Bourse: Toronto et New York soulevées par le pétrole, Bombardier souffre encore

Publié le 16/01/2015 à 10:15, mis à jour le 16/01/2015 à 16:55

Bourse: Toronto et New York soulevées par le pétrole, Bombardier souffre encore

Publié le 16/01/2015 à 10:15, mis à jour le 16/01/2015 à 16:55

Photo: Shutterstock

Wall Street a fini une séance agitée en nette hausse vendredi, ragaillardie par un rebond des prix du pétrole et la hausse du moral des ménages américains en janvier. Toronto a aussi enregistré des gains importants grâce à aux secteurs de l'énergie et des matériaux, qui ont grimpé respectivement de 5% et de 3%.

Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a terminé la journée sur un bond de 267,59 points, ou 1,91%, à 14 309,41 points.

À New York, le S&P 500 est monté de 1,34%, soit 26,75 points, à 2.019,42 points. Le Dow Jones s'est apprécié de 190,86 points, ou 1,1%, à 17.511,57 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 63,56 points, ou 1,39%, à 4.634,38 points.

Le prix du baril de pétrole brut WTI prend 2,6% à 47,48$US.

Bombardier sous les 3$

Parmi les titres en action, Bombardier (Tor., BBD.B) poursuit son déclin, passant sous les 3$, à 2,89$, tandis que les firmes de courtage abaissent leur recommandation pour le titre et que la firme S&P a abaissé la cote de crédit de l’avionneur.

À lire: Bombardier: ça chauffe

Pour le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger, c'est la chute des prix du pétrole qui a conduit à l'annonce jeudi après la clôture de 9000 suppressions d'emplois (-0,5%).

La banque d'affaires Goldman Sachs (NY, GS) a reculé de 0,7% et le géant des puces informatiques Intel (Nasdaq, INTC) a grimpé de 0,72%. Ils ont tous deux dépassé les attentes en 2014.

Après une évolution en dents de scie jusqu'à la mi-séance, les indices new-yorkais se sont nettement renforcés en deuxième partie d'échanges. À l'inverse, l'indice VIX, dit «indice de la peur», a lui progressivement perdu de sa vigueur au cours de la journée.

«Il y a toujours beaucoup de nervosité» mais après cinq séances de repli d'affilée, «la baisse du marché est peut-être allée un peu trop loin», a expliqué Michael James, de Wedbush Securities. 

La cote new-yorkaise a été particulièrement été aidée, selon lui, dès la mi-séance par le retour en force du marché du pétrole. Un rapport jugé encourageant de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui prévoit une hausse des cours dès la mi-2015 a aidé le brut à s'apprécier de plus de deux dollars des deux côtés de l'Atlantique. 

Autre bonne nouvelle pour les investisseurs, le moral des ménages américains a progressé pour le sixième mois d'affilée en janvier et s'est établi à ses plus hauts niveaux depuis 2004, selon une première estimation de l'université du Michigan.

«Cela montre que le consommateur est assez optimiste pour le futur», ce qui rassure après l'annonce mercredi d'une chute inattendue des ventes de détail aux États-Unis en décembre, a commenté Brent Schutte, de BMO Private Bank. 

Le marché a aussi pris acte du fort recul, le plus prononcé depuis six ans, des prix à la consommation aux États-Unis le mois dernier, selon un indice CPI, qui éloignait encore, selon certains investisseurs, la perspective d'un resserrement de la politique monétaire actuelle, généralement attendu autour de l'été.

L'impact de la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer le taux plancher du franc suisse face à l'euro jeudi a continué à se faire ressentir, les investisseurs craignant la propagation d'une onde de choc du marché des changes vers l'ensemble des marchés financiers.

L'attention s'est en particulier focalisée sur le courtier américain FXCM, dont le titre est resté suspendu tout au long de la séance.

Le marché obligataire, en hausse cette semaine, est reparti en baisse. En après-midi, le rendement des bons à dix ans avançait à 1,825% contre 1,729% jeudi soir, et le rendement des bons du Trésor à 30 ans, à 2,444% contre 2,369% la veille.

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