Bourse: Wall Street s'extasie devant le rapport sur l'emploi américain

Publié le 09/03/2018 à 10:41, mis à jour le 09/03/2018 à 17:05

Bourse: Wall Street s'extasie devant le rapport sur l'emploi américain

Publié le 09/03/2018 à 10:41, mis à jour le 09/03/2018 à 17:05

Par AFP

(Photo: Getty)

Wall Street s'est enthousiasmée vendredi pour un rapport montrant à la fois une forte hausse des créations d'emplois aux États-Unis en février et une progression modérée des salaires, faisant grimper le Nasdaq à un nouveau record.

Voici le portrait sur les marchés à la clôture:

Le Dow Jones s'est apprécié de 1,77% à 25 335 points.

Le Nasdaq a grimpé à un sommet historique de 7 560 points, un gain de 1,79%.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 1,74% à 2 786 points. 

À Toronto, le S&P/TSX a grimpé de 0,25%, à 15 577 points.

Sur la semaine le Nasdaq s'est apprécié de 4,2%, le Dow Jones de 3,3% et le S&P 500 de 3,5%.

Le rapport officiel sur le marché du travail aux États-Unis en février diffusé vendredi «n'aurait pu être meilleur pour Wall Street», a commenté Jack Ablin de Cresset Wealth Advisors.

Les États-Unis ont créé en février 313 000 emplois nets, leur plus haut niveau depuis juillet 2016. Le taux de chômage est dans le même temps resté à 4,1% en raison d'une arrivée massive de nouveaux entrants sur le marché du travail.

Parallèlement, les salaires ont à peine augmenté (+0,15% sur le mois).

Pour les courtiers de la Bourse de New York, «cette combinaison est parfaite», a souligné M. Ablin.

Les créations d'emplois ainsi que la hausse du taux de participation montrent que l'économie américaine est en forme et que les entreprises sont prêtes à embaucher. 

La modération des salaires de son côté «laisse à la Fed suffisamment de marge de manoeuvre pour continuer à resserrer sa politique monétaire tranquillement, ce qui va permettre aux investisseurs de profiter encore un certain temps d'argent peu onéreux» grâce aux taux d'intérêt bas, a-t-il ajouté. 

De quoi oublier le précédent rapport mensuel sur l'emploi qui avait montré une progression marquée des salaires et fait craindre aux investisseurs un tour de vis accéléré de la banque centrale américaine, soucieuse de garder l'inflation sous contrôle. Sa publication avait déclenché de fortes turbulences sur les marchés début février.

«Il faut garder les pieds sur terre, ce sont des chiffres mensuels», a toutefois nuancé Gregori Volokhine de Meeschart Financial Services. «Si les prochains rapports montrent aussi des créations d'emplois exubérantes et peu d'inflation, tant mieux. Mais on ne peut pas encore dire que c'est le début d'une vraie tendance».

Le PDG de Goldman Sachs sur son départ

Les investisseurs ont aussi été encouragés vendredi par des signes positifs sur le front géopolitique, avec l'annonce d'une rencontre à venir entre le président américain et le leader nord-coréen Kim Jong-Un, et sur le front commercial, avec l'officialisation par Donald Trump de taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium moins radicales que ce qui avait été craint initialement.

Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt à 10 ans des Etats-Unis montait en fin d'après-midi à 2,895% contre 2,857% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,164% contre 3,122% à la précédente clôture. 

La semaine prochaine, à défaut d'indicateur majeur, les investisseurs surveilleront ce qui pourrait se passer à la Maison Blanche selon M. Volokhine.

«Donald Trump fait en ce moment tous les jours un show impressionnant sur des sujets qui peuvent avoir une importance pour le marché», a-t-il remarqué. «On l'attend notamment au tournant sur le remplacement de Gary Cohn», qui a démissionné cette semaine de son poste de conseiller économique auprès de Donald Trump suite à ces décisions sur les barrières douanières.

La banque d'affaires Goldman Sachs a aussi animé la séance vendredi après des informations de presse évoquant le possible départ de Lloyd Blankfein, son patron depuis douze ans, d'ici la fin de l'année. Son titre a chuté après la publication de cette nouvelle avant de remonter rapidement et de finir en hausse de 1,66%. 

Les fabricants de jouets Hasbro (-2,06%) et Mattel (-7,11%) ont pour leur part souffert des déboires de la chaîne de magasins Toys R Us. Cette société, qui s'est placée en septembre dernier sous la protection de la loi américaine sur les faillites, prévoit de fermer tous ses magasins aux États-Unis. 

Le géant du négoce des céréales et matières premières agricoles Bunge a reculé de 2,66% alors que, selon le Wall Street Journal, les négociations en cours pour une fusion avec son concurrent ADM (+0,02%) ont échoué.

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