Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 14/07/2017 à 07:30, mis à jour le 14/07/2017 à 10:05

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture vendredi

Publié le 14/07/2017 à 07:30, mis à jour le 14/07/2017 à 10:05

Photo: Bloomberg

1. Contexte

Les Bourses américaines se dirigent vers une ouverture contrastée vendredi, avant la publication de nombreuses statistiques économiques et tandis que le géant bancaire JPMorgan a dévoilé un bénéfice supérieur aux attentes.

2. Prévisions

Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq reculent de respectivement 0,06%, 0,02% et 0,02% dans les négociations précédant l'ouverture officielle. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, monte de 0,99% à 48,90$US.

3. À l'étranger

En Asie, c'est la Bourse de Hong Kong qui retient notre attention, elle qui a terminé en hausse pour la cinquième séance consécutive. Le gain a toutefois été d'un modeste 0,16%. L'indice composite de la Bourse de Shanghai a pour sa part progressé de 0,13%. Enfin, la Bourse de Tokyo a pris 0,09%, avant un week-end de trois jours.

En Europe à la mi-séance, les indices évoluent de façon contrastée. Le CAC 40 de la Bourse de Paris monte de 0,15% et le DAX de Francfort prend 0,03%, mais le FTSE 100 de Londres se replie de 0,21%.

«Les marchés européens sont globalement stables aujourd'hui, l'absence de nouvelles données macroéconomiques ayant laissé les investisseurs dans une humeur attentiste», relève dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.

Rappelons que la présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, a assuré mercredi que la Fed maintiendrait le cap d'un relèvement graduel des taux directeurs et a estimé que leur niveau actuel, entre 1% et 1,25%, ne devrait «pas être beaucoup plus élevé» à terme, ce qui avait nettement soutenu les marchés actions.

Après s'être exprimée devant la Chambre des Représentants mercredi, la présidente de la Fed a réitéré le même propos jeudi devant une Commission du Sénat, sans faire de révélations supplémentaires.

4. Agenda

Plusieurs données économiques sont dévoilées aux États-Unis, soit les prix à la consommation et les ventes au détail de juin, ainsi que l'indice de confiance du Michigan de juillet. En outre, les stocks des entreprises de mai sont attendus.

Au Canada, aucun indicateur ne sera publié vendredi.

5. Titres en actions

Cogeco Communications(CCA, 80,40$) a dévoilé après la clôture des marchés jeudi ses résultats du troisième trimestre. Maher Yaghi, de Desjardins Marchés des capitaux, souligne que les résultats et le nombre d'abonnés ont été conformes aux prévisions des analystes. M. Yaghi rappelle qu'il a abaissé sa recommandation pour le titre à neutre plus tôt cette semaine en raison de son évaluation moins attrayante, mais il continue de voir sa stratégie de croissance par acquisitions aux États-Unis d'un bon oeil. Sa cible est à 87,50$.

Les investisseurs ont envoyé un message clair à Manuvie(MCF, 25,22$) jeudi: ils veulent qu’elle se départisse ou envoie en Bourse sa plateforme américaine, comme en témoigne la hausse de 2% du titre dans la foulée de l’article publié par le Wall Street Journal. C’est du moins ce qu’en retient Sumit Malhotra, de Banque Scotia. L’analyste estime que l’évaluation accordée au titre de l’assureur peut être plus généreuse et conserve donc sa recommandation surperformance. Sa cible est à 29$.

Doug Taylor, de Canaccord Genuity, fait passer sa cible pour le titre de WestJet(WJA, 25,25$) de 23$ à 27,50$, en raison des prix du carburant et d’un marché des changes favorables. L’analyste préfère toutefois le titre d’Air Canada(AC, 20,84$) en ce moment en raison du risque associé à la syndicalisation en cours chez WestJet. Il réitère sa recommandation neutre pour le titre.

Au sud de la frontière, JPMorgan Chase(-2,11%), Citigroup(-0,98%) et Wells Fargo (-2,23%) ont dévoilé leurs chiffres du deuxième trimestre avant l'ouverture. Leur action reculait malgré des bénéfices supérieurs aux attentes.

«Ce n'est pas que leur résultat soient mauvais, mais qu'ils ne sont pas assez bons pour justifier la récente poussée de ces titres», a avancé Patrick O'Hare de Briefing en rappelant que l'action de JP Morgan avait augmenté de 13% depuis fin mai, celle de Citi de 11% et celle de Wells Fargo de 9%. 

Les indicateurs diffusés avant l'ouverture sont eux ressortis en demi-teinte.

Les ventes au détail en particulier ont reculé en juin pour le deuxième mois consécutif, décevant les attentes des analystes.

Les prix à la consommation ont stagné ce même mois et sont tombés, sur un an, à leur plus bas niveau en neuf mois, bien en dessous de la cible des 2% de la Réserve fédérale.

La production industrielle aux Etats-Unis a elle progressé de 0,4% en juin, conformément aux attentes des analystes.

«Ce n'est pas enthousiasmant d'un point de vue économique mais c'est favorable au marché si on réfléchit en termes de politique monétaire», a relevé Patrick O'Hare. 

La faiblesse des ventes au détail et de l'inflation «ne plaide pas en faveur d'une accélération vers une remontée des taux de la part de la Fed», la banque centrale américaine, a-t-il noté. Une situation qui satisfait des investisseurs ayant largement profité ces dernières années des taux bas de la Fed. 

Le marché obligataire progressait. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans, qui évolue à l'inverse du prix des obligations, baissait à 2,296%, contre 2,344% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,888%, contre 2,917% la veille.

 

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