1. Contexte
Les technos tirent les marchés vers le bas, mardi matin. Facebook poursuit sur sa dégelée d'hier et perd encore du terrain, avant l'ouverture ce matin. Les investisseurs sont aussi en attente d'un signal de la Réserve fédérale américaine, qui amorce une réunion de deux jours ce matin. Ils souhaitent voir sa politique monétaire stabilisée, et espèrent que la Fed réduira les coûts d'emprunt.
2. Prévisions
Avant l'ouverture, le Nasdaq retranchait 10,20 points (-0,17%), à 6902 points. Le Dow Jones est lui aussi en léger recul, à 24669 points (-0,09%). Pendant ce temps, le S&P500 pointe vers une ouverture en terrain neutre, à 2724 points (+0,05%).
Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, prend 1,06% à 66,75$US.
3. À l'étranger
La Bourse de Tokyo a conclu mardi sa troisième séance consécutive dans le rouge, la plupart des valeurs technologiques ayant été pénalisées, comme leurs homologues américaines, par une affaire impliquant la gestion des données personnelles sur le réseau social Facebook.
La Bourse de Paris devrait ouvrir dans le vert mardi, après un début de semaine difficile, les investisseurs regardant vers les États-Unis, où débute une réunion de deux jours de la Réserve fédérale américaine. Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. La veille, l'indice avait fini en nette baisse de 1,13% à 5.222,84 points.
Wall Street a pour sa part fini en net recul, lestée par la lourde chute de Facebook et du secteur technologique dans son sillage, après des révélations sur une affaire impliquant la gestion des données personnelles sur le réseau social.
«Les principaux indices américains ont fini en forte baisse hier soir dans le sillage de l'effondrement de Facebook», des «doutes quant à la tournure que va prendre la réunion de la Réserve fédérale américaine" mais également des "craintes que la mise en place de barrières douanières ne soit en définitive une situation bancale pour tout le monde», ont relevé les experts de Mirabaud Securities Genève.
Selon eux, toutes ces questions devraient continuer à préoccuper les investisseurs.
Même si la place retrouve des couleurs, la prudence devrait restait prégnante, alors que s'ouvre dans la journée un comité de politique monétaire qui devrait se conclure mercredi par l'annonce d'une hausse des taux directeurs.
Si cette hausse est déjà largement intégrée par les marchés, c’est le nombre de relèvements que la Fed compte effectuer dans le courant de l'année qui suscite le plus d'interrogations. Pour nombre d'experts, il y a en effet des chances que ses membres remontent leur estimation moyenne du nombre de hausses de taux à venir, à quatre hausses cette année au lieu de trois.
La réunion sera également marquée par la publication des nouvelles projections économiques de la Fed, qui devraient rehausser la prévision de croissance et peut-être même celle de l'inflation, et par la première conférence de presse de Jerome Powell.
Du côté des indicateurs, le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers allemands est attendu.
Outre le début de la réunion de la Fed, les investisseurs s'intéresseront également à une audition de Wilbur Ross, secrétaire américain au Commerce, devant la Chambre des représentants.
4. Agenda
Tous les yeux sont tournés vers Buenos Aires, où s'ouvre une rencontre des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, aujourd'hui. Aux États-Unis, la Réserve fédéral (Fed) amorce une réunion de deux jours. Au Canada, Statistique Canada rend publiques des données sur le commerce de gros.
5. Titres en action
Oracle(ORCL, 48,22$) a annoncé lundi une perte trimestrielle exceptionnelle causée par la récente réforme fiscale américaine et a déçu les marchés qui attendaient mieux pour les revenus du cloud. Le titre a chuté de 7,18% à 48,22 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street. Cette perte a atteint 4 milliards $US au 3eme trimestre en raison d'une charge exceptionnelle de 6,9 milliards due à la réforme des impôts votée en décembre, explique le groupe. Une fois déduite cette charge, l'entreprise dégage un bénéfice par action de 83 cents, au-dessus des attentes des analystes (72 cents). Le chiffre d'affaires s'est inscrit quant à lui en hausse de 6% à 9,77 G $US, conforme aux attentes des analystes. Pour le quatrième trimestre, Oracle prévoit une hausse de chiffre d'affaires entre 1 et 3%, avec un bénéfice ajusté entre 92 et 95 cents.
La liquidation des actifs de Toys R Us suite à sa mise en faillite officialisée la semaine dernière aux États-Unis aura un impact sur le fabricant canadien Spin Master(TOY, 52,42$), prévient Gerrick L. Johnson de BMO Marché des capitaux. «C'est un choc, mais pas nécessairement une surprise», écrit-il, «qui demeure une incertitude». L'effet de rupture pourrait être plus important qu'anticipé, conclut-il, et réduit sa cible pour Spin Master de 63 à 56 dollars.
La Banque Nationale annonce qu'elle fera la couverture du titre de Stelco(STLC, 25,50$), à présent. L'analyste Maxim Sytchev voit dans le spécialiste canadien de l'acier une entreprise remise sur les rails grâce à une équipe de gestionnaires «qui a déjà bâtim navigué et rentabilisé des actifs dans une industrie similaire». Le prix des matériaux continue de croître, stimulé par une demande aux États-Unis et en Chine, tandis que les questions de la pollution et des éventuelles taxes américaines semblent résolues. Ça explique pourquoi son titre est en hausse de 50% depuis son entrée en Bourse en novembre dernier. Le cours-cible de la Nationale est à 29$.
