La baisse de régime de l'économie chinoise fait fuir les investisseurs du pays. Photo: Bloomberg

Un vent de pessimisme souffle à Wall Street mercredi. Les Bourses se dirigent vers une baisse à l’ouverture, en raison des craintes renouvelées à l’égard de la situation en Ukraine et à cause de la baisse de régime de la Chine.

Vers 19h45, les contrats à terme sur le S&P 500, le Dow Jones et le Nasdaq cèdent respectivement 0,28%, 0,23% et 0,35%.

Les Bourses nord-américaines ont terminé en baisse hier, au cours d’une séance en dents de scie. Le S&P 500 a échappé 0,51%, tandis que le TSX de la Bourse de Toronto a cédé 0,24%.

Plusieurs titres phares du Québec ont cédé plus de 3% mardi, dont Alimentation Couche-Tard, Groupe CGI et Transcontinental.

En Europe, les principales Bourses affichent des reculs notables mercredi après-midi. Le Cac 40 de Paris cède 1,29%, le Dax de Francfort 1,20% et le FTSE 100 de Londres, 086%.

«Les investisseurs restent prudents dans un contexte géopolitique et économique tendu», résument les analystes de Saxo Banque.

Les mauvais indicateurs publiés en Chine récemment n'ont toujours pas été digérés par les marchés. Le pays a enregistré en février une baisse-surprise de ses exportations et un déficit commercial inattendu. Autant d'obstacles à son objectif affiché de 7,5% de croissance en 2014.

Les bourses de Shanghai, Shenzen et Hong Kong ont fini en recul, et celle de Tokyo a terminé en baisse de 2,59%, inquiète sur la reprise japonaise.

Par ailleurs, la crise ukrainienne continue de peser sur le moral des investisseurs.

«Les marchés financiers conservent un biais prudent du fait de l'incertitude persistante autour de la situation en Ukraine. La volonté des Européens de mettre rapidement en place des sanctions contre la Russie va dans le sens d'un durcissement des échanges entre les protagonistes", notent les économistes de Crédit Mutuel-CIC.

Barack Obama reçoit mercredi le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov, en signe de soutien. Le Congrès américain a formellement condamné "l'agression" russe en Ukraine, mais Kiev a exclu toute intervention militaire en Crimée.

La province séparatiste s'est déclarée indépendante et doit se prononcer sur son rattachement à la Russie dimanche.

Aucun indicateur économique d’importance sera dévoilé aux États-Unis mercredi, ce qui amènera les investisseurs à se pencher sur d’autres informations pour orienter leurs décisions.