Bourse: fin d'une semaine épouvantable à Wall Street

Publié le 23/03/2018 à 09:40, mis à jour le 23/03/2018 à 16:57

Bourse: fin d'une semaine épouvantable à Wall Street

Publié le 23/03/2018 à 09:40, mis à jour le 23/03/2018 à 16:57

Wall Street a de nouveau nettement reculé à la clôture vendredi, terminant une semaine éprouvante marquée par des craintes de guerre commerciale entre Washington et Pékin et les déboires de Facebook.

Sur le marché des devises, le dollar canadien se négociait à 77,82 cents US, en hausse par rapport à son cours moyen de 77,47 cents US de la veille. Statistique Canada a indiqué vendredi que la cadence de l’inflation annuelle avait accéléré à 2,2% le mois dernier, rejoignant ainsi plus vive allure en plus de trois ans.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 176 points, ou 1,14%, à 15 223 points.

À New York,le Dow Jones a reculé de 424 points, ou de 1,77%, à 23 533 points, tandis que l’indice élargi S&P 500 perdait 55 points, ou 2,1%, à 2 588 points. De son côté, le Nasdaq a chuté de 174 points, ou de 2,43%, à 6 992 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut prenait 93 cents US à 65,23 $ US le baril, tandis que celui du lingot d’or bondissait de 20,60 $ US à 1348,00 $ US l’once. Le prix du cuivre rendait 2 cents US à 3,00 $ US la livre.

Contexte

Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 5,67% et plus de 1 100 points rien que sur les deux dernières séances, le Nasdaq 6,54% et le S&P 500 5,71%.

Il s'agit de la plus forte chute hebdomadaire sur le Dow Jones et le Nasdaq depuis janvier 2016.

«C'est la première fois depuis une année ou deux que l'on connait un tel niveau d'incertitude» des investisseurs, a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investment.

Lestés toute la semaine par Facebook et un secteur technologique en berne, les indices ont accéléré leur chute jeudi et vendredi après l'annonce par Donald Trump de sanctions d'environ 60 milliards de dollars sur les importations chinoises et des menaces de rétorsion de Pékin.

«Le plus grand défi des marchés aujourd'hui est de naviguer dans cet environnement trouble, ce qui est très compliqué», a commenté Nate Thooft de Manulife AM.

La semaine a été particulièrement difficile pour les valeurs financières et technologiques, deux secteurs qui s'étaient à peu près remis d'une violente correction boursière début février.

Réunies au sein du S&P 500, les valeurs financières ont perdu 7,22% sur la semaine et les valeurs technologiques 7,88%.

Parmi les plus fortes chutes de ce dernier indice, Facebook a réalisé un plongeon hebdomadaire de quasiment 14% après une nouvelle chute de 3,34% vendredi suite à l'éclatement d'une polémique sur l'utilisation indue de données d'utilisateurs par la société britannique Cambridge Analytica.

À contre-courant, la société de stockage de données en ligne Dropbox a plus que réussi ses premiers pas en Bourse vendredi en prenant 35,62%.

«Cela montre qu'il reste de l'appétit parmi les investisseurs. Mais c'est à surveiller car on a déjà connu des entreprises tech qui démarraient en trombe mais chutaient peu après, à l'image de Twitter», a noté M. Sarhan.

Le marché obligataire s'est détendu malgré la menace vendredi de l'ambassadeur chinois aux États-Unis de réduire les achats chinois de bons du Trésor américains en guise de mesure de rétorsion: le taux de rendement des bons du Trésor à 10 ans évoluait à 2,813% contre 2,824% jeudi soir et celui à 30 ans était inchangé à 3,062%. 

«Le marché le voit surtout comme une menace verbale», a indiqué M. Thooft.

Titres en action

Josh Wolfson de Desjardins Marché des capitaux revoit à la baisse ses perspectives pour la minière canadienne Eldorado Gold(ELD, 1,35$), passant de «Conserver» à «Vendre». «L'action d'Eldorado s'échange sous la moyenne de ses pairs. Si l'entreprise convertit toute la valeur de son portefeuille d'actifs, on voit le potentiel pour que son action grimpe, mais les échéances pour cette réalisation sont au plus tôt dans 5 ans», note l'expert boursier.

Le fabricant canadien d'autobus New Flyer Industries(NFI, 60,50$ )a publié de solides résultats au dernier trimestre de 2017, hier. Les analystes sont rassurés par l'habileté de l'entreprise de Winnipeg de combiner des coûts peu élevés à une stratégie d'acquisition qui s'avère étonnamment payante. Les cours-cibles ont d'ailleurs été révisés à la hausse pour la suite des choses, passant à 67$US dans le cas de BMO Marché des capitaux, malgré un premier trimestre de 2018 qui pourrait être un peu au ralenti.

La financière Power Corporation(POW, 29,32$) publie ses plus récents résultats trimestriels, aujourd'hui. Le conglomérat offre peu de surprises aux investisseurs, vu la publication antérieure de plusieurs de ses filiales, dont la Great West Life. Néanmoins, l'inattendu n'est pas exclu ce coup-ci, avertit BMO Nesbitt Burns. Les prévisions font état d'un bénéfice par action à 0,70$, en moyenne.

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