Bourse: résultats décevants et regain d'incertitudes

Publié le 18/04/2017 à 09:55, mis à jour le 18/04/2017 à 17:08

Bourse: résultats décevants et regain d'incertitudes

Publié le 18/04/2017 à 09:55, mis à jour le 18/04/2017 à 17:08

Les marchés nord-américains ont reculé ce mardi, après les résultats décevants de grands noms tels Goldman Sachs ou J&J.

À la Bourse de Toronto, cinq des dix secteurs sont parvenus à arracher une petite hausse à la tendance négative, celui des technologies de l'information en tête (+0,22%).

Voici l'état de la situation:

  • S&P/TSX -0,40% à 15 622 points
  • S&P 500 -0,29%  à 2342 points
  • Dow Jones -0,55% à 20 523 points
  • Nasdaq -0,12% à 5849 points
  • Dollar canadien -0,51% à 0,7470 $US
  • Once d'or -0,02% à 1291 $US
  • Baril de pétrole WTI -0,72% à 52,27$US

«La saison des résultats bat son plein et l'on va connaitre des séances où des entreprises peuvent faire bouger les marchés et c'est pour cela que l'indice Dow Jones a plus baissé en pourcentage que le S&P 500 et le Nasdaq», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

Au sein de l'indice phare de la Bourse de New York, le groupe de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson & Johnson (NYSE, JNJ) a perdu 3,10% à 121,82 dollars après avoir annoncé un chiffre d'affaires trimestriel en deçà des attentes du marché.

Surtout, Goldman Sachs (NYSE, GS), poids lourd du marché, a vu son activité de courtage reculer. Ce revers, pour une banque dont les traders sont un argument marketing pour attirer les gros investisseurs et grosses fortunes, a fait chuter son titre de 4,72% à 215,59 dollars

«Goldman Sachs a été le chef de file de la hausse des valeurs financières (après l'élection de Donald Trump), donc cela n'aide pas», a fait remarquer Karl Haeling de LBBW.

Principale nouvelle sur le front géopolitique, la Première ministre britannique, Theresa May, a pris tout le monde de court en appelant à la tenue d'élections législatives anticipées le 8 juin afin de renforcer sa majorité en vue des négociations du Brexit, trois semaines après le déclenchement officiel du processus de sortie de l'Union européenne (UE).

«Cela en rajoute à l'intrigue politique et économique qui entoure l'Union européenne avant le premier tour de l'élection présidentielle française dimanche», a commenté Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Des indicateurs du jour en demi-teinte n'ont guère été d'un grand secours pour la Bourse de New York.

La production industrielle a augmenté un peu plus rapidement que ce à quoi s'attendaient les analystes en mars mais les mises en chantier de logements ont reculé plus fortement que prévu en mars.

Ce dernier indicateur est volatil et avait fortement progressé au mois précédent, ont nuancé les analystes à New York, mais cela a renforcé quelques craintes des investisseurs car dans l'ensemble «les chiffres américains ont montré une certaine faiblesse récemment», comme l'a rappelé Karl Haeling.

Le Fonds monétaire international (FMI) s'est de son côté révélé plus optimiste pour la croissance mondiale mais a laissé inchangées ses prévisions d’accélération aux Etats-Unis.

Titres en action

La Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (OSC) a interdit à un ancien directeur des ventes de Aston Hill, John David Rothstein, d'intervenir sur les marchés pendant une période de deux ans et lui réclame 11 000$ pour délit d'initiés lors de l'acquisition de PokerStars par Amaya (Tor., AYA).

L'action ARC Resources (Tor., ARX) se distingue dans le vert. L'analyste de Barclays suivant l'entreprise a relevé sa recommandation à surpondérer (overweight), contre pondérer (equal-weight). Il a toutefois abaissé le cours cible à 24$, contre 26$, la moyenne des analystes étant de 25,45$.

Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, relève ses cibles pour les deux transporteurs ferroviaires du pays. Sa cible pour le titre du Canadien National(CNR, 98,62$) passe de 97$ à 99$, et celle pour le Canadien Pacifique (CP, 202,12$) passe de 220$ à 221$. L’analyste a haussé ses prévisions de bénéfices pour 2017 et 2018 afin de refléter l’effet de volumes de marchansises transportées plus élevés que prévu. L’analyste continue toutefois de préférer le CP au CN, qui se négocie à prime. Ses recommandations sont donc à achat pour le CP, mais à conserver pour le CN.

Rogers Communications (RCI.B) publie ses résultats du premier trimestre de 2017. Les analystes visent un bénéfice de 0,57$ par action, ce qui représenterait une hausse de 11,8% sur le bénéfice de 0,51$ l’action dévoilé l’an dernier. Le géant torontois des télécommunications tient son assemblée annuelle mercredi.

Adam Shine, de la Financière Banque Nationale, fait le point sur le spécialiste des cinémas Cineplex (CGX, 51,05$) avant la publication de ses résultats du premier trimestre. L’analyste relève légèrement ses prévisions, car la baisse anticipée des recettes au box-office a été moindre que prévu. M. Shine vise un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement de 58,4M$. Il s’attend aussi à une hausse de 3,7% du dividende. M. Shine réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 60$.

Prometic Sciences de la Vie (PLI, 2,04$), a annoncé que les autorités américaines de la santé, la Food and Drug Administration, lui a donné son accord concernant la conception de la première de ses études cliniques de phase 2/3 prévues afin de tester son traitement PBI-4050 pour la fibrose pulmonaire idiopathique. Le titre de strouve à son creux de 2017.

Bank of America (NYSE, BAC) a en revanche bénéficié d'une forte activité sur les marchés sur fond d'espoirs d'une dérégulation massive promise par Donald Trump, ce qui lui a permis d'afficher des résultats trimestriels meilleurs que prévu. Après un début de séance dans le vert, son titre a reculé toutefois concédé 0,44% à 22,71 dollars, souffrant de la faiblesse globale du secteur financier.

Le spécialiste de la vidéo en ligne Netflix (Nasdaq, NFLX) a gagné un peu moins d'abonnés que prévu au premier trimestre mais s'est montré confiant dans la poursuite de sa croissance, alors qu'il s'apprête à franchir la barre symbolique des 100 millions d'utilisateurs. Il perdait 1,77% à 144,64 dollars.

United Continental (NYSE, UAL), la maison-mère de la compagnie aérienne United Airlines, a présenté des résultats meilleurs que prévu pour le 1er trimestre et perdait 1,41% à 69,77 dollars. La société, qui a récemment été au centre d'une polémique consécutive à l'expulsion très musclée d'un passager d'un de ses vols, a également promis de donner la priorité à ses clients, ce qui n’a pas empêché son titre de céder 4,27% à 67,75 dollars.

Le groupe publicitaire Omnicom (NYSE, OMC) a fait part de résultats supérieurs aux attentes pour le 1er trimestre mais son action a baissé de 3,10% à 83,50 dollars, ses dirigeants se montrant prudents pour le reste de l'exercice.

 

 

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