Bourse: petit rebond grâce à l'emploi US et aux banques

Publié le 03/02/2017 à 09:44, mis à jour le 03/02/2017 à 19:09

Bourse: petit rebond grâce à l'emploi US et aux banques

Publié le 03/02/2017 à 09:44, mis à jour le 03/02/2017 à 19:09

Les principaux indices boursiers de la planète ont terminé en territoire positif ce vendredi. Les actions américaines sont reparties à l'attaque des niveaux records, d'abord soutenues par des chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu aux États-Unis. L'ordre exécutif signé par le président Donald Trump pour réexaminer la réglementation bancaire a également stimulé les titres du secteur financier.

Voici l'état de la situation à la clôture:

  • L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a gagné 0,50% à 15 476 points
  • À Wall Street, l'indice élargi S&P 500 a pris 0,73% à 2297 points
  • Le Dow Jones a progressé 0,94% à 20 071 points
  • L'indice Nasdaq s'apprécie de 0,37% à 5656 points
  • Le dollar canadien a pour sa part cédé 0,05% à 76,72 cents US
  • Le prix du lingot d'or s'est adjugé 0,19% à 1221 $ US l'once
  • Le cours du pétrole brut US s’est renchéri de 0,58% à 53,85 $ US

L'indice vedette torontois a été dirigé par les poids lourds financiers. Le secteur a réagi à la possibilité d'un allègement de la réglementation bancaire aux États-Unis. Beaucoup de grandes banques canadiennes ont, faut-il le rappeler, des activités importantes sur le marché américain.

«C'est une belle façon de finir la semaine», s'est exclamé Chris Low, de FTN Financial, évoquant «de bonnes nouvelles sur le front de l'emploi.» Les créations d'emplois ont bondi en janvier aux États-Unis bien au-delà des prévisions des analystes et le taux de chômage s'est maintenu sous les 5% malgré une très légère hausse, selon les chiffres du département du Travail.

Certes, d'autres éléments apparaissent moins engageants, en premier lieu l'évolution des salaires: ils n'ont enregistré qu'une progression minime en janvier, inférieure aux attentes, et leur hausse de décembre a été révisée en baisse. «Mais cela fait partie des détails qui préoccupent la Fed... Donc on peut largement penser qu'elle ne se sentira pas pressée de relever ses taux», a avancé M. Low.

La banque centrale américaine, qui avait resserré sa politique en décembre pour la première fois depuis un an, s'est déjà abstenue cette semaine de relever une nouvelle fois ses taux. En fin de compte, les analystes évoquaient, selon le terme consacré à Wall Street, des chiffres «Boucle d'or»: ni trop bons pour encourager la Fed à accélérer le retrait de son soutien à l'économie, ni assez mauvais pour inquiéter sur l'état du marché de l'emploi.

Parmi les autres chiffres notables, les investisseurs ont pris connaissance d'un léger ralentissement de l'activité dans les services en janvier, mais d'une hausse des commandes industrielles au mois précédent. «En ce moment, on se concentre parfois sur le concret comme les indicateurs économiques ainsi que les résultats d'entreprises, et parfois sur ce qui se passe à Washington... Aujourd'hui, on se concentre sur le concret !», s'est félicité Art Hogan, de Wunderlich Securities.

De fait, la semaine avait jusqu'alors été marquées par des performances en demi-teinte de Wall Street sur fond d'incertitudes quant à la politique du nouveau président républicain Donald Trump, notamment sur le commerce et l'immigration. Mais, vendredi, «il ne semble pas y avoir de nouveau sujet de confusion à Washington», a conclu M. Hogan.

Titres en action

Le détaillant torontois La Baie d’Hudson (Tor., HBC), propriétaire de la chaîne de luxe américaine Saks Fith Avenue, a entamé des pourparlers avec Macy's au sujet d' une prise de contrôle. Lisez notre article complet ici.

Le dernier achat d’envergure de SNC-Lavalin (Tor., SNC), le spécialiste britannique du pétrole et du gaz Kentz, date de 2014. Maintenant qu'elle a instauré une nouvelle rigueur dans son organisation, la société d’ingénierie-construction est mûre pour acquérir à nouveau. Lisez notre article complet ici.

L'action de Gildan (Tor., GIL) pourrait être sous légère pression vendredi, tandis que sa rivale Hanesbrands a rapport une baisse de 8,2% de ses ventes de sous-vêtements au quatrième trimestre. Les grands détaillants semblent gérer leurs stocks plus activement et ont réduit leurs commandes pendent les critiques périodes de novembre et décembre, écrit Keith Howlett de Desjardins Marché des capitaux. La tendance à court terme apparaît défavorable en ce qui a trait aux dépenses pour les vêtements dits de base. M. Howlett ne touche toutefois pas à sa recommandation et à sa cible pour Gildan pour le moment. Il recommande l’achat du titre et laisse sa cible à 39$. En revanche, Sabahat Khan, de RBC Marché des capitaux, fait passer sa cible pour le titre de 32$ à 30$, en raison de la faiblesse du marché américain.

Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, abaisse d’un brin sa cible pour le titre de BCE (Tor., BCE), au lendemain de la publication des résultats du quatrième trimestre. Elle passe ainsi de 64,50$ à 64$, l’analyste ayant ajusté à la baisse ses prévisions de bénéfices pour les exercices 2017 et 2018. Les changements réglementaires et la concurrence accrue dans la téléphonie fixe amenuisent les perspectives de croissance. M. Yaghi recommande toujours l’achat du titre.

Irene Nattel, de RBC Marché des capitaux, réitère sa recommandation neutre et sa cible de 50$ pour le titre de Saputo (Tor., SAP), au lendemain de la publication de résultats du troisième trimestre qu’elle qualifie de solides. Les résultats, dit-elle, confortent son opinion que l’entreprise montréalaise est un opérateur exceptionnel. Les prix des produits laitiers ont par ailleurs sensiblement remonté depuis leur creux.

Patricia Baker, de Banque Scotia, présente ses prévisions pour les résultats du quatrième trimestre de l’épicier Loblaw (Tor., L), attendus le 23 février. Elle vise un bénéfice de 0,96$ par action, ce qui est inférieur à la prévision moyenne de 1,01$ l’action de l’ensemble des analystes. Tous les yeux sont rivés sur un élément critique, la déflation des produits alimentaires, souligne-t-elle. Mme Baker réitère sa recommandation neutre et sa cible de 77$.

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