Les Bourses nord-américaines ont légèrement baissé mercredi, le peu d'actualité économique laissant certains investisseurs dubitatifsface aux incertitudes à l'international et sur la politique américaine.
À Toronto, 4 des dix secteurs ont enregistré des gains, compris entre 0,16% pour les services aux collectivités et 0,61% pour le compartiment des technoligies de l'information.
Il faut dire que le titre BlackBerry (Tor., BB) a bondi de 15,38% après un arbitrage en sa faveur qui oblige le fournisseur américain d'équipements électroniques Qualcomm a lui verser 815 millions de dollars. Lire Une décision de justice propulse l'action de BlackBerry.
Voici l'état de la situation à la clôture:
- S&P/TSX -0,50% à 15 648 points
- S&P 500 -0,38% à 2344 points
- Dow Jones -0,29% à 20 591 points
- Nasdaq -0,52% à 5836 points
- Dollar canadien +0,33% à 0,7529 $US
- Once d'or +0,82% à 1284 $US
- Baril de pétrole WTI -0,96% à 52,89$US
«L'embellie de la Bourse est en train de se heurter à des obstacles, avec notamment des inquiétudes géopolitiques sur la Syrie, la Russie...», a résumé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.
La Russie et les Etats-Unis ont exposé leurs divergences sur la Syrie mercredi, et plus largement la défiance qui prévaut entre eux, malgré un entretien entre le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire d'État américain Rex Tillerson.
Comme depuis le début de la semaine, les investisseurs ont d'autant plus le loisir de se concentrer sur ces tensions internationales que l'actualité économique est particulièrement légère.
Seul indicateur notable mercredi aux États-Unis, les prix à l'importation ont observé une baisse sans surprise en mars.
De façon générale, «plusieurs sujets continuent à freiner l'enthousiasme du marché», a reconnu dans une note Tony Dwyer, de Canaccord.
Il évoquait non seulement les inquiétudes géopolitiques, mais aussi le ton récemment plus agressif de la Réserve fédérale (Fed) sur son resserrement monétaire.
«Et, surtout, il y a des inquiétudes sur la capacité du gouvernement Trump à faire adopter sa réforme fiscale», a enchaîné M. Skraika. «Les investisseurs sont en train de réévaluer les chances que soient adoptées de telles mesures.»
Alors que les promesses de Donald Trump, notamment en matière de fiscalité, avaient fait flamber Wall Street après son élection fin 2016, certains médias ont rapporté en début de semaine que le chef d'État était en train de reprendre à zéro son projet de refonte des impôts.
«On s'attend moins à une réforme fiscale cette année», a reconnu M. Hogan, évoquant comme autre facteur négatif l'effet défavorable sur les banques d'un récent bond du marché obligataire.
Titres en action
La Banque CIBC (Tor., CM) a vu son titre baisser de 1,26% à 113,39 dollars. L'institution a annoncé qu'elle déménagerait son siège social à quelques coins de rue de son emplacement actuel, dans un projet immobilier piloté en partie par Ivanhoé Cambridge, le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
La banque canadienne a précisé qu'elle louerait 163 000 mètres carrés pour y installer les 15 000 employés de son siège social et une succursale bancaire phare. Le complexe sera d'ailleurs renommé pour refléter l'identité de son locataire principal.
Shaw Communications (Tor., SJR.B) a signé la deuxième performance en termes de variation en pourcentage au sein de l'indice torontois en affichant +4,81%. Le groupe a affiché un bénéfice de 147 millions $ pour son plus récent trimestre, ses revenus ayant grimpé de 13 pour cent par rapport à l'an dernier grâce aux activités sans fil de Freedom Mobile.
Shaw a en outre annoncé qu'Alek Krstajic démissionnerait du poste de chef de la direction de Freedom Mobile. M. Krstajic occupait ce poste chez Wind Mobile, la société que Shaw a acquise et renommée Freedom Mobile. Paul McAleese se joindra à Shaw pour devenir chef de l'exploitation de Freedom Mobile, a ajouté la société.
Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale, publie ses prévisions de résultats de l’épicier Metro (Tor., MRU), attendus le 25 avril. L’analyste vise un bénéfice de 0,54$ par action, comparativement à 0,55$ l’action à la même période il y a un an. Ce trimestre sera particulièrement marqué par les fortes pressions qui touchent l’industrie, notamment la baisse des prix des aliments. Il attend un recul de 2,8% des prix à l’interne. Conséquence, les ventes des magasins comparables, un indicateur clé de la performance des détaillants, devraient fléchir de 0,7%, comparativement à une hausse de 5% l’an dernier. L’analyste réitère sa recommandation neutre et sa cible de 45$ pour le titre.
Jeff Fan, de Banque Scotia, hausse légèrement sa cible pour le titre de Rogers Communications (Tor., RCI), la faisant passer de 62$ à 63$. Réitérant sa recommandation surperformance, l’analyste estime que le géant de la téléphonie mobile devrait se négocier à prime vis-à-vis ses sociétés comparables, en raison de son profil de croissance actuel et de différents éléments catalyseurs.
Endri Leno, de la Financière Banque Nationale, résume sa rencontre avec la direction de la pharmaceutique montréalaise Thérapeutique Knight (Tor., GUD) dans le cadre d’une réunion avec les investisseurs. Knight a lancé son produit Movantik au Canada en mars et prévoit en lancer trois autres vers la fin de 2017 et au début de 2018. La société qui possède d’abondantes liquidités, évalue des acquisitions à l’international. Elle pourrait s’attarder à l’Australie, l’Afrique du Sud et l’Amérique latine. L’analyste réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 11,75$.
Frederic Bastien, de Raymond James, fait le point sur Bird Construction (Tor., BDT) après avoir menée une tournée d’investisseurs avec la direction de l’entrepreneur à Montréal. L’analyste souligne que le PDG et son chef de la direction financière prennent les mesures nécessaires pour assurer une croissance durable à long terme. En dépit des vents contraires auxquels Bird devra faire face cette année, l’analyste réitère sa recommandation surperformance pour le titre et sa cible de 11$.
