Bourse: meilleure séance du mois pour le S&P 500, Empire a pris 10%

Publié le 28/06/2017 à 09:47, mis à jour le 28/06/2017 à 17:21

Bourse: meilleure séance du mois pour le S&P 500, Empire a pris 10%

Publié le 28/06/2017 à 09:47, mis à jour le 28/06/2017 à 17:21

Par lesaffaires.com

Les Bourses nord-américaines ont progressé ce mercredi, au terme d'une séance marquée par la bonne performance des banques sur un marché continuant d'évaluer des propos tenus la veille par le président de la Banque centrale européenne.

Les propos de Stephen Poloz ont une fois de plus eu un effet sur le marché des devises mercredi, le gouverneur de la Banque du Canada laissant entendre qu’une hausse des taux d’intérêt était envisageable dans les prochains mois. Le dollar canadien bondit. «L'effet Poloz» donne des ailes au huard. Desjardins se questionne désormais: le dollar canadien peut-il se hisser à 0,80$ cents US?

Voici l'état de la situation

S&P/TSX +0,49% à 15355 points
S&P 500  +0,88%
à 2440 points
Dow Jones  +0,68% à 21454 points
Nasdaq  +1,43% à 6234 points
Dollar canadien +1,29% à 0,7673 $US
Once d'or +0,26% à 1250 $US
Barile de pétrole +1,31% à 44,82 $US

«Les banques sont sans aucun doute les grands gagnants du jour», a commenté Christopher Low de FTN Financial.

Parmi les valeurs du Dow Jones, la banque JPMorgan a gagné 2,01% à 89,82 dollars et Goldman Sachs 1,33% à 223,22 dollars. Le secteur financier a pris 1,58% selon l'indice regroupant ces valeurs au sein du S&P 500.

«Une des raisons pour lesquelles les banques montent est que l'on s'attend à ce que la Fed (Réserve fédérale américaine) autorise des augmentations conséquentes de dividendes», a expliqué Christopher Low. 

Peu après la clôture, la Fed a en effet accordé un feu vert général aux plans de distribution de liquidités des banques -dividendes, programmes de rachat d'actions, enveloppe destinée aux acquisitions-, un processus baptisé «CCAR».

Plus généralement, «on récupère presque tout ce que l'on avait perdu la veille», a commenté Bill Lynch de Hinsdale Associates. «Les investisseurs profitent de la baisse pour acheter (des titres) moins chers», a-t-il expliqué.

La performance du secteur technologique, chahuté la veille, a été particulièrement remarquée, avec une hausse de 1,32%, selon l'indice regroupant ces titres parmi les valeurs du S&P 500.

Elément déclencheur de ce rebond général selon Bill Lynch, les interprétations changeantes de propos tenus par le président de la BCE Mario Draghi mardi.

«La BCE a indiqué (...) que le marché avait +mal interprété+ le discours de M. Draghi et que ses propos n'étaient pas vraiment un signal en faveur d'un relèvement des taux», a rapporté Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Mario Draghi a estimé mardi que les risques de déflation avaient disparu et que les éléments d'une relance des prix étaient en place, ce qui avait alors été vu comme un indice en faveur d'une hausse des taux.

Désormais, «le marché prend cela comme un signe que les taux d'intérêts vont rester très bas à l'étranger et cela doit probablement aider la Bourse», a expliqué Bill Lynch.

«Tant qu'il y a une politique monétaire accommodante quelque part dans le monde, cela apporte du soutien aux Bourses», a continué Christopher Low.

Sur le front des indicateurs, les investisseurs ont pris connaissance peu après l'ouverture d'une nouvelle chute, plus forte que prévu, des promesses de ventes de logements en mai selon l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Titres en action

La rivale de MTY, Bento Sushi, veut entrer en Bourse à prix fort. L'appétit pour les recrues de la Bourse pourrait l'aider à se vendre plus cher que le franchiseur montréalais.

Que faire avec les titres de Canopy Growth, Caterpillar et Corus? Voici quelques recommandations d'analyste dans notre rubrique des À surveiller.

Gildan (GIL) a vu rouge après le départ de l'un de ses membres du comité de direction, Patrik Frisk. L'ex-PDG d'Aldo vient à la rescousse de Under Armour. Il avait cédé la direction d'Aldo il y a quelques semaines. Ajoutons à cela le fait que CIBC a aussi abaissé sa recommandation sur le titre à «neutre», contre «surperformance» auparavant.

Alimentation Couche-Tard(ATD.B, 64,85$) reste dans l’actualité puisqu’elle clôturera la plus importante acquisition de son histoire aujourd’hui en ajoutant quelque 1300 nouveaux sites de CST Brands en Amérique du Nord. Après avoir dévoilé les résultats de ses négociations avec les autorités américaines lundi, Couche-Tard a fait de même avec les résultats de l’entente avec le Bureau de la concurrence canadien en fin de journée mardi. Résultat, Couche-Tard va retenir 157 Ultramar au Québec, dans les Maritimes et en Ontario. Parkland en acquerra pour sa part 159 situés au Québec, dans les Maritimes et en Ontario. Au total, calcule Keith Howlett, ,de Desjardins Marché des capitaux, Couche-Tard retient 96,3% des dépanneurs de CST Brands après les ententes survenues avec les autorités canadiennes et américaines. L’analyste réitère sa recommandation d’achat pour le titre et sa cible de 76$.

