Bourse: hausse in extremis pour Wall Street et Toronto

Publié le 01/02/2017 à 10:32, mis à jour le 01/02/2017 à 16:54

Bourse: hausse in extremis pour Wall Street et Toronto

Publié le 01/02/2017 à 10:32, mis à jour le 01/02/2017 à 16:54

Wall Street a légèrement monté mercredi à l'issue d'une séance marquée par une décision de la Réserve fédérale (Fed), qui n'a guère agité les marchés en s'abstenant de changer sa politique.

Voici l'état de la situation:

  • • À Toronto, le S&P TSX a gagné 0,11% à 15402 points
  • À Wall Street, le S&P 500 a hésité, prenant 0,03% à 2279 points
  • Le Dow Jones a gagné 0,14% à 19890 points
  • Le Nasdaq a pris 0,50% à 5642 points
  • Le dollar canadien termine en baisse de 0,13% à 0,7663 $US
  • L'or s’est maintenu, affichant -0,05% à 1210 $US
  • Le baril de brut WTI a augmenté de 1,29% à 53,49 $US

Sur les marchés américains, la fin de journée a été animée par une décision de la Fed, la banque centrale américaine, qui a, sans aucune surprise, maintenu ses taux en l'état et accompagné cette annonce d'un communiqué.

«Dans son ton comme dans son contenu, le communiqué (...) n'avait rien de nature à changer la nature du débat sur la politique monétaire sur les marchés», a reconnu dans une note Steven Ricchiuto, de Mizuho.

Tout en réitérant son intention de poursuivre graduellement ses hausses de taux, dont la dernière remonte à décembre, la Fed s'est abstenue d'envisager clairement un resserrement dès sa prochaines réunion en mars.

«Je dirais que (la Fed) tient un discours plus favorable aux actions car elle reste accommodante», a avancé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services, reconnaissant que les réactions avaient été «très faibles» en Bourse.

Wall Street a finalement gardé une assez bonne disposition, d'autant que les indicateurs américains du jour étaient encourageants: le groupe ADP a fait état d'un rebond inattendu des embauches dans le privé en janvier, soit des estimations de bon augure avant les chiffres officiels du gouvernement vendredi, et l'activité a accéléré dans l'industrie le même mois.

Reste que «la Bourse a du mal à déterminer dans quelle direction elle va s'orienter, d'autant que beaucoup d'analystes commencent à mettre en garde sur un repli significatif», a conclu Karl Haeling, de Landesbank Baden-Württemberg.

Alors que Wall Street avait flambé fin 2016 après l'élection de Donald Trump, elle a connu un mauvais début de semaine, marqué par une réaction négative au décret controversé pris lors du week-end sur l'immigration par le nouveau président républicain.

Titres en action

Le titre de Cameco (Tor., CCO) abandonne près de 12% en raison d'un différend avec Tokyo Electric Power Company (TEPCO), qui veut mettre fin à un contrat qui priverait le plus important producteur canadien d'uranium d'environ 1,3 milliard $ en revenus d'ici 2028. Avant l'ouverture des marchés, l'entreprise indiqué que TEPCO avait refusé une livraison prévue d'uranium. La société japonaise a justifié cette décision plus spécifiquement des lois découlant de l'incident de 2011 survenu à Fukushima, ayant une incidence négative sur l'exploitation de ses centrales nucléaires. Cameco affirme qu'il n'y a pas de raison valable pour mettre fin au contrat et considère que TEPCO se trouve en situation de défaut. Son président et chef de la direction, Tim Gitzel, affirme que la société n'a été prévenue que mardi des intentions japonaises. Cameco estime qu'elle pourrait être privée de revenus d'environ 126 millions $ cette année. Elle prévoit générer des recettes totales oscillant entre 2,1 milliards $ et 2,2 milliards $ au cours de l'exercice.

L'entreprise torontoise Freshii (Tor., FRII), qui se spécialise dans les plats à service rapide comme les salades, les soupes et les wraps, a réalisé une entrée en Bourse remarquée mardi, terminant sa première séance à 12,22$. Le cours continue sa petite ascension ce mercredi à 12,5$.

Le Groupe CGI (Tor., GIB.A) a dévoilé ses résultats du premier trimestre ce matin. En dépit d’un jeu de changes défavorable, elle devrait enregistrer un bond de 8% de son bénéfice par action à son premier trimestre grâce à l’accélération de sa croissance interne, en plus d’afficher un carnet de commandes bien garni. Douglas Miehm, de RBC Marché des capitaux, s’attend à un bénéfice de 0,91$ par action, ce qui est conforme à la prévision moyenne de l’ensemble des analystes.

L’an dernier au même trimestre, CGI avait dégagé un bénéfice de 0,84$ par action. Les analystes prévoient aussi que le spécialiste des TI montre un carnet de commandes bien garni au terme du trimestre. Steven Li, de Raymond James, dit avoir calculé pour 1,2 milliard de dollars de nouveaux mandats au cours des trois derniers mois, s’appuyant sur les annonces faites par voie de communiqués.

Par ailleurs, les analystes anticipent que CGI a dégagé d’abondantes liquidités au cours du trimestre. M. Miehm vise des flux de trésorerie libres de 334M$, en hausse de 11% par rapport au quatrième trimestre. CGI peut utiliser ces liquidités pour rembourser sa dette et racheter des actions. M. Treiber réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 75$. La cible moyenne des analystes est de 70,36$, selon Reuters.

Michael Parkin, de Desjardins Marché des capitaux, hausse légèrement sa cible pour le titre de Mines Richmont (Tor., RIC), la faisant passer de 14$ à 14,25$. L’analyste dit continuer d’évaluer Richmont de façon positive et voit un bon potentiel d’appréciation pour le titre, après la mise à jour des ressources et des réserves de sa mine phare Island Gold. L’analyste réitère sa recommandation d’achat.

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