Bourse: une chute qui fait mal à Toronto et New York

Publié le 31/07/2014 à 17:03

Bourse: une chute qui fait mal à Toronto et New York

Publié le 31/07/2014 à 17:03

Les marchés mondiaux ont nettement reculé aujourd’hui. Des résultats décevants tant au Canada qu’aux États-Unis, le défaut argentin et les inquiétudes sur l’économie européenne ont lourdement pesé sur les grands indices nord-américains.

À Toronto d’abord, la journée a commencé avec une salve de mauvais résultats dans des secteurs clés de l’économie canadienne. Barrick Gold a livré une perte trimestrielle de 269 M $US alors que Suncor Energy a présenté des résultats en nette baisse.

Bombardier, à contre-courant, a fait état de résultats meilleurs que prévu, ce qui n’a pas empêché son titre de céder du terrain en milieu de séance, pour se redresser en après-midi et gagner 1,63%. Le titre cotait 3,73$ à la fermeture.

Ce n’était rien cependant pour changer le climat général sur les marchés, qui ont cédé au pessimisme. L’indice S&P\TSX a accusé une lourde perte: 194,09 points (-1,25%). Il a clôturé à 15 330,73 points.

À New York, ce n’était pas mieux. En fait, c’était même pire: le Dow Jones a cédé 1,88% et le Nasdaq 2,09%.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones s'est enfoncé de 317,06 points, à 16 563,30 points. Il revient ainsi sous le niveau de clôture du 31 décembre 2013, perdant tous les gains engrangés en 2014.

La star de la place financière new-yorkaise a bien atteint un record historique le 16 juillet, mais le début d'année avait été difficile et si l'indice parvient régulièrement depuis avril à battre des records, c'est à chaque fois de quelques points seulement.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 93,13 points, à 4 369,77 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 2,00%, soit 39,40 points, à 1 930,67 points, son plus bas niveau depuis sept semaines.

Les indices de la place financière new-yorkaise, en baisse dès le début des échanges, n'ont par la suite cessé de perdre du terrain.

Ce mouvement de ventes est la combinaison de plusieurs facteurs qui, "dans un marché sans doute trop complaisant ces derniers temps, donnent aux investisseurs une raison de faire une pause", a avancé Pete Coleman, ConvergEx group.

Les courtiers ont ainsi sévèrement sanctionné les publications trimestrielles de plusieurs groupes, dont ceux du géant pétrolier ExxonMobil, du fabricant de dentifrice et de produits d'hygiène Colgate-Palmolive ou du groupe de restauration Yum Brands (KFC, Pizza Hut,...), qui ont tous dévissé de plus de 4%.

Le nouveau défaut de paiement, certes partiel, mais aux conséquences imprévisibles, de l'Argentine, a ajouté "un certain sentiment de malaise sur le marché du crédit, qui s'est étendu à l'ensemble des classes d'actifs", a souligné Pete Coleman.

L'annonce d'un ralentissement de l'inflation dans la zone euro à son plus bas niveau en quatre ans en juillet a achevé de décontenancer les investisseurs, selon le spécialiste.

Pour Art Hogan de Wunderlich Securities, les troubles géopolitiques ont aussi participé au net déclin des indices.

"Nous avons ici affaire à un marché qui pour la première fois depuis des mois prend en compte l'accumulation d'inquiétudes macroéconomiques et de problèmes géopolitiques dans le monde, que ce soit entre la Russie et l'Ukraine, Israël, Gaza, et les craintes" liées à un défaut de l'Argentine, a-t-il souligné.

Le marché obligataire a légèrement reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,556% contre 2,554% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,311% contre 3,310% la veille.

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