. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'affichait à 1,505% contre 1,464% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,312%, contre 2,278% précédemment.

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