Bourse: le discours de la Fed dope les marchés nord-américains

Publié le 28/11/2018 à 09:38, mis à jour le 28/11/2018 à 16:42

Bourse: le discours de la Fed dope les marchés nord-américains

Publié le 28/11/2018 à 09:38, mis à jour le 28/11/2018 à 16:42

[Photo: Aditya Vyas pour Unsplash]

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en forte hausse mercredi, accueillant avec enthousiasme des propos du président de la Banque centrale américaine (Fed) suggérant un éventuel ralentissement du rythme de la remontée des taux d'intérêt.

Après la fermeture, le Dow Jones Industrial Average du parquet new-yorkais prenait 2,50%, ou 617 points, à  25 366 points.

Le Nasdaq à forte coloration technologique avançait de 2,95%, ou 208 points, 7 291 points.

Le S&P 500 était à 2 743 points, soit une hausse de 2,30%, ou de 61 points.

À Toronto, l'indice S&P/TSX gagnait 1,52% ou 227 points, à 15 171 points. 

Le principal indice de la Bourse de Toronto a affiché son gain le plus important en près de trois ans, soit depuis le 17 février 2016.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,88 cents US, par rapport à son cours moyen de 75,25 cents US de lundi.

Devant le Club économique de New York, le patron de la Fed a simplement « dit les mots magiques » que le marché attendait, a relevé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. 

Les investisseurs avaient en effet été troublés quand Jerome Powell avait estimé début octobre que la Fed était « encore très loin » du taux « neutre » auquel elle aspire, celui qui favorise la croissance sans nourrir de hausse des prix. Ces propos avaient largement contribué à déclencher une période de fortes turbulences à Wall Street.

En estimant mercredi que les taux étaient « juste au-dessous » d’un niveau neutre, « il a signalé qu’on était proche de la fin du cycle de la remontée des taux », a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital Securities. 

« On peut encore probablement s’attendre à une nouvelle hausse en décembre, mais peut-être seulement une ou deux l’an prochain », là où les observateurs du marché anticipaient plutôt jusqu’à présent deux à trois hausses, a-t-il souligné. 

De quoi rasséréner les investisseurs de Wall Street, qui redoutent depuis plusieurs mois une remontée trop rapide des taux d’intérêt. Un durcissement trop brusque de la politique monétaire américaine pourrait, à leurs yeux, ralentir la croissance en rendant notamment plus chers les emprunts pour les particuliers et les entreprises.

« Le fait que M. Powell ait répété que la politique monétaire sera décidée en fonction des données économiques a aussi rassuré les investisseurs », selon M. Cardillo : cela suggère que l’institution ajustera ses décisions si l’économie devait ralentir.   

Les commentaires de M. Powell mercredi ne sont toutefois « pas aussi prudents que ce que le marché pense », a estimé Ian Shepherdson, chef économiste chez Pantheon Macroeconomics.

Le patron de la Fed a en fait estimé que les taux étaient juste en dessous « de la fourchette d’estimations » du niveau auquel ils peuvent être considérés comme neutres, a-t-il souligné.

Si on considère que cette fourchette est actuellement comprise entre 2,5 % et 3,5 %, « il reste encore trois hausses avant de parvenir au milieu », a-t-il avancé.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette à 10 ans des États-Unis se stabilisait vers 21H15 GMT à 3,056 %, contre 3,057 % mardi à la clôture, et celui à 30 ans grimpait à 3,345 %, contre 3,319 % la veille.

 

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