Bourse: Wall Street et Toronto reculent avec le pétrole

Publié le 31/08/2016 à 10:08, mis à jour le 31/08/2016 à 16:41

Bourse: Wall Street et Toronto reculent avec le pétrole

Publié le 31/08/2016 à 10:08, mis à jour le 31/08/2016 à 16:41

(Photo: Bloomberg)

Wall Street a légèrement baissé mercredi, souffrant d'un plongeon des cours du pétrole dans un marché qui a par ailleurs digéré des indicateurs américains contrastés sur l'emploi et l'activité économique.

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 87,7 points, ou de 0,6%, à 14 597,15 points.

À New York, le S&P 500 a baissé de 5,17 points, ou de 0,24%, à 2 170,95 points.

Le Dow Jones a cédé 53,42 points, ou 0,29%, à 18 400,88 points.

Le Nasdaq s'est replié de 9,77 points, ou de 0,19%, à 5 213,22 points.

Les cours du pétrole ont nettement baissé mercredi, plombés par une hausse plus forte que prévu des stocks hebdomadaires américains de brut. 

Le cours du baril de pétrole (WTI), référence américaine du brut, a baissé de 1,65 dollar à 44,70 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, contrat européen de référence, a perdu 1,33 dollar à 47,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Parmi les titres en action mercredi, la Banque Nationale (Tor., NA) a dévoilé un bénéfice record à son troisième trimestre. Le bénéfice net excluant les éléments non récurrents s'et établi à 486M$ ou 1,33$ l'action, comparativement à 444M$ ou 1,25$ par action à la même il y a un an. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 1,20$ l'action. Lisez notre texte sur les résultats. Le titre a malgré tout baissé de 3,13%.

La Banque Laurentienne (Tor., LB ) a fait état de résultats du troisième trimestre légèrement inférieurs aux prévisions, avec un bénéfice par action de 1,37$ en excluant les éléments non récurrents. Les analystes visaient un bénéfice de 1,40$ par action. Le titre a reculé de 0,69%.

Les analystes reviennent sur les résultats du premier trimestre d'Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B) dévoilés mardi. Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux, réitère sa recommandation d'achat pour le titre et fait passer sa cible de 74$ à 76$. Il souligne que Couche-Tard a dépassé ses attentes au chapitre du bénéfice par action et que, bien qu'en décélération, les ventes comparables dans les dépanneurs américains étaient supérieures à celles dévoilées par ses rivales. 

Benoit Poirier, de Desjardins, reste tiède à l'égard du titre du Canadien National (Tor., CNR) et maintient sa cible à 86$. L'analyste a rencontré la haute direction du transporteur ferroviaire et s'est dit impressionné par la façon dont la culture est transmise au sein de l'organisation. Le titre lui apparaît toutefois bien évalué.

Derek Dley, de Canaccord Genuity, publie ses prévisions de résultats du deuxième trimestre pour Dollarama (Tor., DOL), attendus ce jeudi. Il anticipe des revenus de 733M$, en hausse de 12%. Le bénéfice par action devrait s’établir à 0,85$, contre 0,74$ à la même période l’an dernier. L’analyste réitère sa recommandation d’achat pour le titre et sa cible de 108$.

Paul Steep, analyste de Banque Scotia, amorce le suivi du titre de la société de systèmes de sécurité Avigilon Corp (Tor., AVO) avec une recommandation neutre et une cible de 12$.

L'énergie sous pression

Principal élément du jour, «le secteur de l'énergie s'est trouvé sous la pression de chiffres défavorables du gouvernement sur les réserves de pétrole», ont mis en avant dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Les cours du pétrole ont perdu environ un dollar et demi le baril après l'annonce par le département de l'Énergie (DoE) d'une hausse hebdomadaire plus marquée que prévu des réserves de pétrole aux États-Unis.

Pour le reste, les investisseurs ont été confrontés à un calendrier contrasté d'indicateurs américains avec, du côté favorable, un bond des promesses de ventes de logements en juillet. Surtout, les créations d'emplois ont été un peu plus nombreuses que prévu ce mois-ci dans le privé, selon les estimations du groupe ADP, qui semblent de bon augure à l'avant-veille de chiffres officiels du gouvernement.

De façon moins engageante, «les investisseurs ont réagi à un indice sur l'activité de la région de Chicago qui, sans être catastrophique, s'est plus dégradé que prévu» en août, a remarqué Chris Low, de FTN, y voyant «le seul indice régional sur l'industrie qui retient l'attention au niveau national».

Tous ces éléments n'ont, de toute manière, guère fait bouger des marchés qui achevaient tranquillement le mois d'août et restent prudents avant les chiffres de vendredi sur l'emploi. 

«Il ne se passe pas grand-chose et les échanges sont très limités, comme on peut s'y attendre à la fin de l'été et à l'approche d'un long week-end» prolongé par la fête américaine du Travail lundi, a reconnu Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. 

Cependant, «la volatilité commence à revenir», a estimé M. Low, remarquant que les mouvements devenaient un peu plus marqués depuis quelques séances à Wall Street. «On se remet à s'animer.» 

Le marché obligataire reculait très légèrement. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,577% contre 1,567% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,232% contre 2,231% précédemment.

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