Bourse : la pire semaine de 2012 à cause de l'emploi américain

Publié le 04/05/2012 à 16:42, mis à jour le 04/05/2012 à 17:14

Bourse : la pire semaine de 2012 à cause de l'emploi américain

Publié le 04/05/2012 à 16:42, mis à jour le 04/05/2012 à 17:14

Par AFP

Les Bourses ont fini en nette baisse vendredi, plombées par une baisse des créations d'emplois aux États-Unis ainsi que par l'incertitude avant un week-end électoral en Europe: le Dow Jones a lâché 1,27% et le Nasdaq 2,25 %. Toronto a reculé de 1,2 %.  

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones a perdu 168,32 points à 13.038,27 points, le Nasdaq, à dominante technologique, 67,96 points, à 2 956,34 points. Toronto, a perdu 143 points, terminant la semaine à 11 871.23.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 1,61% (-22,47 points) à 1.369,10 points.

Le S&P 500 a connu sa pire semaine depuis décembre, ave un recul de 2,4 % ; le Nasdaq a chuté de 3,7 %, sa pire semaine depuis novembre.

"Les investisseurs sont sur le mode +vente+ depuis deux jours", a noté Michael James, de Wedbush Securities. "Les statistiques économiques ont été particulièrement mauvaises hier et le rapport sur l'emploi l'a également été aujourd'hui."

Le taux de chômage officiel a baissé de 0,1 point par rapport à mars, pour s'établir à 8,1%, son niveau le plus faible depuis janvier 2009, selon le nouveau rapport mensuel sur l'emploi du ministère américain du Travail.

Cette baisse constitue une surprise dans la mesure où l'estimation médiane des analystes donnait le chômage stable, à 8,2%.

Les chiffres du gouvernement montrent cependant que le recul du chômage a un caractère factice puisqu'il a résulté avant tout d'une baisse assez marquée de la population active. Ainsi, le solde des embauches apparaît en baisse de 25,4% par rapport à mars, et inférieur à l'estimation des analystes.

Pour Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, ce qui retient "surtout" l'attention des investisseurs se passe Outre-Atlantique: "Ce qui explique vraiment l'inquiétude du marché ce sont les élections en Europe".

De même, Michael James a estimé qu'une "bonne part de l'incertitude vient de la tenue d'élections en Europe ce week-end".

"La réelle inconnue, ce n'est pas la France", a remarqué M. Cardillo, alors que le socialiste François Hollande est donné gagnant par tous les sondages face au président sortant Nicolas Sarkozy.

Selon l'analyste, Wall Street s'inquiète surtout pour les élections législatives tenues en Grèce dimanche. Les investisseurs redoutent que ce scrutin n'engendre "une annulation" des mesures d'austérités prises par ce pays, épicentre de la crise européenne de la dette.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,880% contre 1,924% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,071% contre 3,112%.

 

À la fermeture des marchés, voici l'état de la situation :

- le Dow Jones a perdu 1,27 %, à 13038,30

- le S&P 500 a cédé 1,61 %, à 1369,10

- le Nasdaq a chuté de 2,25 %, à 2956,34

- le S&P/TSX a diminué de 1,20 %, à 11871,23

- l'or a gagné 0,48 %, à 1642.60 $ US l'once

- le pétrole (WTI Texas) a chuté de 3,9 %, à 98,52 $ US le bari, à New York, un plancher en douze semaines.

À la une

Les scénaristes canadiens disent oui à un mandat de grève

Il y a 19 minutes | Catherine Charron

La Writers Guild of Canada représente près de 2500 scénaristes anglophones au pays

Y'as-tu d'la bière icitte?

EXPERT INVITÉ. La bière est une thématique d’investissement extrêmement forte de plusieurs milliards de dollars.

Gain en capital ou être né pour un petit pain

«L’augmentation de la tranche imposable sur le gain en capital imposée par Ottawa et Québec est une mauvaise idée.»