Le pire recul que prévu de l’activité du secteur des services en avril aux Etats-Unis fait craindre un nouveau ralentissement aux États-Unis.
L’indice ISM (Institute for Supply Management), qui sonde les directeurs d’achat du secteur des services, a baissé de 56 à 53,5 de mars à avril. Un chiffre supérieur à 50 indique que l’activité croît encore, mais le niveau d’avril est tout de même le plus faible niveau en quatre mois.
En conséquence, les principaux indices nord-américains ont tous perdu de 0,5 à 1,6 % jeudi. Même la valeur refuge de l’or n’a pas résisté au mouvement baissier, perdant 16 $ US ou presque 1 %, à 1 637 $ US l’once, jeudi.
Les investisseurs n’étaient pas d’humeur à acheter non plus avant la publication demain matin des données sur la création d’emplois, en avril, aux Etats-Unis. Les élections ce week-end en France et en Grèce gardent aussi les investisseurs sur la touche.
L’inquiétude est de retour depuis que le sondage mensuel d’emplois d’ADP a révélé que le secteur privé à créé seulement 119 000 emplois en avril, le moins grand nombre en sept mois, alors que Challenger Gray & Christmas a rapporté une hausse de 11 % des annonces de mises à pied en avril, par rapport au même mois un an plus tôt.
" L’humeur des investisseurs oscille entre les bons résultats financiers des entreprises et la détérioration de plusieurs données économiques », explique John Stephenson, gestionnaire chez First Asset Management.
L’indice de surprises économiques Citigroup, qui compare chaque donnée économique aux consensus des prévisions, est à son plus faible niveau depuis septembre, rapporte l’agence Bloomberg.
Les mauvaises nouvelles économiques ont fait reculé le pétrole de 2,5 %, le plus depuis un an. Le S&P/TSX en a particulièrement souffert, chutant de 1,6 %. L'indice de la Toronto reste toutefois marginalement à la hausse de 0,5 %, depuis le début de l'année.
L’action du fabricant des BlackBerry Research in Motion (Tor., RIM) continue sa dégringolade et a atteint aujourd’hui son cours le plus bas en huit ans, de 11,97 $.
Son titre a chuté de 15 % en Bourse depuis le dévoilement, mardi, du prototype BlackBerry 10 que la société compte lancer cet automne.
Malgré son nouveau système d’exploitation, ses nouvelles fonctionnalités et l’absence d’un clavier, le BlackBerry 10 a laissé les observateurs sur leur appétit à la conférence BlackBerry World qui se tenait à Orlando, en Floride, cette semaine.
« Les rumeurs d’offres d’acquisitions s’étant tari pour l’instant, le titre de RIM se négocie sur ses propres mérites. Or, les résultats des deux prochains trimestres risquent d’être affreux, en terme de volumes d’expéditions et de marges », explique Kris Thompson, analyste chez Financière Banque Nationale.
À la fermeture des marchés jeudi, voici l’état de la situation à Toronto et New York :
— Le S&P/TSX recule de 1,5 %, à 12030,23 points;
— Le S&P 500 perd 0,79 %, à 1391,22 points;
— Le Dow Jones cède 0,47 %, à 13206,60 points;
— Le Nasdaq baisse de 1,1 %, à 3024,33 points;
— Le baril de pétrole (WTI Texas) chute de 2,5 %, à 102,59 $ US;
— L’once d’or chute de 1,11 %, à 1 637,0 $ US;
