(Photo: Bloomberg)

Wall Street a nettement monté vendredi après des chiffres sur l'emploi américain, dont le niveau a rassuré sur l'économie sans être jugé assez exceptionnel pour précipiter un durcissement de la Réserve fédérale.

À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur un gain de 81,2 points, ou 0,54%, à 15 170,02 points.

À New York, le S&P 500 a progressé de 28,1 points, ou 1,35%, à 2 116,1 points.

Le Dow Jones a bondi de 267,05 points, ou 1,49%, à 18 191,11 points.

Le Nasdaq s'élève de 58,01 points, ou 1,17%, à 5 003,55 points.

Le dollar canadien a clôturé à 82,71 cents US, en hausse de 0,20 cent US.

Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juin a gagné 45 cents à 59,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), loin d'effacer une baisse de près de deux dollars la veille.

À Londres, le cours du baril de Brent pour livraison en juin a reculé de quinze cents à 65,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au lendemain d'un fort déclin.

Le taux de chômage a diminué au Québec en avril grâce à la création d’emplois à temps plein, alors qu’il est demeuré stable au Canada. 

La Caisse de dépôt et placement du Québec et trois autres investisseurs institutionnels vont acquérir une participation minoritaire dans le cadre du regroupement des fournisseurs de télécommunications Three et O2. Cette entente, conclue avec Hutchison Whampoa Limited, la société mère de Three, est évaluée à 5,7 milliards $.

Parmi les titres qui bougent vendredi, la société montréalaise CAE (Tor., CAE) a gagné 2,16% à 15,13$. La firme Macquarie recommande de conserver le titre et établit sa cible à 16$.

Manuvie (Tor., MFC) a touché un sommet annuel de 23,23$ une journée après avoir annoncé une hausse de dividende. La société a toutefois dévoilé un bénéfice net inférieur aux prévisions des analystes au premier trimestre.

En revanche, l'action de l'assureur de Québec Industrielle Alliance (Tor., IAG) a perdu 3,84%, au lendemain de la publication de résultats décevants au premier trimestre, ce qui donne lieu à des révisions négatives de la part d'analystes.

Au sud de de la frontière, le groupe internet AOL (NY, AOL), qui a fait état de ventes trimestrielles nettement meilleures que prévu à plus de 480 millions de dollars en raison de «bonnes performances dans la vidéo et le mobile», a bondi de 10,23% à 43,42$US.

L’emploi américain stimule les marchés

Les indices, qui hésitaient depuis le début de la semaine, ont passé toute la séance en nette progression, après l'annonce par le département du Travail d'un rebond des embauches, conforme aux attentes, et d'un très léger déclin du taux de chômage aux États-Unis, le mois dernier. 

Ces chiffres «ont juste trouvé le bon équilibre», a estimé David Levy, de Kenjol Capital Management.

D'un côté, les statistiques «ne sont pas assez bonnes pour laisser croire que la Fed relèvera ses taux le mois prochain», a-t-il expliqué.

Les marchés cherchent des indications sur le calendrier que suivra la banque centrale pour normaliser sa politique monétaire, et retirer ainsi un important soutien à l'économie, ce à quoi pourraient l'encourager de trop bons indicateurs. 

Or, les chiffres de vendredi comportaient quelques faiblesses, comme une révision en forte baisse des créations d'emplois en mars, et, surtout, une hausse toujours minime des salaires, dont le niveau est très suivi par la Fed.

Cependant, «les créations d'emplois ont été tout à fait satisfaisantes (...) et cela rassure sur le fait que les choses vont rebondir dès le deuxième trimestre» après une croissance presque nulle au premier, a expliqué Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. 

Dans le reste de l'actualité, la Bourse a également été entraînée par «la réponse positive à la victoire des conservateurs aux élections britanniques et un rebond de 2,3% de la Bourse de Shanghai», a par ailleurs rapporté Patrick O'Hare, de Briefing.

Bojangles entre en force

Parmi les valeurs, la chaîne de restauration rapide McDonald's, en panne de croissance, a avancé de 1,50% à 98,23 dollars, après avoir fait état d'un recul moindre que prévu de ses ventes mondiales en avril, en raison d'une bonne fréquentation de ses restaurants en Allemagne et au Royaume-Uni.

Dans le secteur, la chaîne Bojangles, qui effectuait son entrée en Bourse sur le Nasdaq sous le sigle BOJA, a fini à 23,75 dollars, soit une hausse de 25,00% par rapport à son prix d'introduction à 19 dollars, qui la valorisait déjà 680 millions de dollars.

L'émetteur de cartes bancaires Visa, en discussion pour racheter son ancienne filiale européenne Visa Europe pour un montant pouvant aller jusqu'à 20 milliards de dollars selon l'agence Bloomberg News, a gagné 4,34% à 69,47 dollars.

Microchip, spécialiste des semi-conducteurs, dont le chiffre d'affaires et le bénéfice trimestriels ont un peu dépassé les attentes, a pris 3,29% à 48,97 dollars.

À l'inverse de la tendance, Monster Beverage, spécialiste des boissons énergisantes, a chuté de 10,47% à 128,47 dollars, après avoir annoncé un chiffre d'affaires trimestriel jugé bien inférieur aux attentes. 

Un temps dans le vert, le groupe de médias CBS a perdu 0,65% à 60,82 dollars après avoir annoncé un chiffre d'affaires trimestriel de 3,5 milliards de dollars, jugé conforme aux attentes.

Le marché obligataire, en nette baisse depuis la fin avril poursuivait sa remontée entamée la veille. En fin d'après-midi, le rendement des bons à dix ans baissait à 2,141%, contre 2,180% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,898% contre 2,908%.