Bourse: Toronto au neutre à la mi-journée, le CP et le CN grimpent

Publié le 17/07/2014 à 10:30

Bourse: Toronto au neutre à la mi-journée, le CP et le CN grimpent

Publié le 17/07/2014 à 10:30

Le titre du CN suit celui du CP vers de nouveaux sommets jeudi. Photo: Bloomberg

Les Bourses nord-américaines ont basculé dans le rouge en fin de matinée. La Bourse de Toronto, qui avançait modestement grâce au poids lourd Canadien Pacifique, recule dans le sillage de Wall Street face à de nouvelles tensions géopolitiques.

Vers 12h00, l'indice S&P/TSX perd 1 point à 15224. Le Dow Jones cède 53 points ou 0,31% à 1971, le S&P recule de 10 points ou 0,52% à 1971 et le Nasdaq, de 31 points ou 0,16% à 4394.

Le titre du Canadien Pacifique (Tor., CP) ajoute près de 3% à 203,28$, après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux prévisions à son deuxième trimestre. Le titre avoisine son sommet historique de 207,08$. Sa principale rivale, le Canadien National (Tor., CN) prend 0,71$ à 72,09$, également à un jet de pierres de son plus haut de l’histoire. Lisez notre texte sur les résultats du CP

La Bourse de New York avait été encouragée mercredi par une série d'opérations entre des grandes entreprises américaines et des résultats trimestriels globalement bien accueillis: l'indice vedette Dow Jones a gagné 0,45%, et le Nasdaq 0,22%, à 4425 points.

Inquiétudes géopolitiques

«La réémergence des inquiétudes géopolitiques au sujet de la Russie et de l'Ukraine (...) et des tensions diplomatiques entre la Russie et les Etats-Unis rend les échanges un peu plus chaotiques» jeudi à l'ouverture, a relevé Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Accusant la Russie de soutenir les séparatistes pro-russes en Ukraine, Washington a durci ses sanctions mercredi soir et notamment ajouté à sa liste noire le géant pétrolier russe Rosneft et la banque du géant gazier russe Gazprom, Gazprombank.

Le président russe Vladimir Poutine s'est insurgé contre ces nouvelles mesures, estimant que les Américains eux-mêmes «causent des dommages à leurs plus grandes compagnies pétrolières».

Les Européens ont, eux, pris des sanctions de moindre ampleur, gelant des programmes financés en partie par l'Europe menés en Russie.

«Ces nouvelles sanctions marquent une nouvelle étape dans l'affrontement diplomatique, car elles s'étendent au-delà des seuls individus», a continué M. O'Hare.

"Elles jettent un froid sur le marché, font monter le prix du pétrole et nous montrent que les risques géopolitiques sont des chocs dont les banques centrales ne peuvent nous protéger", a-t-il poursuivi.

Le marché ne s'affolait cependant pas, les analystes estimant que les sanctions représentaient une simple "distraction" et que leur impact économique et financier restait finalement limité.

Sur le plan des entreprises américaines, les opérateurs digéraient par ailleurs l'annonce des plus grosses coupes jamais réalisées dans l'histoire du groupe informatique Microsoft (Nasdaq, MSFT, 45,06$US), qui va supprimer 18000 emplois d'ici un an, soit 14% de ses effectifs mondiaux. Le titre gagne 0,45% après avoir grimpé de 2%.

Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,502% contre 2,538% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,313% contre 3,348% la veille.

 

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