Bourse: Wall Street au rouge, Apple inquiète

Publié le 04/08/2015 à 10:12, mis à jour le 04/08/2015 à 17:03

Bourse: Wall Street au rouge, Apple inquiète

Publié le 04/08/2015 à 10:12, mis à jour le 04/08/2015 à 17:03

(Photo: Bloomberg)

Wall Street a légèrement baissé mardi après une séance peu animée, pendant laquelle les investisseurs n'ont pas voulu prendre de risques à trois jours de chiffres sur l'emploi américain. Toronto a de son côté progressé d'une vingtaine de points.

Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a terminé la séance sur un gain de 22,61 points, ou 0,16%, à 14 491,05 points;

Le dollar canadien a clôturé à 75,87 cents US, en baisse de 0,58 cent;

À New York, le S&P 500 a reculé de 4,72 points, ou 0,22%, à 2 093,32 points;

Le Dow Jones a perdu 47,51 points, ou 0,27%, à 17 550,69 points;

Le Nasdaq a baissé de 9,84 points, ou 0,19%, à 5 105,55 points;

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en septembre, qui avait perdu près de quatre dollars lors de trois précédentes séances, a monté de 57 cents à 45,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le prix du baril de Brent reprenait 47 cents à 49,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

L’or s’apprécie de 0,24% à 1092 $US.

Le titre de l'épicier Loblaw (TOR: L) a touché un sommet annuel de 72,45$, tout comme celui d'Alimentation Couche-Tard (TOR: ATD.B) à 60,26$.

L’action de Saputo (Tor., SAP) a progressé de 4,9% à 31,44$ après la publication de résultats trimestriels conformes aux prévisions et le déroulement de son assemblée annuelle.

Calendrier économique limité

«Il ne s'est vraiment pas passé grand chose», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank, citant néanmoins un petit rebond des prix du pétrole après trois séances de chute. 

«La seule chose à dire, c'est que les investisseurs ne veulent prendre aucun risque avant les chiffres de vendredi sur l'emploi», a-t-il ajouté.

Le marché attend avec impatience ces chiffres, que le gouvernement américain publiera pour le mois de juillet, car ils pourraient influencer le calendrier choisi par la Réserve fédérale (Fed) pour commencer à relever ses taux, actuellement presque nuls, et retirer ainsi un précieux soutien à l'économie.

Pour le moment, les indices n'ont guère réagi au seul indicateur notable du jour, un net rebond en juin des commandes industrielles américaines, auquel s'attendaient les analystes après deux mois dans le rouge.

Apple sous sa moyenne mobile à 200 jours

Dans ce contexte peu animé, «ce qui est le plus intéressant, c'est Apple, qui est passé hier pour la première fois depuis deux ans sous sa moyenne mobile à 200 jours», un repère que certains investisseurs jugent important pour jauger la santé boursière du titre, a estimé Michael James, de Wedbush Securities. «C'est ce dont on parle le plus, le passage sous ce seuil technique hier et le declin qui continue aujourd'hui.»

Le titre du groupe informatique, qui a rejoint le Dow Jones en mars, a perdu près de 15% depuis ses records de la mi-juillet, avec entretemps la publication de résultats mal accueillis malgré un bond des bénéfices. Mardi, il a encore baissé de 3,21% à 114,64 dollars.

Alibaba monte

Parmi les autres valeurs, l'assureur AIG a cédé 2,82% à 62,34 dollars, après avoir annoncé une baisse de la rentabilité de ses activités, qui a fait oublier des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre.

Egalement dans le secteur, Allstate, spécialisé dans l'assurance automobile, a chuté de 10,15% à 62,34 dollars après avoir annoncé un bénéfice d'exploitation divisé par deux au titre du dernier trimestre.

Dans l'assurance-santé, Aetna, qui a récemment annoncé le rachat de son concurrent Humana (-0,04% à 182,33 dollars), a gagné 1,23% à 115,19 dollars après l'annonce d'un bénéfice trimestriel en hausse et jugé meilleur que prévu.

Malgré un creusement de sa perte nette au dernier trimestre, l'opérateur Sprint a monté de 4,49% à 3,49 dollars, après avoir relevé ses prévisions pour l'exercice en cours. 

Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a gagné 1,13% à 78,87 dollars sur sa cotation new-yorkaise après la désignation à sa présidence de J. Michael Evans, un ancien haut responsable de la banque américaine d'investissement Goldman Sachs (+0,23% à 205,17 dollars), qui sera chargé de superviser le développement du groupe à l'international.

Le laboratoire pharmaceutique Pfizer a perdu 0,11% à 36,11 dollars sans profiter de l'autorisation sous condition par la Commission européenne du rachat de son concurrent Hospira, qui a pris 0,08% à 89,60 dollars.

L'émetteur de cartes de crédit American Express (AmEx) a abandonné 0,34% à 75,72 dollars, après le rejet par un juge d'un accord conclu avec des distributeurs qui dénonçaient les frais, jugés élevés, que leur prelevait le groupe.

Le marché obligataire reculait. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,224% contre 2,151% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,900% contre 2,855% auparavant.

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