(Photo: Bloomberg)
Les Bourses nord-américaines ont évolué en forte baisse mardi, affectées comme les places asiatiques et européennes par les craintes pour la croissance mondiale, après des indicateurs chinois préoccupants.
À Toronto, l'indice S&P/TSX a terminé la journée sur une perte de 377,22 points, ou 2,72%, à 13 481,9 points.
Le dollar canadien a clôturé mardi à 75,63 cents US, en baisse de 0,38 cent.
À New York, le S&P 500 a chuté de 2,96% ou de 58,33 points, à 1 913,85 points.
Le Dow Jones a cédé 2,84%, ou 469,68 points, à 16 058,35.
Le Nasdaq a reculé de 140,4 points, ou de 2,94%, à 4 636,1 points.
À Toronto, tous les secteurs ont clôturé dans le rouge. Le secteur de l'énergie, en baisse de 4,15%, a affiché la pire perte. Les financières (-2,58%) et les matériaux (-2,62%) ont aussi connu une journée horrible.
Transcontinental(Tor., TCL.A), éditeur de Les Affaires, double sa taille dans les emballages souples. Lisez notre article sur cette transaction.
Winpak(Tor., WPK), une autre société d'emballage inscrite à la Bourse de Toronto, a gagné 0,93%.
Alimentation Couche-Tard(Tor., ATD.B) a progressé de 1,7% après avoir dévoilé des résultats supérieurs aux prévisions à son premier trimestre. Lisez notre texte sur les résultats
L'analyste Tom MacKinnon, de BMO Marché des capitaux, a recommencé à commenter les activités de Element Financial (Tor., EFN). Comme sa banque avait participé à un financement, il s'était abstenu de commentaires. L'analyste a réitéré sa recommandation de performance supérieure au marché pour le titre de croissance et a fait passer sa cible de 23$ à 24$.
Nouvelles inquiétudes sur l'économie chinoise
Wall Street a «rejoint la débâcle mondiale et terminé la séance en forte baisse, le sentiment général étant plombé par (...) des inquiétudes renouvelées sur la croissance mondiale après des chiffres moroses sur l'activité manufacturière à travers la planète», ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
En premier lieu, l'activité manufacturière en Chine -pilier traditionnel de sa croissance- s'est violemment contractée en août, confirmant l'essoufflement persistant de la deuxième économie mondiale après les États-Unis, en dépit des efforts de relance des autorités.
Avec d'autres chiffres faibles mardi à travers le monde, dont un ralentissement de l'activité manufacturière américaine en août, «le marché est dans un état d'esprit où il ne trouve que des raisons pour baisser», comme l'a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.
Wall Street a ainsi suivi mardi un mouvement d'abord imprimé par les Bourses en Asie, où celle de Tokyo a perdu près de 4%, puis en Europe, où Paris, Londres et Francfort ont baissé de 2 à 3%.
«On est en train de s'adapter à un monde où la croissance va être bien inférieure à ce que l'on aurait pu attendre il y a quelques mois, puisqu'elle était tirée par la Chine et les pays émergents», a jugé M. Volokhine.
«Les marchés digèrent cela, mais on dirait plutôt une indigestion, car beaucoup de secteurs de l'économie mondiale avaient besoin d'un client ultime», a-t-il conclu. «Depuis des années, c'était la Chine, que ce soit pour vendre des avions, des téléphones, du cognac, et il fallait qu'elle ait un taux de croissance très supérieur à celui des pays développés. Est-ce que cela pouvait durer ? Non.»
Le marché obligataire avançait. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,154% contre 2,214% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,919% contre 2,958% auparavant.
