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Les Bourses nord-américaines ont toutes touché des sommets historiques durant la séance lundi. Toutefois, seul le Dow Jones réussit à terminer en hausse. Toronto a plié après avoir franchi son seuil de résistance de 13 500 points dans la matinée.
L’indice phare de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, fini la séance en baisse de 25 points, ou 0,18%, à 13 458 points. Les négociateurs ont encaissé une partie de leurs profits après que le TSX ait dépassé le seuil de résistance des 13 500 points avant midi, faisant reculer l’indice qui semblait pourtant s’orienter à la hausse durant la matinée.
Parmi les six titres des grandes banques du pays qui clignotaient tous au vert dans la matinée, seuls trois d’entre eux ont fini la séance en territoire positif. La Banque TD monte de 0,61% à 93,80$, la Banque Scotia progresse de 0,56% à 66,01$ et la Banque Royale gagne 0,25% à 71,48$.
Le titre de Power Corp. s’adjuge une hausse de 75 cents, ou 2,38%, à 32,24$. Lisez : Power Corp : la Banque TD augmente sa recommandation
Au sud de la frontière, Wall Street a terminé à un nouveau record, le Dow Jones dépassant même provisoirement le niveau symbolique des 16 000 points, mais les investisseurs sont restés relativement prudents: le Dow Jones a grappillé 0,09% alors que le Nasdaq a lâché 0,93%.
Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a gagné 14,32 points à 15 976,02 points, et l'indice élargi S&P 500, qui avait battu un record vendredi, s'est replié de 0,37% (-6,65 points) à 1 791,53 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 36,90 points à 3 949,07 points.
Les indices Dow Jones et S&P 500, le plus surveillé par les investisseurs, avaient ouvert la séance au-dessus des seuils symboliques des 16 000 points et des 1 800 points, qu'ils dépassaient pour la première fois de leur histoire, avant de se replier légèrement.
"C'est un mouvement typique quand on franchit de tels caps, cela invite des investisseurs à vendre", estime Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
"Les taux d'intérêt bas et le programme d'assouplissement monétaire" de la banque centrale américaine (Fed) agissent comme le moteur des marchés financiers, note le spécialiste.
L'audition la semaine dernière de Janet Yellen, qui doit diriger la Fed après le départ fin janvier de Ben Bernanke, a ravivé l'euphorie des marchés.
Mme Yellen a en effet fermement défendu au Sénat la politique actuelle de l'institution, qui consiste à maintenir des taux d'intérêt quasi nuls tout en injectant 85 milliards de dollars de liquidités par mois.
"Globalement, la croyance que les actions vont continuer à monter l'emporte, mais des investisseurs prennent des bénéfices sur les actions les plus volatiles", précise Michael James de Wedbush Securities. Ce sont ainsi les titres les plus en vogues, les "stars" de la Silicon Valley, qui ont connu les plus fortes baisses lundi.
"Les actions sont retombées au cours de la dernière heure après des commentaires de l'investisseur activiste Carl Icahn qui s'est dit +très prudent+ face aux niveaux actuels et craint une +grosse chute+", font remarquer les experts du site Briefing.com.
Le milliardaire américain est l'un des investisseurs les plus en vue de Wall Street.
Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,678% contre 2,709% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,766% contre 3,801% à la clôture précédente.
