Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 13/12/2018 à 06:59

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 13/12/2018 à 06:59

[Photo : 123rf]

La Bourse de New York pointe vers une ouverture incertaine jeudi matin, les investisseurs se montrant prudents sur l'économie mondiale compte tenu de la dégradation des perspectives de croissance, en Europe notamment.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,25 % à 24 505 points selon les contrats à terme. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avance de 0,06 % %, à 6772,75 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,11% à 2649,25 points.

Contexte

«Les récents mauvais indicateurs en zone euro, que ce soient en Allemagne ou en France, devraient conduire à une révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2018 et 2019», écrivent dans une note les analystes de Saxo Banque.

«La BCE va marquer le coup», poursuivent-ils.

La BCE devait officialiser jeudi l'arrêt de son vaste programme de soutien à l'économie en zone euro, malgré les nuages qui s'accumulent pour la croissance. Mais ce sont surtout les prévisions économiques de l'institution qui seront surveillées de près, compte tenu des nuages qui s'accumulent sur la croissance. Le conseil des gouverneurs de la BCE devait maintenir les taux directeurs à leur plus bas niveau.

«La seule annonce surprise que pourrait faire le président de la BCE Mario Draghi et qui serait considérée comme accommodante, serait un engagement à laisser les taux inchangés pour un laps de temps plus long» que l'échéance actuelle fixée «au moins jusqu'à l'été 2019», souligne Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

La zone euro prendra note du taux d'inflation en Allemagne (+2,3%) en novembre sur un an, et de celui de la France qui a ralenti à 1,9% en novembre sur un an après avoir atteint 2,2% en octobre, en raison notamment d'un repli des prix de l'énergie, selon des données définitives.

Sur le terrain politique, la Première ministre britannique Theresa May devait tenter d'obtenir jeudi à Bruxelles de nouvelles garanties sur l'accord de Brexit, face à des Européens prêts à «l'aider» à convaincre son parlement mais excluant de renégocier les termes du divorce.

Mercredi, la dirigeante conservatrice a survécu à un vote de défiance organisé par son parti, hostile à l'accord de divorce qu'elle a négocié avec l'UE, mais a annoncé qu'elle projetait de quitter ses fonctions avant le scrutin législatif de 2022.

En Italie, le gouvernement a proposé mercredi à Bruxelles de ramener son déficit public à 2,04% du PIB en 2019, au lieu de 2,4%, dans l'espoir de mettre fin au bras de fer sur son budget avec l'UE et d'échapper à une procédure d'infraction. Mais le commissaire européen Pierre Moscovici a demandé jeudi à l'Italie des efforts supplémentaires pour son budget 2019.

De son côté, la France compte sur la bienveillance de l'UE pour un dérapage budgétaire «exceptionnel» en 2019. M. Moscovici a souhaité jeudi que le dérapage budgétaire français soit «le plus limité possible» l'an prochain après les mesures sociales annoncées lundi par Emmanuel Macron qui pourrait élever le déficit à 3,4% en 2019.

Le gouvernement français a en outre appelé jeudi les «gilets jaunes» à «ne pas manifester» pour un cinquième samedi consécutif.

À l’étranger

La Bourse de Hong Kong a clôturé sur de solides gains jeudi, gagnant plus de 1% pour la deuxième séance consécutive, sur fond d'optimisme grandissant des investisseurs quant aux pourparlers commerciaux entre Pékin et Washington.

Alors que la guerre commerciale entre Washington et Pékin est loin d'être résolue, les investisseurs se montrent beaucoup plus optimistes au sujet des négociations en cours entre les deux puissances.

Le mouvement haussier a été soutenu par des informations du Wall Street Journal indiquant que Pékin songeait à réviser son ambitieux programme de développement technologique «Made in China 2025», qui suscite de fortes inquiétudes aux États-Unis.

Le Wall Street Journal a également évoqué le fait que la Chine souhaitait acheter davantage de soja américain.

La concession de la Chine en matière technologique «est bien plus pertinente que son accord pour acheter du soja américain ou pour réduire les taxes douanières sur les importations de voitures américaines», a estimé Ray Attrill, expert à la National Australia Bank.

La libération sous caution de la responsable du géant chinois Huawei a également soulagé les investisseurs.

En matière de valeurs, le secteur pétrolier a terminé dans le vert, dans le sillage des cours du pétrole.

À l’agenda

Aux États-Unis aujourd'hui, sont attendues les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et l'ndice des prix à l'importation.

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