(Getty)

1. Contexte

Les dernières évolutions diplomatiques devraient conforter les investisseurs ce mardi. Les tensions entre Pyongyang et Washington, qui ont fortement pesé sur les indices la semaine écoulée, semblent mises de côté si l’on observe le discours actuel des principaux acteurs.

«Se rendant compte que les États-Unis suivent une voie politique plutôt que l'option militaire avec la Corée du Nord, les opérateurs de marché se sentent plus rassurés pour acheter des actions», relève dans une note David Madden, analyste chez CMC Markets.

L'ambiance est aussi à la fête ce matin après les déclarations de Kim Jong-Un. «Ce dernier a en effet affirmé qu'il mettrait sur pause le projet nord-coréen de tirs de missiles près de l'île américaine de Guam, dans le Pacifique», notent de leur côté les experts de Mirabaud Securities Genève.

Par ailleurs, la position chinoise, qui a «de façon surprenante accepté de bannir ses importations de fer, plomb et charbon nord-coréens dans le respect des nouvelles sanctions de l'ONU, a exercé davantage de pression sur le régime afin qu'il calme sa position agressive vis-à-vis des Etats-Unis», estime M. Hewson.

Dans ces conditions, les investisseurs auront plusieurs statistiques à se mettre sous la dent (voir #4).

2. Prévisions

Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq progressent respectivement de 0,25%, 0,29% et 0,30% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.

Les prix du pétrole prolongeront leur mouvement baissier après une hausse du dollar et les signes de baisse de la demande en Chine, le deuxième consommateur mondial. Les contrats à terme sur le barile de Brent, référence au Québec, ont diminué de 30 cents à 50,43 $US.

3. À l'étranger

La Bourse de Hong Kong a terminé en baisse (-0,28%), tandis que celles de Shanghai et Shenzhen terminaient en hausse (de respectivement 0,40 et 0,43%), dans le sillage des Bourses mondiales.

«Le marché est soutenu par des poids lourds du secteur financier, dont des banques et des compagnies d'assurances. Le ralentissement de la production industrielle en Chine a eu peu d'influence, les marchés étant en train de rebondir après les lourdes pertes subies la semaine passée», a indiqué Zhang Yangbinhg, analyste chez Zheshang Securities.

4. Agenda

Les investisseurs prendront notamment connaissance des ventes au détail aux États-Unis pour le mois de juillet, un chiffre regardé de près alors que la Réserve fédérale américaine attend des signes d'une pression inflationniste qui tarde à venir.

Le pays publiera également les stocks et ventes des entreprises en juin.

Mais avant cela, l'Allemagne a publié les chiffres de sa croissance économique, laquelle a légèrement marqué le pas au deuxième trimestre avec une progression du PIB de 0,6%, freinée par le commerce extérieur.

Outre-Manche, l'inflation britannique est restée inchangée à 2,6% en juillet sur un an, une moindre augmentation du prix de l'essence compensant une accélération de la hausse des prix de la nourriture, des vêtements et des produits électroménagers

5. Titres en actions

Le groupe canadien Metro et le détaillant américain Home Depot dévoilent leurs résultats trimestriels.

WSP: achat opportuniste en Nouvelle-Zélande. WSP Global met la main sur une firme de génie au moment où son cours est affaibli et offre un potentiel de retournement.

New Look (BCI): des synergies de 4M$ de l’achat d’Iris, mais l’action est déjà bien évaluée. Le benefice d’exploitation de 10,9 millions de dollars et le benefice par action de 0,33$ du deuxième trimestre de Groupe Vision New Look n’ont pas atteint les prévisions de la Financière Banque Nationale, mais Leon Aghazarian apprécie la hausse de 9,7% des revenus et de 4,6% des ventes comparables.

Savaria (SIS): un autre trimestre record et des objectifs encore relevés. Le spécialiste des équipements de mobilité personnelles a dévoilé un deuxième trimestre record, mais inférieur aux attentes de Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale.

Telus (T): son action est trop punie pour ses investissements. Telus investit aux bons endroits pour assurer sa croissance à long terme et son titre ne mérite pas le rabais auquel il se négocie, fait valoir Maher Yaghi, de Marché des capitaux Desjardins.

Les paris négatifs contre Bombardier continuent de grimper. Pourquoi les spéculateurs s'ingénient à miser gros sur l'infortune de la multinationale québécoise?

L'investisseur milliardaire américain Warren Buffett a soldé sa participation au sein du conglomérat industriel General Electric (GE), selon des documents boursiers publiés lundi. Depuis le début de l'année, le titre de GE a perdu 20% alors que l'indice vedette DJIA, dont il fait partie, a gagné dans le même temps près de 12%. Le retrait de M. Buffett, dont les décisions sont toujours très suivies par la communauté financière, va accroître la pression sur le titre et sur la direction du groupe pour accélérer son redressement.

Le géant français Danone était dopé (+2,15% à 67,85 euros) après des informations de l'agence Bloomberg, selon lesquelles le fonds activiste américain Corvex Management a pris une participation dans le groupe agroalimentaire français.

Le fabricant de gaz industriels Linde AG prenait 0,62% à 163,35 euros. Le groupe a lancé mardi une offre d'échange courant jusqu'au 24 octobre, par laquelle il propose à ses actionnaire d'acquérir des titres d'une holding baptisée Linde plc, créée dans l'optique de fusionner avec le concurrent américain Praxair pour former le numéro un mondial du secteur.