Bourse: ce qui bouge avant l'ouverture vendredi

Publié le 27/04/2018 à 07:03

Bourse: ce qui bouge avant l'ouverture vendredi

Publié le 27/04/2018 à 07:03

Une semaine riche en résultats d'entreprises pourrait finir sur une fausse note, vendredi. La bonne performance des marchés jeudi semble s'essouffler ce matin, alors que les indices pointent vers une ouverture tout en constraste.

Prévisions

Les contrats à terme sur le Dow Jones annoncent une ouverture en baisse de 0,30% à 24 244 points, tandis que les futures sur le S&P 500 laissent entrevoir un recul de 0,16% à 2670,50 points. L'indice technologique Nasdaq est quant à lui en hausse de 0,22% à 6749,50 points.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mai perd 0,29% à 67,99  dollars.

Contexte

Les marchés prennent le temps d'analyser les très nombreuses publications d'entreprises, au lendemain d'une réunion de la Banque centrale européenne.

«Ce matin, c'est une avalanche de chiffres d'affaires et/ou de résultats que devront digérer les indices européens, en particulier en France», tandis qu'aux États-Unis «les valeurs technologiques américaines ont publié des résultats exceptionnels», ont souligné les analystes d'Aurel BGC.

Le dynamisme des cours de Facebook, Chipotle et AMD après l'annonce de leurs résultats trimestriels a d'ailleurs offert une forte hausse à Wall Street, ce qui soutenait aussi les marchés européens.

Selon Aurel BGC, «la publication de la première estimation du PIB américain sera la principale attraction de la séance en début d'après-midi».

«La séance positive d'hier (en Europe) après la réunion de la BCE et une clôture solide à Wall Street» laissent espérer une cinquième semaine de hausse pour les marchés européens, a estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

La Banque centrale européenne a brossé jeudi un tableau assombri fait de "modération" de la croissance et d'«aggravation» des menaces protectionnistes, pour s'abstenir de toute indication sur l'abandon de son vaste soutien à l'économie.

Le président de l'institution, Mario Draghi, a toutefois expliqué cette situation par des facteurs majoritairement "temporaires", tout en répétant à plusieurs reprise sa «confiance inchangée» dans le fait que l'inflation évolue vers l'objectif des 2% fixé par l'institution.

 Plus tôt, la Banque du Japon (BoJ) a reconduit à l'identique sa politique monétaire ultra-accommodante, poursuivant ses efforts pour éradiquer la déflation, les prix peinant à décoller malgré une phase d'expansion économique exceptionnellement longue.

À l'étranger

La journée a été marquée par les premiers échanges entre les dirigeants des deux Corées lors d'un sommet historique.

Le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président de la Corée du Sud Moon Jae-In ont entamé vendredi un sommet historique intercoréen par une longue poignée de main sur la ligne de démarcation entre les deux pays.

«Pour l'instant, le marché a globalement bien accueilli ce sommet, qui dénote d'une atmosphère amicale», a commenté Hikaru Sato, analyste chez Daiwa Securities

Cette entrée en matière «a contribué à porter le moral du marché», a ajouté M. Sato, tout en précisant qu'il est «trop tôt pour mesurer l'impact de long terme» de cet évènement.

La séance a en revanche semblé peu réceptive à la décision de la Banque du Japon (BoJ) de maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante et de faire évoluer légèrement ses perspectives d'inflation pour la troisième économique mondiale.

Dans son rapport, publié à l'issue d'une réunion de deux jours, l'institut monétaire ne mentionne plus qu'il espère atteindre son objectif d'inflation de 2% en 2019/2020. Toutefois, lors d'une conférence de presse, son gouverneur, Haruhiko Kuroda a démenti tout changement de calendrier.

La BoJ anticipe désormais une hausse des prix à la consommation de 1,3% sur l'exercice d'avril 2018 à mars 2019, au lieu de 1,4% attendu auparavant.

Selon Hideo Kumano, économiste de l'institut de recherche Dai-ichi Life, M. Kuroda «semble chercher à avoir les mains libres» en vue d'une inflexion de sa politique monétaire.

Sur le volet des changes, le yen se renforçait un peu face à la devise américaine: le dollar valait 109,24 yens, en fin de séance, contre 109,33 yens la veille à la clôture.

L'euro s'est replié, tombant à 132,31 yens, contre 133,15 yens la veille, après des commentaires prudents du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi.

La séance a également été marquée par les réactions des investisseurs aux publications financières d'entreprises.

Agenda

L'agenda est bien fourni en termes d'indicateurs, aujourd'hui. En France, la croissance a fortement ralenti au premier trimestre, retombant à 0,3% contre 0,7% au trimestre précédent, en raison notamment d'une consommation des ménages peu dynamique.

La confiance économique en zone euro en avril est également au programme, tout comme aux États-Unis, les premiers chiffres du PIB au premier trimestre et le moral des ménages (Université du Michigan) en avril.

Au Canada, les prochaines données économiques majeures paraîtront lundi.

Titres en action

Après les titres technos la veille, c'est au tour de la pétrolière Exxon Mobil(XOM, 80,86$US) de présenter des résultats fort attendus aujourd'hui. Les cours du pétrole ont fléchi de 13% depuis le début de l'année, mais le titre d'Exxon a chuté de 4,2%. Les analystes s'attendent tout de même à un très bon premier trimestre, le début «d'une escalade soutenue des revenus qui se poursuivra toute l'année», prédit l'analyste Howard Well de Scotia.

Starbucks(SBUX, 59,38$US) a perdu des plumes hier soir après la publication de résultats mitigés pour son second trimestre. Le bénéfice de 660M$US, pour un bénéfice ajusté à 0,53$US par action sur des revenus de 6,04G$US, est en ligne avec les attentes. Le géant du café avertit toutefois de l'impact incertain sur son chiffre d'affaires qu'aura la fermeture de 8000 magasins pour une demi-journée, le mois prochain, pour former ses employés sur les préjugés raciaux.

Amazon(AMZN, 1517,96$US) a dévoilé les résultats du deuxième trimestre le plus profitable de son histoire, hier, et ce n'est pas fini, croit Daniel Salmon de BMO Marché des capitaux. Celui-ci voit son titre atteindre les 2000$US, propulsé par le bras publicitaire de la société de Seattle. Les revenus tirés des services d'hébergement AWS sont aussi perçus comme d'importants générateurs de valeur pour Amazon.

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