Bourse: la Fed fait oublier Apple; le TSX et le huard grimpent avec le pétrole

Publié le 27/04/2016 à 10:17, mis à jour le 27/04/2016 à 17:07

Bourse: la Fed fait oublier Apple; le TSX et le huard grimpent avec le pétrole

Publié le 27/04/2016 à 10:17, mis à jour le 27/04/2016 à 17:07

(Photo: LesAffaires.com)

Wall Street termine la journée sans direction, résistant à la déception du marché face aux résultats d'Apple.

À Toronto, le S&P/TSX a grimpé de 78,22 points, ou de 0,57%, à 13 887,66 points..

Le dollar canadien a clôturé à 79,25 cents US, en hausse de 0,02 cent.

À New York, le S&P 500 a gagné 3,45 points, ou 0,16%, à 2 095,15 points.

Le Dow Jones a avancé de 51,23 points, ou de 0,28%, à 18 041,55 points.

Le Nasdaq a baissé de 25,14 points, ou de 0,51%, à 4 863,14 points.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en juin a gagné 1,29 dollar à 45,33 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant pour la seconde séance de suite à un niveau de clôture sans précédent depuis novembre.

À Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a monté de 1,44 dollar à 47,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), lui aussi au plus haut depuis novembre.

Groupe CGI(Tor., GIB.A) a dévoilé un bénéfice légèrement inférieur aux attentes à son deuxième trimestre. La société montréalaise a affiché un bénéfice net ajusté de 268,3M$ ou 0,86$ par action, comparativement à 251,2M$ ou 0,78$ l’action à la même période il y a un an. Les analystes visaient un profit de 0,88$ par action. Lisez notre article sur les résultats. 

Groupe Jean Coutu (Tor., PJC.A) a fait état de réaultats financiers inférieurs aux prévisions des analystes au 4e trimestre. L'hiver doux a nui aux ventes de produits contre le rhume et la grippe, dit la société.

Un redressement grâce à la Fed

En baisse avant le communiqué de la Fed, le S&P 500 s'est redressé en fin de séance, une évolution mise sur le compte de l'absence d'éléments laissant craindre une nouvelle hausse des taux d'intérêt en juin.

«Globalement la certitude que les taux resteront inchangés jusqu'à la fin de l'année ou 2017 a servi à consolider la confiance» des investisseurs, a déclaré David Levy, chez Republic Wealth Advisors. 

Au terme d'une réunion de deux jours, la banque centrale américaine a comme attendu prolongé sa pause sur les taux d'intérêt mercredi, notant que la croissance a ralenti aux États-Unis. 

Elle est aussi apparue moins soucieuse pour l'économie mondiale: elle a dit continuer à «surveiller de près» les développements économiques à l'international, sans plus évoquer explicitement les risques qu'ils font peser aux États-Unis.

Parallèlement, l'onde de choc créée par l'inédite sous-performance d'Apple est restée étroitement circonscrite. 

Chez Briefing, Patrick O'Hare a noté que bien qu'Apple soit la plus grosse capitalisation de la cote, son influence était limitée car ses problèmes sont perçus comme lui étant propres, avec notamment des comparaisons difficiles à tenir avec les succès passés, «même si les faiblesses macroéconomiques sont un handicap pour de nombreuses sociétés».

Enfin, la tendance toujours haussière du marché du pétrole, malgré une augmentation des stocks de brut aux États-Unis, a apporté un soutien supplémentaire à la Bourse.

De quoi renforcer la «rotation» actuellement en cours, évoquée par Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management.

Selon lui «un changement important» se fait dans le comportement des investisseurs, qui se détournent des entreprises dont la valorisation s'appuie surtout sur leurs perspectives de croissance, notamment dans les technologies, pour s'intéresser à des actions, souvent liées à l'industrie, dont la valorisation est plutôt fondée sur la valeur créée.

Industrie favorisée

Le géant informatique Apple a plongé de 6,26% à 97,82 dollars, après avoir annoncé un recul de 16% sur un an des ventes trimestrielles de son appareil vedette, l'iPhone, du jamais-vu depuis le lancement en 2007, et une baisse de son chiffre d'affaires pour la première fois depuis plus de dix ans, assortie d'une chute du bénéfice net.

Le conglomérat United Technologies a gagné 1,04% à 105,89 dollars, après des résultats meilleurs que prévu et des prévisions confirmées.

Boeing a gagné 2,88% à 137,08 dollars. L'avionneur a annoncé des résultats mitigés, avec un chiffre d'affaires en hausse mais un bénéfice net en baisse plombé par une nouvelle charge de 156 millions de dollars liée à l'avion ravitailleur KC-46.

En revanche Twitter a dévissé de 16,28% à 14,86 dollars. Avec un chiffre d'affaires décevant, le réseau social fait douter de ses perspectives de croissance, même si son bénéfice a heureusement surpris.

L'opérateur de télécommunications AT&T a gagné 1,65% à 38,72 dollars après un bond de ses bénéfices et de ses recettes au premier trimestre, principalement du fait de l'intégration du groupe satellitaire DirecTV. 

Le fabricant de snacks et biscuits Mondelez a gagné 3,25% à 43,88 dollars, une hausse de ses tarifs lui ayant permis de limiter l'impact du dollar fort sur ses ventes à l'international. 

Le fabricant de pneus Goodyear a plongé de 7,44% à 30,34 dollars, après avoir annoncé des résultats en baisse mais tout juste supérieurs aux attentes et réaffirmé ses prévisions pour l'année.

Enfin, le groupe internet Yahoo a cédé 0,43% à 36,95 dollars après un accord conclu avec le fonds activiste et actionnaire Starboard, qui fera entrer quatre administrateurs dans un conseil d'administration élargi.

Le marché obligataire était en hausse. En fin d'après-midi le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 1,854% contre 1,932% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,703% contre 2,752% la veille.

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