Les enchères montent pour le petit fournisseur de solutions destinées à encadrer le trafic sur le Web Sandvine Corporation(SVC, 3,91$). L’entreprise a annoncé tard en fin de journée mardi qu’elle avait reçu une offre de 4,15$ par action de Francisco Partners. Ce montant, souligne Maher Yaghi, est plus élevé que celui de 3,80$ reçu précédemment par Vector Capital. Et ce n’est pas terminé. SVC pourrait s’envoler autour de 4,50$ l’action, avance l’analyste.

Empire Company(EMP.A, 19,10$), société mère des magasins IGA et Sobeys, a dévoilé un bénéfice ajusté de 0,18$ par action à son quatrième trimestre, un résultat inférieur à celui de 0,35$ l’action enregistré à la même période l’an dernier. C’est tout de même supérieur au bénéfice de 0,12$ par action attendu par les analystes. Les efforts initiaux mis en place pour relancer les activités commencent à porter leurs fruits, dit Michael Medline, PDG d’Empire.

Lire La société mère d'IGA dépasse les attentes. Les initiatives mises en place par Empire pour relancer les activités commencent à porter leurs fruits.

Shaw Communications(SJR.B, 30,24$) a annoncé ses résultats du troisième trimestre. Parmi les faits saillants, la société note que ses abonnés à son service de câble télé ont augmenté pour la première fois depuis 2010. Le bénéfice de ses activités poursuivies s’est établie à 0,33$ par action, ce qui est conforme aux attentes des analystes.

Au sud de la frontière

Parmi les valeurs américaines, le fabricant des glaces Häagen-Dazs et des yaourts Yoplait, General Mills, a avancé de 1,62% à 56,42 dollars après avoir annoncé une augmentation de 11% de son bénéfice net trimestriel.

La chaîne de magasins de fournitures de bureau Staples a bondi de 8,52% à 9,94 dollars soutenue dans les dernières minutes d'échanges par des informations du Wall Street Journal indiquant l'imminence d'un rachat racheter par le fonds Sycamore Partners.

Le géant de l'agrochimie et des OGM Monsanto a fait part d'un bond de ses bénéfices trimestriels, du fait de solides ventes de soja génétiquement modifié, et prévoit toujours de finaliser sa fusion avec Bayer cette année. Son titre a pris 1,28% à 118,75 dollars. 

Ford (+0,09% à 11,09 dollars) a annoncé le rappel d'un peu plus de 400.000 véhicules en Amérique du nord pour des problèmes mécaniques pouvant dans certains cas entraîner des accidents.

Après avoir été suspendu en séance, le titre FedEX a finalement pris 1,32% à 217,15 dollars. Le groupe de messagerie a assuré n'avoir enregistré aucun vol de données de clients lors de la cyberattaque massive ayant touché des multinationales, dont sa filiale européenne TNT Express, mais n'exclut pas des conséquences financières.

Tendance outre-atlantique

Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mercredi, plusieurs places ruminant les dernières déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), les valeurs les plus exportatrices subissant le contrecoup de l'appréciation de l'euro.

«Il semblerait qu'il y ait un changement de stratégie de la part des investisseurs qui, depuis les propos de Mario Draghi (mardi), considèrent que c'est la fin de la politique monétaire ultra accommodante», explique à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion.

La hausse consécutive de l'euro, qui restait mercredi non loin d'un sommet en un an, «met particulièrement sous pression les actions des entreprises», a relevé Jochen Stanzl, analyste de CMC Markets.

Victime de la cyberattaque mondiale, le fabricant allemand de la crème Nivea, Beiersdorf, a en revanche baissé de 0,74% à 95,08 euros.

L'action de BASF a également reculé, de 0,56% à 83,92 euros. Le groupe de chimie-pharmacie a annoncé un investissement de 200 millions d'euros pour augmenter sa production d'anti-douleur ibuprofène en Allemagne et aux États-Unis. 

À Paris, le secteur bancaire a poursuivi sa hausse, à l'instar de BNP Paribas (+2,68% à 64,33 euros), Société Générale (+2,46% à 48,47 euros) ou Natixis (+2,25% à 6,08 euros).

L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a reculé de 0,63% à 7.387,80 points, des propos du gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney ayant fait monter la livre sterling aux dépens du marché actions.

Mark Carney «a subitement déclaré que la banque centrale pourrait avoir à relever ses taux», a expliqué Chris Beauchamp, analyste chez IG. «Résultat, la livre a bondi au-delà de 1,29 dollar pour la première fois depuis sa chute au soir des élections (législatives du 8 juin, ndlr), ce qui a fait perdre pied au FTSE-100», a-t-il ajouté.

Toujours portées par l'accord sur le sauvetage des activités saines des deux banques vénitiennes, plusieurs valeurs financières italiennes étaient encore en progression. UniCredit a ainsi gagné 4,07% à 16,87 euros, Finecobank 3,75% à 7,055 euro, Banca Mediolanum 2,48% à 7,43 euros et Banco BPM 2,45% à 2,844 euros.

La Bourse suisse a clôturé proche de l'équilibre (+0,04% à 9.076,73 points), soutenue par la progression de Nestlé (+1,30% à 85,40 francs suisses) alors que la plupart des titres ont fini dans le rouge.

Mardi après la clôture des marchés, le groupe connu notamment pour ses dosettes de café Nespresso et ses bouillons Maggi a dévoilé un vaste programme de rachat d'actions sur trois ans et annoncé un recentrage de ses investissements sur ses activités de croissance.

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