Bourse: Wall Street sans tendance, Empire en hausse

Publié le 30/06/2017 à 09:36

Bourse: Wall Street sans tendance, Empire en hausse

Publié le 30/06/2017 à 09:36

Wall Street a terminé sans tendance vendredi, à l'image d'une semaine hésitante: le Dow Jones (+0,29%) a profité d'un ralentissement de l'inflation, rassurant sur les politiques monétaires tandis que le Nasdaq a chuté dans les derniers échanges, perdant 0,06%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 62,60 points à 21.349,63 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 3,93 points à 6.140,42 points. L'indice élargi S&P 500 a gagné 3,71 points, soit 0,15%, à 2.423,41 points.

Voici l'état des marchés à la fermeture

S&P/TSX -0,21% à 15182 points
S&P 500 +0,15% 
à 2423 points
Dow Jones +0,29% à 21349 points
Nasdaq -0,06% à 6140 points
Dollar canadien +0,28% à 0,7713 $US
Once d'or -0,35% à 1241 $US
Baril de pétrole +2,96% à 46,26 $US

À Toronto, Empire(EMP, 22,12 $) a pris 3,41 % au cours de la séance.

Titres en action

Les étoiles montantes de la techno à l’instar de Shopify(SHOP, 112,60$) ont perdu de leur élan ces derniers temps. La vedette techno canadienne du commerce électronique a fléchi de 3,5% jeudi et se retrouve en baisse de 17% depuis son sommet historique de 135,42$. Il faut dire que l’évaluation accordée à l’entreprise est très élevée. Lisez la chronique de Yannick Clérouin à ce sujet. Par ailleurs, Ross MacMillan, de RBC Marchés des capitaux, fait un petit tour d’horizon des récents développements chez Shopify. Il souligne le rythme rapide des innovations réalisées ces derniers mois, soit une acquisition, une participation à un événement du géant chinois Alibaba et la lancement de Shopify Exchange. Ces initiatives n’ont pas d’effet sur les résultats à court terme, dit l’analyste, mais elles permettront d’alimenter la croissance. M. MacMillan laisse sa recommandation à neutre et sa cible à 78$US(le titre se négocie à 89,52$US). Blair Abernethy, de l'Industrielle Alliance, a effectué le même exercice d'analyse des innovations de Shopify. Il réitère sa recommandation d'achat du titre et sa cible de 100$US.

Steve Arthur, de RBC Marchés des capitaux, fait passer sa cible pour le titre d’Exfo(EXF, 6,05$) de 5,50$US à 5,25$ après que l’entreprise de Québec ait dévoilé des résultats inférieurs aux prévisions à son troisième trimestre. À 58,5M$US, les revenus ont été plus faibles que ceux de 61,5M$US visés par les analystes. Et tandis que ceux-ci prévoyaient en moyenne un bénéfice de 0,04$US par action, la société a encaissé une perte ajustée de 0,03$US l’action. L’analyste souligne que les délais de commandes expliquent principalement ces résultats. M. Arthur réitère sa recommandation neutre pour le titre, qui a perdu près de 5% jeudi.

Maxim Sytchev, de la Financière Banque Nationale, amorce le suivi du titre du spécialiste des enchères industrielles Ritchie Bros(RBA, 37,26$) avec une recommandation neutre et une cible de 31,50$US. Il s’agit d’une entreprise de grande qualité, laquelle est reflétée dans le prix. L’aspect contrecyclique des activités de l’entreprise de Vancouver bien active au Québec explique en partie sa valorisation généreuse.

Au sud de la frontière, l'action de Nike(NKE, 59$US) bondit de 11% après que l'équipementier de sport eut dévoilé des résultats supérieurs aux attentes à son quatrième trimestre.«C'est la dernière séance du mois et du trimestre et les investisseurs doivent probablement ajuster leurs portefeuilles», a mis en avant Jack Ablin de BMO Private Bank.

Dure semaine

Le manque de direction de Wall Street pouvait aussi s'expliquer par des départs anticipés de certains acteurs du marché pour un week-end prolongé.

Il y aura bien une séance lundi à New York mais elle sera raccourcie et mardi sera férié pour cause de fête nationale célébrant l'indépendance des Etats-Unis.

Principal indicateur du jour, l'inflation sur un an aux Etats-Unis a poursuivi son ralentissement en mai pour tomber à 1,4%, son plus faible niveau en six mois, selon l'indice PCE, indicateur privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed).

«Nous ne pensons pas que la tendance de l'inflation reparte à la baisse», a nuancé Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

«Mais ces chiffres aident à compenser les effets d'une baisse continue du chômage ces derniers mois qui poussent à une hausse des taux de la Fed», a-t-il continué.

De même, en zone euro l'inflation est tombée en juin à 1,3%, bien en dessous de l'objectif de 2% de la Banque centrale européenne (BCE).

Wall Street profitait donc de chiffres qualifiés par les analystes de «Boucles d'or» (Goldilocks): suffisamment bons pour ne pas inquiéter sur l'état de l'économie mais suffisamment mauvais pour inciter les banques centrales à ne pas resserrer trop vite leur politique monétaire.

Hormis la Réserve fédérale américaine (Fed), déjà engagée dans ce processus, plusieurs grandes banques centrales ont semblé faire quelques timides pas cette semaine en direction d'une normalisation de leur politique monétaire jusque là très accommodante.

Cela a fait grimper les rendements obligataires. Le rendement des bons du Trésor à dix ans montait encore à 2,299% vendredi vers 20H20 GMT contre 2,267% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,831% contre 2,814% précédemment.

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