Bourse: Toronto et Wall Street terminent en forte baisse; Bombardier à un creux

Publié le 08/02/2016 à 10:19, mis à jour le 08/02/2016 à 17:08

Bourse: Toronto et Wall Street terminent en forte baisse; Bombardier à un creux

Publié le 08/02/2016 à 10:19, mis à jour le 08/02/2016 à 17:08

(Photo: Bloomberg)

Les marchés boursiers de Toronto et New York étaient en forte baisse à la mi-séance, repris par les inquiétudes pour l'économie mondiale et les perspectives monétaires.

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 228,59 points, ou de 1,79%, à 12 535,4 points.

Le dollar canadien s'échangeait à 71,74 cents US, en baisse de 0,16 cent par rapport à la fermeture de vendredi.

À New York, le S&P 500 a baissé de 26,61 points, ou de 1,42%, 1 853,44 points.

Le Dow Jones a perdu 177,92 points, ou 1,1%, à 16 027,05 points.

Le Nasdaq a effacé 79,39 points, ou 1,82%, à 4 283,75 points.

À Toronto, le secteur des aurifères a malgré tout connu une bonne journée. Le titre de Barrick Gold (Tor., ABX) a touché un sommet annuel à 17,11$. Les sociétés minières Agnico Eagle (Tor., AEM), NovaGold (Tor., NG) et Mines Richmont (Tor., RIC) ont également atteint un haut des 52 dernières semaines.

Bombardier (Tor., BBD.B) a de son côté connu une autre séance difficile, atteignant un plancher de 0,72$ avant de terminer la séance à 0,77$, en baisse de 0,03$, ou de 3,75%.

Stella-Jones (Tor., SJ) était à surveiller. Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, bonifie sa recommandation à « acheter ». En raison d’acquisitions récentes et de la dépréciation du titre, l’action du producteur de traverse de chemin de fer québécois redevient attrayante, croit l’analyste. Le titre a malgré tout terminé la journée sur une perte de 3,94% à 42,46$ à la Bourse de Toronto.

Les investisseurs ont les «nerfs à vif»

En dépit d'effets d'aubaine réduisant les pertes, Wall Street a surtout prolongé le décrochage enclenché vendredi, dans le sillage des Bourses européennes et en l'absence d'actualité forte.

Selon Michael James, chez Wedbush Securities, la déconfiture d'une poignée de noms de la tech vendredi, comme LinkedIn (+1,47% à 109,97 dollars) qui s'était écroulé de plus de 40% après des prévisions décevantes, a conduit les investisseurs à réexaminer ce que doit être le rapport entre le prix d'une action et les performances d'une entreprise. 

«La magnitude de la correction (...) a déclenché l'inquiétude des investisseurs du secteur de la tech, et j'imagine que pendant le weekend des gens se sont posé des questions sur leur exposition dans la tech, et on assiste à une compression des multiples de valorisation», a dit M. James.

Le mouvement s'étend à l'ensemble de la cote car «le souci est que les valorisations vont continuer à baisser dans un contexte de croissance en baisse voire de récession, et les investisseurs qui vendent essaient de devancer ce que sera l'économie dans trois mois», a ajouté M. James.

Hormis des résultats décevants, le marché avait également souffert vendredi des chiffres ambigus sur le marché de l'emploi américain: les créations d'emplois ont été décevantes, mais assorties d'un taux de chômage en baisse et surtout d'une progression du salaire horaire.

Selon plusieurs analystes, ces chiffres pourraient ne pas dissuader la Réserve fédérale de rehausser les taux d'intérêt en mars, ce que beaucoup estiment très risqué alors que la croissance marque déjà le pas. 

«La Fed a décidé de ne plus être la babysitter du marché, donc les investisseurs doivent s'ajuster (...) et se concentrer sur les données fondamentales comme les bénéfices et chiffres d'affaires», a souligné Jack Albin, chez BMO Private Bank, estimant qu'il restait encore une bonne marge d'ajustement des valorisations.

Banques malmenées

Le secteur financier dans son ensemble a été particulièrement malmené (-2,64%), avec notamment un recul de 5,25% à 12,27 dollars de Bank of America, de 4,61% à 149,25 dollars de Goldman Sachs et de 5,14% à 37,81 dollars de Citigroup.

Dans l'un des rares secteurs, celui de l'énergie, à arracher une petite hausse (+0,07%), le groupe Chesapeake Energy s'est effondré de 33,33% à 2,04 dollars après avoir assuré qu'il ne préparait pas une procédure de faillite, comme en courait la rumeur.

Le site internet Yelp, spécialisé dans les critiques de commerces locaux, a fini une séance agitée sur un plongeon de 11,27% à 16,06 dollars, après l'annonce inopinée en milieu de séance de ses résultats, avec une plongée dans le rouge, et du départ de son directeur financier.

Le spécialiste des caméras portables GoPro a bondi de 10,34% à 10,99 dollars, après l'annonce d'un partenariat avec Microsoft (-1,50% à 49,41 dollars) portant sur une technologie de stockage de données. 

Le fabricant de jouets Hasbro a progressé de 1,36% à 75,11 dollars. Son bénéfice trimestriel a dépassé les attentes, tout comme son chiffre d'affaires, ayant bénéficié du succès des figurines créées sous licence des films de la Guerre des Etoiles et Jurassic Park.

Le constructeur automobile Ford a gagné 1,22% à 11,59 dollars. Le Wall Street Journal lui prête l'intention de renforcer sa production au Mexique, où il prévoirait de construire une nouvelle usine d'assemblage, quelques mois après avoir accordé une augmentation de salaire à ses ouvriers américains.

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,756% contre 1,837% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,584% contre 2,673% précédemment.

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