Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi

Publié le 11/12/2018 à 06:56

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi

Publié le 11/12/2018 à 06:56

[Photo : 123rf]

Wall Street devrait continuer effacer une partie de ses pertes des derniers jours à l'ouverture mardi matin, profitant du sursaut des marchés même si la nervosité des investisseurs devrait persister face aux incertitudes politiques.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en hausse de 0,74 % à 24 672 points selon les contrats à terme. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,94 % %, à 6764,75 points. Le S&P500, quant à lui, prend 0,72% à 2662 points.

Contexte

Plombée en début de journée hier par les tensions commerciales sino-américaines et les remous autour du Brexit, la Bourse de New York a été portée par la vigueur du secteur technologique jusqu'à terminer en hausse. Le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,14%, après avoir perdu jusqu'à 2% peu après l'ouverture, et le Nasdaq 0,74%.

«Ce retournement à la hausse est un signe d'optimisme, même si c'est à court terme», estime Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Ce rebond devrait se présenter «davantage comme une pause dans le mouvement de ventes qu'une détermination à l'achat», prévient-il. D'autant que «le moindre soupçon de mauvaises nouvelles provoque un mouvement de ventes exagérées» sur les marchés.

Par ailleurs, une information du ministère chinois du Commerce, selon laquelle négociateurs chinois et américains ont discuté mardi par téléphone d'un calendrier de discussions pour tenter de mettre fin à leur conflit commercial, «a contribué à calmer les craintes des investisseurs sur les marchés asiatiques», observe pour sa part David Madden, analyste chez CMC Markets.

Lundi, la Première ministre britannique Theresa May a annoncé que le vote sur l'accord du Brexit, prévu initialement mardi, était reporté sine die en raison des profondes divisions des parlementaires britanniques qui menaçaient de le voir rejeté.

Par conséquent, tous les scénarios sont encore possibles sur le sort du projet d'accord de divorce négocié durant 17 mois par Theresa May avec les représentants de l'Union européenne, y compris celui d'un "non accord".

«Tant que les investisseurs ne sauront pas ce qui va se passer avec le Brexit, ils vont rester extrêmement nerveux», souligne M. Lawler. D'autant plus que «les problèmes concernant le Brexit s'ajoutent aux craintes sur la croissance mondiale».

Un sommet sera consacré au Brexit jeudi à Bruxelles, au premier jour d'un sommet européen, pour répondre aux préoccupations des Britanniques sur l'accord de divorce.

À l’étranger

Les bourses chinoises ont clôturé légèrement dans le vert mardi, malgré les craintes des investisseurs liées aux discussions commerciales sino-américaines et les difficultés des entreprises du secteur de l'énergie après une chute des prix du pétrole.

Les pertes de la veille n'ont pas été entièrement gommées, les investisseurs restant prudents face au contexte économique mondial.

Entre la guerre commerciale Chine-USA loin d'être apaisée, les atermoiements autour du Brexit, les manifestations des «gilets jaunes» en France et une baisse générale des cours du pétrole, les sources d'incertitude ne manquent pas.

Une légère embellie est toutefois apparue sur le front de la guerre commerciale, puisque négociateurs chinois et américains ont discuté mardi par téléphone d'un calendrier de discussions pour tenter de mettre fin au conflit douanier.

«C'est un signal positif montrant que les travaux sont en cours», espère Michelle Lam, économiste à Société Générale.

Les relations entre les deux pays restent néanmoins tendues, surtout depuis l'arrestation au début du mois au Canada d'une haute dirigeante du géant chinois des smartphones Huawei, à la demande des Etats-Unis.

Du côté des valeurs, les firmes pétrolières étaient les plus affectées sur fond de crainte que l'accord trouvé ce week-end entre l'Opep et ses partenaires pour une baisse de la production soit finalement insuffisant pour soutenir les prix.

À l’agenda

Le PDG de Google Sundar Pichai est à Washington aujourd'hui pour faire face au Congrès américain, et surtout, aux critiques républicaines à l'effet que son moteur de recherche aurait une préférence politique dans ses résultats de recherche.

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