(Photo: Bloomberg)
Wall Street a terminé mercredi en légère baisse, à l'issue d'une journée particulièrement calme et hésitante, finissant par suivre la chute des cours du pétrole. Deux titres québécois phares, Groupe CGI et Cascades, ont connu une bonne journée après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux prévisions.
À Toronto, le S&P/TSX a cédé 69,7 points, ou 0,52%, à 13 341,93 points.
À New York, le S&P 500 a perdu 6,72 points, ou 0,32%, à 2 075 points.
Le Dow Jones a reculé de 55,99 points, ou de 0,32%, à 17 702,22 points.
Le Nasdaq a laissé filer 16,22 points, ou 0,32%, à 5 067,02 points.
À Toronto, le titre du lunetier New Look (TOR: BCI) a connu une deuxième journée difficile consécutive, se repliant de 1,55% à 28,50$.
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Le titre de Cascades (TOR: CAS) a touché un sommet de huit ans à 10,77$ après le dévoilement de résultats trimestriels records.
L'action du fabricant de poteaux et de traverses de chemins de fer Stella-Jones (TOR: SJ) a atteint un sommet annuel de 50,00$, mais a terminé la séance sur une baisse de 0,22$ à 49,60$.
Groupe CGI (TOR: GIB.A) a fait état de résultats financiers supérieurs aux prévisions, l'action a grimpé de 4,66% à 53,90$.
Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, analyse la possibilité d’une fusion entre le Canadien Pacifique(Tor., CP) et Norfolk Southern(NY, NSC). Il voit de grands bénéfices pour les actionnaires des deux entreprises, mais avertit qu’une telle union rencontrerait des obstacles réglementaires importants.
Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux, abaisse de son côté sa cible pour le titre de Rona(Tor., RON). Il la fait passer de 18,50$ à 18$ au lendemain des résultats du troisième trimestre.
Les analystes reviennent aussi sur les résultats dévoilés mardi par le spécialiste des jeux de hasard en ligne Amaya(Tor., AYA). Kevin Writght fait passer sa cible de 48$ à 42$, mais maintient sa recommandation d’achat. Le titre a chuté de 32% hier.
Incertitude quant à la hausse des taux d'intérêt
En cette journée partiellement fériée en l'honneur des Anciens Combattants, le marché obligataire était fermé, ce qui pourrait avoir enlevé de la motivation aux investisseurs: «depuis vendredi les actions avaient beaucoup évolué en fonction des taux d'intérêt, donc nous faisons une pause de ce côté là», a commenté David Levy, chez Kenjol Capital.
En l'absence d'indicateurs, les indices ont été plombés par le recul de valeurs de l'énergie (-1,91% dans l'ensemble), lié à la chute des cours du pétrole.
Le cours du baril de brut WTI à échéance en décembre coté sur le New York Mercantile Exchange est tombé mercredi à 42,93 dollars, après que l'association professionnelle API eut laissé attendre une nouvelle forte progression hebdomadaires des stocks de brut dans les chiffres officiels devant être publiés jeudi, confirmant les excédents dont souffre le marché depuis plus d'un an.
En revanche les valeurs liées aux services de base, traditionnel refuge des investisseurs frileux, ont affiché la plus forte progression de la séance (+0,89%).
Mais globalement, a noté M. Levy, «on a une journée tranquille et un marché stable, les investisseurs continuant à ruminer sur les entreprises et les secteurs qui sortiront gagnants ou perdants dans un environnement marqué par des taux d'intérêt relevés», si la Réserve fédérale décide le mois prochain de renchérir le loyer de l'argent aux États-Unis, comme beaucoup s'y attendent.
«Le président de la Réserve fédérale de San Francisco (John) Williams a l'air de pencher pour une hausse en décembre, mais celui de la Fed de Chicago (Charles) Evans a l'air d'être disposé à attendre un peu plus longtemps. (...) Leurs points de vue divergents ne surprennent ni les observateurs de la Fed, ni le marché en général», a souligné pour sa part Patrick O'Hare, chez Briefing.
Dans un entretien au quotidien USA Today, M. Williams a affirmé qu'il y avait «des arguments très solides» plaidant pour une hausse des taux d'intérêt en décembre, suivie d'autres mesures graduelles de normalisation, vu le niveau très bas du chômage à 5%.
