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1. Contexte

La séance de ce lundi risque de donner peu de grain à moudre aux investisseurs en raison d'un agenda dégarni, en attendant la réunion des banquiers centraux qui débutera jeudi aux États-Unis.

«Janet Yellen pourrait répéter la volonté» de la Réserve fédérale américaine de poursuivre la normalisation progressive de sa politique pour accompagner l'amélioration de la conjoncture économique» mais le président de la Banque centrale européenne «Mario ne devrait faire aucune révélation», ont souligné les analystes du courtier Aurel BGC.

Le programme était peu chargé côté indicateurs. Les investisseurs prendront connaissance des chiffres concernant l'activité dans la région de Chicago pour le mois de juillet.

Les déboires politiques de Donald Trump menacent sa capacité à mener à bien les réformes économiques promises et les grands projets d'infrastructures malgré une conjoncture économique plutôt favorable, estiment plusieurs experts. 

Donald Trump s'est séparé vendredi de son sulfureux conseiller Steve Bannon mais le président américain reste empêtré dans la violente polémique créée par son ambiguïté à l'égard de l'extrême-droite et apparaît de plus en plus seul. 

«Après que le président Trump a congédié (ce) stratège important, voire central pour les éléments plutôt nationalistes de son programme, l'incertitude concernant les réformes annoncées s'accroît», estime Manfred Wolter, économiste chez LBBW.

Les prix du pétrole cédaient du terrain lundi en cours d'échanges européens alors que des représentants de l'Opep et de ses partenaires se réunissent à Vienne pour évaluer l'efficacité de l'accord de baisse de production.

«Les producteurs présents à la réunion doivent s'assurer que les pays se tiennent à leurs objectifs pour éviter que les prix ne flanchent à nouveau. Des commentaires satisfaisants pourraient aider les prix à remonter», a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste chez London Capital Group.

2. Prévisions

Les contrats à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui donne la tendance, affichaient +0,01%. Ceux du Nasdaq, à dominante technologique, annonçaient une baisse limitée de 0,06%. Tandis que ceux de l'indice élargi SP 500 enregistraient des gains restreints de 0,02%.

Le baril de Brent, référence pour le Québec, valait 52,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 22 cents par rapport à la clôture de vendredi.

3. À l'étranger

Les Bourses de Hong Kong (+0,40%), Shanghai (+0,56%) et Shenzhen (+0,74%) ont fini en hausse lundi dans un marché déjà dans l'attente de la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole.

China Unicom a confirmé a confirmé lundi qu’elle allait bien vendre des participations pour un total de 77,9 milliards de yuans à dix investisseurs privés tels que les géants de l'internet Tencent Baidu et Alibaba. Sur les places de chine continentale, les sociétés du domaine des télécommunications ont profité de l'annonce de la levée de fonds d'Unicom.

Les principales Bourses européennes sont orientées en baisse. La place parisienne perd le plus (-0,28%), suivie par les Bourse bruxelloise et francfortoise. Le secteur des banques abandonne 0,67%, plus forte baisse sectorielle, alors que la hausse des cours des métaux limite le repli général: l'indice Stoxx des ressources de base gagne 0,74%.

4. Agenda

Peu d’indicateur à se mettre sous la dent ce lundi. Statistique Canada rend publiques des données sur le commerce de gros pour le mois de juin. L'agenda sera plus étoffé au cours de la semaine.

Les investisseurs sont dans l'attente de la traditionnelle réunion des banquiers centraux organisée jusqu'à samedi à Jackson Hole, aux États-Unis.

Sur le plan géopolitique, «n'oublions pas que les Etats-Unis et la Corée du Sud entament aujourd'hui (comme chaque année) des exercices militaires qui donnent habituellement lieu à des tests de missiles nord-coréens», rappelle Mirabaud Securities.

Les États-Unis, le Canada et le Mexique ont conclu dimanche leur premier cycle de discussions pour moderniser le traité commercial Aléna en s'engageant à négocier à un «rythme rapide» tout en parvenant à «un résultat ambitieux».

5. Titres en actions

Airbus a signé un protocole d'accord avec la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific pour la vente de 32 A321neo, la version remotorisée de son moyen-courrier, pour un montant au prix catalogue de plus de 4 milliards de dollars.

Le groupe automobile chinois Great Wall Motor a affirmé lundi avoir des vues sur le constructeur italo-américain Fiat-Chrysler Automobiles (FCA), dont il pourrait tenter de racheter la marque Jeep --une façon de se conforter dans sa spécialité, les 4x4 urbains, très prisés en Chine.

Le pétrolier public russe Rosneft a finalisé la reprise avec ses partenaires de l'indien Essar Oil, une opération qui représente un investissement étranger sans précédent pour l'économie indienne (13 milliards de dollars) et un coup stratégique pour la Russie, ont annoncé lundi les deux sociétés.

À la Bourse de Francfort, Volkswagen rougit. Le groupe a annoncé la production de série d'une nouvelle version de son mythique Combi, en version électrique, dont le lancement est prévu pour 2022.

Le groupe aérien Lufthansa avançait alors que les discussions pour reprendre une partie de la compagnie en crise Air Berlin se poursuivent. Le gouvernement allemand comme Thomas Winkelmann, le patron d'Air Berlin, privilégient un rachat par plusieurs investisseurs, et non par un seul, mais Lufthansa semble tenir le haut du pavé. Parmi les autres prétendants évoqués circulent les noms d'Easyjet, Tuifly et Condor.

Les fonds Bain et Cinven ont réussi sur le fil leur deuxième offre de rachat du laboratoire pharmaceutique allemand Stada la semaine dernière, avec 63,85% des parts du groupe alors que le seuil minimum pour la réussite de l'acquisition était fixé à 63%.

À la Bourse de Paris, BNP Paribas recule dans le mouvement global des marchés européens. Mais à la tendance s'ajoutent aussi des informations selon lesquelles le gouvernement de Bruxelles pourrait céder une part du capital de la banque. 

Total perdait du terrain alors que le groupe français a annoncé le rachat de la société pétrolière Maersk Oil pour 7,45 milliards de dollars en actions et en dette auprès du danois A.P. Møller–Mærsk. La banque Barclays a abaissé sa recommandation sur Total de «surpondérer» à «pondération en ligne».

Areva devrait pour sa part voir ses actions radiées de la Bourse ce lundi, alors que l'Etat va lancer un retrait obligatoire afin de récupérer le solde des actions qu'il ne possède pas encore. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la restructuration de l'ex-fleuron du nucléaire français à la suite de ses graves déboires financiers.