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Wall Street, très hésitante depuis lundi, a abandonné les gains de la semaine, poussée au pessimisme par les Bourses européennes et les inquiétudes pour la Grèce.

Voici l’état de la situation à la fermeture:

À Toronto, le S&P/TSX recule de 37 points ou 0,24% à 15 350 point

À New York, le S&P 500 cède 24 points ou 1,14 % à 2081

Le Dow Jones perd 280 points ou 1,55% à 17 826

Le Nasdaq abandonne 76 points ou 1,51% à 4932.

Huit des dix secteurs de la Bourse de Toronto s’affichent en baisse. Le secteur de la consommation essentielle recule de plus de 1%, malgré la remontée des ventes au détail en février selon les données publiées par Statistique Canada vendredi.

Parmi les titres qui bougent vendredi, le producteur d’émissions de télévision pour enfants DXH Media (Tor., DHX) regagne 1,39% à 8,01$. Un analyste juge que le titre a trop baissé. Lisez les titres à surveiller de François Pouliot.

Calloway REIT (Tor., CWT.UN) prend 3,53% à 30,19$, après avoir annoncé l’acquisition de SmartCenters pour 1,16G$. Il devient le plus grand exploitant de centres commerciaux au Canada, avec une forte présence au Québec.

Les grandes Bourses européennes ont clôturé en nette baisse, à commencer par Francfort qui a lâché 2,58% en accentuant une correction enclenchée ces derniers jours, mais aussi Paris (-1,55%) et Londres (-0,93%), les investisseurs se montrant de plus en plus inquiets face au manque d'avancée des discussions entre Athènes et ses créanciers.

Pour David Kotok, chez Cumberland Advisors, les marchés réagissaient ainsi aux informations de presse selon lesquelles des banques européennes auraient reçu des recommandations pour cesser leur exposition aux bons du Trésor grec, dans l'idée de se prémunir en cas d'échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers. "C'est pour ça que les marchés sont dans le rouge ce matin", assurait M. Kotok, parce qu'"il ne s'agit plus du Fonds monétaire, mais d'un effondrement des systèmes bancaires" qui est en jeu dans les négociations.

"La Grèce est la seule information qui puisse expliquer la remontée de l'inquiétude", a aussi estimé Gregori Volokhine, chez Meeschaert, "même si les Etats-Unis sont très peu exposés à la Grèce".

En pleine saison des résultats d'entreprises pour le premier trimestre, les annonces mitigées parues depuis la clôture jeudi n'encourageaient pas non plus à l'optimisme, et la chute d'une grosse capitalisation comme American Express (-4,76% à 77,06 dollars) pesait en particulier sur l'indice Dow Jones, auquel appartient l'émetteur de cartes de crédit.

Les statistiques américaines, elles, étaient moins médiocres que ces derniers jours: l'indice des prix à la consommation a légèrement progressé en mars (+0,2%), quoiqu'un peu moins qu'attendu, mais le moral des ménages s'améliore plus que prévu en avril.

Schlumberger bénéficie des suppressions de postes

A la différence d'American Express, sanctionné pour un chiffre d'affaires en baisse contre toute attente, malgré un bénéfice en hausse et supérieur aux attentes, General Electric bénéficiait de l'indulgence, gagnant 0,73% à 27,48 dollars.

Le conglomérat est certes tombé dans le rouge, sous le coup des coûts liés à son recentrage sur l'activité industrielle, mais hors éléments exceptionnels, le bénéfice a dépassé les attentes. Le chiffre d'affaires a déçu et reflué, souffrant notamment de la chute des prix du pétrole alors que GE est très présent dans le secteur de l'énergie.

Le groupe franco-américain Schlumberger, touché de plein de fouet par la chute du brut et qui a porté de 9.000 à 20.000 les suppressions d'emplois qu'il organise pour mieux y résister, prenait 1,00% à 92,81 dollars en dépit de bénéfices et d'un chiffre d'affaires en baisse.

Le groupe industriel américain Honeywell a nettement abaissé sa prévision annuelle pour son chiffre d'affaires, qui est notamment plombé par le dollar fort, après des résultats mitigés au premier trimestre. Il perdait 1,66% à 102,19 dollars.

Enfin le fabricant de jouets Mattel, dont les résultats ont été moins mauvais que prévu, bondissait de 4,83% à 26,49 dollars après avoir promis de prendre des mesures pour se redresser.

Le marché obligataire était mitigé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,888% contre 1,886% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,555% contre 2,568% précédemment.