Bourse: les investisseurs lèvent le pied

Publié le 26/05/2017 à 09:47, mis à jour le 26/05/2017 à 18:52

Bourse: les investisseurs lèvent le pied

Publié le 26/05/2017 à 09:47, mis à jour le 26/05/2017 à 18:52

Par lesaffaires.com

Les investisseurs ne prennet pas de grands risques ce vendredi en lever de rideau d'une réunion du G7 qui s'annonce tendue. La nette révision à la hausse de la croissance américaine au premier trimestre anime peu une séance par ailleurs calme en raison du long week-end de l'Ascension en Europe et de la fermeture de Wall Street lundi.

Les dirigeants des pays les plus riches du monde se sont retrouvés vendredi en Sicile pour un «difficile» sommet du G7 où les divergences avec les États-Unis, sur le climat ou le commerce international, affleurent derrière les sourires d'usage

Voici l'état de la situation

S&P/TSX -0,17% à 15 410 points
S&P 500 
-0,01% à 2414 points
Dow Jones -0,06% à 21 069 points
Nasdaq +0,05% à 6208 points
Dollar canadien +0,23% à 0,7433 $US
Once d'or +0,88% à 1267 $US
Barile de pétrole +0,49% à 49,12 $US

L'or a continué à monter cette semaine, toujours porté par un climat d'inquiétudes politiques et économiques aux États-Unis, le président Donald Trump restant pris dans un scandale et le rythme des hausses de taux d'intérêt demeurant incertain. Le cours de l'once de métal jaune est monté vendredi à 1.268,39 dollars, son plus haut niveau en près d'un mois.

Wall Street marque le pas après six séances consécutives de hausse et malgré des indicateurs plutôt encourageants. «Cette mauvaise disposition peut être attribuée principalement à un sentiment sous-jacent que le marché est prêt à quelques prises de bénéfices après une avancée (...) de 2,5% au cours des six dernières séances», a mis en avant Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

La frilosité de Wall Street était renforcée par des cours du pétrole restant déprimés au lendemain d'une chute dans la foulée de l'annonce d'une prolongation des quotas de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, mais sans diminution plus marquée de la production.

À l'agenda

Dans ce contexte, la nette révision à la hausse de la croissance américaine au premier trimestre n'a fait que limiter la casse. De janvier à mars, l'expansion du Produit intérieur brut (PIB) a atteint 1,2% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, contre une première estimation de 0,7% qui avait suscité des inquiétudes.

«La principale source de cette révision vient de la consommation des ménages», a relevé Michael Gapen de Barclay's dans une note.

En revanche les analystes ont porté un jugement plus mitigé sur le recul moins marqué que prévu des commandes de biens durables en avril, relevant de fortes disparités de tendance dans le détail des chiffres.

Le moral des ménages américains est resté quasiment inchangé en mai par rapport à avril, selon l'estimation finale de l'Université du Michigan publiée vendredi.

Il s'est établi à 97,1 points contre 97 points en avril. La première estimation pour mai publiée il y a quinze jours faisait état d'un moral à 97,7 points et les analystes tablaient sur une légère hausse à 97,5 points.

 

Titres en action

La dette de Tembec (TMB, 4,08$CA) a fait perdre un autre siège social au Québec, alors que l’entreprise québécoise s’est faite avaler par une plus petite société, l’américaine Rayonier Advanced Materials.

La coqueluche techno d’Ottawa Shopify (SHOP) devrait faire son entrée dans le S&P/TSX dès la prochaine révision de l’indice torontois le 16 juin.

Parmi les valeurs américaines, le géant de la distribution Costco prenait 2,37% à 178,87 dollars après avoir fait part d'une progression plus importante qu'attendu de son bénéfice et de son chiffre d'affaires. La chaîne de supermarchés qui fonctionne avec un principe d'abonnements a vu cette source de revenus augmenter, tout comme ses ventes à périmètre comparable.

Le géant de la distribution en ligne Amazon restait juste en dessous de la barre symbolique des 1.000 dollars par action et prenait 0,53% à 998,35 dollars.

La marque de chaussures Deckers Outdoor, fabriquant notamment des bottes Ugg, s'envolait de 17,39% à 66,41 dollars après avoir annoncé un bénéfice net par action au dernier trimestre, la référence à Wall Street, alors que les analystes s'attendaient à des pertes.

Le groupe technologique Nutanix, prenait 12,70% à 19,80 dollars après avoir limité ses pertes trimestrielles. 

Le groupe de logistique UPS cédait 0,16% à 105,77 dollars après avoir été sommé par la Justice de verser 247 millions de dollars à l'Etat et à la ville de New York qui l'accusaient de livraison illégale de tabac.

À Londres, les valeurs de la défense ont profité pour leur part du discours du président américain Donald Trump tenu jeudi à ses partenaires de l'Otan, à qui il a réclamé de dépenser davantage pour leurs budgets militaires afin d'atteindre le cap des 2% du PIB fixé pour 2024. Le motoriste d'avions Rolls-Royce a décollé de 2,52% à 873 pence et le groupe de défense BAE Systems de 1,45% à 665,50 pence.

À Francfort, Deutsche Bank a fermé la marche (-2,14% à 16,49 euros). La première banque allemande est à nouveau sous pression aux Etats-Unis, où des élus démocrates l'ont sommé mercredi de faire la lumière sur ses relations d'affaires avec Donald Trump et sur de possibles liens financiers entre le président américain et des Russes.

 

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?