Les marchés sont en baisse vendredi. Photo: Bloomberg.
Les marchés nord-américains ont clôturé en affichant des baisses marquées vendredi en raison d’inquiétudes sur les résultats des entreprises et l’état de l’économie américaine.
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À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 119 points, ou 1%, à 11 685 points. Aux États-Unis, le Dow Jones a perdu 100,9 points, ou 0,94%, à 10 609 points, le S&P 500, 12,4 points, ou 1,08%, à 1136 points, et le Nasdaq, 28,8 points, ou 1,24%, à 2288 points.
Le baril de pétrole, l’or et le dollar canadien ont également été en recul.
La banque américaine JP Morgan a dévoilé ce matin des profits meilleurs que prévu au quatrième trimestre, mais des revenus moindres que ce qu’attendaient les analystes. C’est cette donnée qui a amené les investisseurs à remettre en cause l’idée d’une reprise rapide aux États-Unis.
Ces derniers se sont montrés préoccupés par la hausse des pertes sur les prêts dans le secteur du détail, qui reflètent le mauvais état de l’économie américaine. La hausse des profits de la banque, qui ont plus que quadruplé à 3,28 G$ US, vient essentiellement de la hausse des frais dans le secteur «banque d’investissement».
Un rapport du Département du travail a également révélé ce matin que les salaires hebdomadaires avaient baissé en moyenne de 1,6% entre décembre 2008 et 2009, ce qui représente la plus forte baisse depuis 1990.
Semaine négative
Sur toute la semaine, les marchés ont également terminé en baisse. Le S&P 500 a perdu 0,95%, alors que le S&P/TSX a lâché 2,19%. Les pertes les plus importantes se sont produites dans l’énergie et les ressources naturelles, secteurs qui avaient été les grands gagnants de la semaine précédente.
Pour Charles Huot, directeur général, actions institutionnelles chez BMO Marché des Capitaux, on assiste en ce moment à une prise de protection de la part des investisseurs en vue de la saison des résultats inaugurée par Alcoa lundi.
« Les marchés avaient été peut-être trop optimistes au retour des Fêtes et on s’aperçoit maintenant que la reprise sera lente et difficile», a-t-il expliqué.
Ce qui explique les réactions négatives aux résultats pourtant meilleurs que prévu d’Intel et de JP Morgan, c’est, selon M. Huot, la déception par rapport aux «whispered numbers», soit les attentes officieuses de Wall Street qui étaient apparemment beaucoup plus élevées que les attentes officielles.
