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Wall Street perd un peu plus de terrain qu'en début de séance dans la foulée d'une intervention sans grande surprise de la présidente de la banque centrale américaine Janet Yellen et en ayant toujours en tête le retour des tensions en Ukraine.
Voici l’état de la situation vers 11h55:
Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto cède 30 points ou 0,19% à 15526
À New York, le S&P 500 perd 2 points ou 0,14% à 1989.
Le Dow Jones recule de 24 points ou 0,14% à 17014.
Le Nasdaq échappe 3 points ou 0,09% à 4528.
Parmi les titres en action, la Banque Royale (Tor., RY) perd 1% à 80,82$, après avoir dévoilé un bénéfice supérieur aux prévisions et haussé son dividende trimestriel de 6%. La société a profité de la forte progression des activités de négociation sur les marchés financiers. Le recul du titre survient après une hausse de 26% sur un an et après un nouveau sommet histoirique touché jeudi.
L’action de Keurig Green Mountain (Nasdaq, GMCR), propriétaire de Van Houtte, bondit de plus de 11% à 131,42$US après que la société eut annoncé un partenariat de distribution avec Kraft Foods.
Dollarama (Tor., DOL) cède 1% à 94,20$, tandis que Neil Linsdell, de l’Industrielle Alliance, a abaissé sa recommandation pour le titre d’achat à conserver, en raison de l’appréciation récente de l’action.
Le groupe Gap (NY, GPS), maison mère des chaînes de magasins de vêtements Gap, Banana Republic ou Old Navy, gagnait pour sa part 4,45% à 45,10 dollars après après fait part de résultats légèrement supérieurs aux attentes.
Encouragée par des indicateurs américains de bonne tenue, la Bourse de New York avait terminé en hausse jeudi: le Dow Jones avait gagné 0,36% à 17039, le Nasdaq 0,12% à 4532 et le S&P 500 s'était hissé de 0,29% à 1992,37 points, un nouveau record.
Dans un discours à la conférence de Jackson Hole (Wyoming), la patronne de la Fed, qui adopte habituellement des propos très mesurés pour parler des progrès de l'économie américaine, ne s'est pas beaucoup départie de cette attitude.
Elle a ainsi estimé vendredi que le marché de l'emploi américain n'était pas «encore totalement remis» tout en avertissant que si les progrès s'accéléraient, une hausse des taux plus rapide interviendrait.
Mme Yellen a aussi affirmé qu'il n'y avait «pas de recette simple» pour mener une politique monétaire dans un contexte «de considérable incertitude» sur l'évolution de l'inflation et du chômage.
La patronne de la Fed «n'a rien offert de nouveau» dans son discours, a estimé Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics. «Le discours est rempli de 'si', de 'mais', de "pourrait' et de 'devrait', reflétant ainsi une grande incertitude sur l'importance des faiblesses sur le marché du travail. Mais de façon générale le ton est équilibré et suggère qu'il n'y aura pas de changement important à la prochaine réunion» du Comité de politique monétaire de la Fed en septembre, a-t-il ajouté.
Même si Mme Yellen a confirmé que la Fed arrêterait en octobre son programme exceptionnel de rachats d'actifs, elle n'a pas non plus apporté d'éléments tangibles supplémentaires sur le calendrier du relèvement des taux d'intérêt, une mesure redoutée par certains courtiers. Aussi les indices boursiers, qui s'affichaient en légère baisse avant l'intervention de la patronne de la Fed, ont peu bougé par la suite.
Regain de tensions en Ukraine
Par ailleurs vendredi, "des informations sur l'entrée non autorisée d'un convoi humanitaire russe en Ukraine pèsent sur l'état d'esprit des courtiers" qui craignent un regain de tensions sur ce front, selon les analystes de Charles Schwab.
La Russie a en effet fait entrer dans le pays près de 100 camions chargés selon Moscou de 1.800 tonnes d'aide humanitaire, une décision qualifiée d'"invasion directe" par las autorités ukrainiennes.
Le marché obligataire évoluait sur une note contrastée. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,430% contre 2,407% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans reculait à 3,190% contre 3,192% la veille.
