Photo: 123rf.com
1. Contexte
Les Bourses américaines devraient s'élever à l'ouverture jeudi, grâce aux résultats supérieurs aux attentes du géant industriel Caterpillar. Les investisseurs attendent par ailleurs plusieurs données économiques, dont les ventes au détail de la cruciale période des Fêtes.
2. Prévisions
Les indices S&P 500, Dow Jones et Nasdaq progressent de respectivement 0,30% et 0,27% et de 0,57% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.
Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, ajoute 0,69% à 71,02$US.
3. À l'étranger
En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu près de 1% en clôture, pour sa deuxième séance de baisse d'affilée en 23 jours, après une série de records. En Chine continentale, l'indice composite de Shanghai a lâché 0,31%.
La Bourse de Tokyo a pour sa part fini en nouvelle baisse(-1,13%), les investisseurs surveillant avec inquiétude la remontée du yen face à un dollar plombé par des propos du secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, qui a loué à Davos la faiblesse du billet vert.
En Europe, les indices sont dans le vert à la mi-journée. Le CAC 40 de Paris s'élève de 0,50%, le DAX de Francfort prend 0,04% et le FTSE 100 de Londres ajoute 0,03%.
«C’est le traditionnel rendez-vous des investisseurs qui se profile. En effet, la réunion de la BCE, et surtout la conférence de presse de Mario Draghi vont attirer l’attention des places financières», a observé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
«Initialement, cette réunion comportait de faibles enjeux mais c'était sans compter l'annonce hier depuis Davos par le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, qu'un dollar faible est bon pour l’économie américaine», a-t-il poursuivi.
Selon lui, «il s’agit d’un secret de polichinelle mais cette déclaration intervient à un moment crucial puisque beaucoup d’investisseurs s'inquiètent de l’appréciation de l’euro face au dollar et des répercussions économiques négatives pour la zone euro».
«La sortie progressive des mesures accommodantes du côté de la BCE et les tentatives américaines pour affaiblir le dollar afin de repousser l'inévitable ralentissement économique vont certainement compliquer la tâche de l’Italien pour ses derniers mois à la présidence de la BCE», a-t-il estimé.
4. Agenda
L'agenda économique est bien garni aux États-Unis. Outre les demandes initiales d'assurance-chômage pour la semaine terminée le 19 janvier, on attend les stocks des détaillants et des grossistes de décembre, ainsi que l'indicateur avancé, les ventes de maisons neuves et la balance commerciale de biens du dernier mois de 2017.
Au Canada, les ventes au détail de novembre seront présentées.
5. Titres en action
Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, maintient sa recommandation surperformance et sa cible de 56$ pour le titre de Stella-Jones(SJ, 49,69$), après que la société eut dévoilé ses résultats préliminaires du quatrième trimestre. L'analyste qualifie la performance de partagée, les effets positifs de la réforme fiscale étant contrebalancés par les faibles marges observées au plus récent trimestre. De son côté, Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, réitère sa recommandation neutre pour le titre, ainsi que sa cible de 54$. Lisez l'analyse de Dominique Beauchamp.
Gary Ho, de Desjardins Marché des capitaux, bonifie légèrement sa cible pour le titre de la société de financement alternative Goeasy(GSY, 38,10$), la faisant passer de 42$ à 43$, tout en maintenant sa recommandation d'achat. M. Ho se dit plus confiant du potentiel de croissance du nombre de prêts octroyés par l'entreprise après avoir analysé son offensive en sol québécois. Présente dans la province depuis 2016, elle compte désormais 10 points de service sur ce marché.
Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, laisse sa recommandation pour le titre de Groupe MTY(MTY, 53,42$) à surperformance et sa cible à 56$. L’analyste souligne que la société convoitée par le franchiseur montréalais, Groupe Restaurants Imvescor(IRG, 4,13$), a publié sa circulaire portant sur l’acquisition proposée par MTY. Bien qu’elle ne soit pas assurée à 100%, la transaction a de bonnes chances de se concrétiser compte tenu des détails présentés dans le document, estime l’analyste. Celui-ci note par ailleurs que MTY dévoilera ses résultats du quatrième trimestre le 15 février. Il anticipe des revenus de 74,2M$, un bénéfice d’exploitation de 28,4M$ et un bénéfice par action de 0,70$. La météo défavorable pourrait avoir nui aux ventes des établissements comparables. Lisez MTY-Mikes: sans doute une formalité dans un mois
Rogers Communications(RCI.B, 60,92$) a dévoilé un bénéfice ajusté de 0,88$ par action à son quatrième trimestre, ce qui est supérieur à celui de 0,86$ l’action visé par les analystes. Ses revenus, de 3,63G$, ont été légèrement inférieurs à ceux attendus de 3,64G$. Le titre a perdu près de 5% à ce jour en 2018 et pourrait ajouter à ces pertes jeudi si l'on se fie aux premières réactions d'analystes.
Trois analystes se sont montrés déçus par certains aspects des résultats ou des orientations fournies pour 2018. «La hausse de 4,5% des revenus sans-fil mensuels moyens plaira, mais les investisseurs risquent de se concentrer sur l’augmentation du taux de désabonnement et l’ajout de seulement 72000 abonnés sans-fil au lieu des 102700 prévus, au quatrième trimestre», indique Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux.
Pour 2018, Rogers prévoit une hausse de 3 à 5% de ses revenus, de 5 à 7% de son bénéfice d’exploitation et de 3 à 5% de ses flux de trésorerie excédentaires.
L’absence d’une hausse de dividende a surpris Philip Huang, de Barclays Capital, et fait craindre que les dépenses en capital élevées et que la concurrence accrue tant dans le sans-fil et le câble alimentent la prudence des dirigeants.
Au sud de la frontière, Caterpillar(CAT, 168,34$US) a dévoilé un bénéfice de 2,16$US par action au quatrième trimestre, mieux que celui de 1,79$US l’action visé par les analystes. Le titre gagne près de 3% dans les négociations précédant l'ouverture officielle.
