Bourse: un accueil froid pour l'accord sur la Grèce

Publié le 21/02/2012 à 07:20, mis à jour le 21/02/2012 à 07:30

Bourse: un accueil froid pour l'accord sur la Grèce

Publié le 21/02/2012 à 07:20, mis à jour le 21/02/2012 à 07:30

Par AFP

Photo : Bloomberg

Les Bourses européennes ont accueilli froidement l'accord décroché au forceps sur la Grèce dans la nuit, et évoluaient en légère baisse après l'ouverture, ce deuxième plan d'aide de 237 milliards d'euros ayant été largement anticipé par les marchés.

À 7h20, heure de Montréal, Paris perdait ainsi 0,7%, Londres 0,35%, Francfort 0,7%, Milan 0,7% et Madrid 1,2%.

Du côté nord-américain, les contrats à terme des indices de la Bourse de New York avancent légèrement. Le S&P 500 gagne 0,1%, le Dow monte de 0,25% et le Nasdaq est inchangé.

La Bourse de Tokyo avait aussi terminé la séance de mardi à -0,23%, les investisseurs semblant avoir également anticipé l'accord européen qui n'a pas fait beaucoup bouger le marché.

L'accord "constitue évidemment une bonne nouvelle mais les investisseurs sont lassés des divisions profondes dans la zone euro, qui ne garantissent pas que la Grève va pouvoir s'en sortir sur le long terme", a commenté Chris Weston, courtier chez IG Markets.

"Il y a bien évidemment un cri de joie en Europe à propos de la nouvelle concernant la Grèce" mais "il reste encore un long trajet à parcourir", a également commenté Justin Harper chez IG Markets.

Pour Carsten Brzeski, analyste chez ING, "c'est une décision sans précédent pour tenter de ramener les finances publiques d'un pays de la zone euro sur le bon chemin. La Grèce devrait être sauvée au moins pendant les prochains mois".

"Mais le sentiment de soulagement ne devrait pas durer longtemps. Il y a encore trop d'incertitudes et d'éventuels nouveaux blocages dans les négociations sur la crise de la dette" sont à prévoir, a-t-il ajouté.

Le plan, signé mardi matin par les grands argentiers de la zone euro réunis au sein de l'Eurogroupe, comprend un volet d'aide publique de 130 milliards d'euros, après un premier programme de soutien en faveur du pays décidé en mai 2010 qui avait atteint déjà 110 milliards d'euros.

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L'autre volet porte sur un effacement de la dette de la Grèce détenue par ses créanciers privés, banques et fonds d'investissement, qui doivent accepter une perte de 53,5% au final, ce qui correspond à l'effacement de 107 milliards de dette.

Grâce à ce plan de soutien, le pays devrait être en mesure de faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et ainsi éviter le défaut de paiement.

L'euro de son côté a bondi face au dollar mardi après l'annonce du plan de sauvetage sans précédent pour sauver la Grèce de la faillite.

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