Les marchés en action: Veronika Hirsch, directrice des placements chez BluMont Capital


Édition du 01 Février 2014

Les marchés en action: Veronika Hirsch, directrice des placements chez BluMont Capital


Édition du 01 Février 2014

Par Stéphane Rolland

Vous avez un style d'investissement tactique. Expliquez-nous votre approche.

J'ai beaucoup de flexibilité dans le cadre de mon mandat. Je ne suis pas obligée d'être pleinement investie. Je peux investir à l'étranger et même vendre à découvert. Cette marge de manoeuvre m'a aidée en 2008 : malgré la crise financière, j'ai enregistré un rendement de 5 %. Je suis à la recherche de titres de croissance. Pour les choisir, j'accorde une grande importance à la direction.

Quelle stratégie privilégiez-vous en ce moment ?

Le rythme de la reprise économique est lent. C'est un contexte défavorable aux sociétés en croissance, ce que j'achète, puisque la croissance interne est plus difficile à obtenir. Pour cette raison, j'investis dans des entreprises qui croîtront par acquisitions. Je cible des acteurs qui dominent leur secteur et qui consolident leur industrie.

Quelle société est sur votre écran radar ?

Alimentation Couche-Tard (Tor., ATD.B, 79,13 $) est un très bel exemple de société qui consolide son industrie. Elle le fait aux États-Unis et en Europe. En étant présente dans ces deux régions du monde, elle génère d'importants flux de trésorerie en devises étrangères. Au moment où le dollar canadien est en baisse, c'est un avantage pour financer des transactions à l'étranger. Couche-Tard continuera de faire des acquisitions, mais il m'est impossible de dire si ce sera cette année. Leurs acquisitions sont importantes, mais irrégulières. À l'inverse, le franchiseur de concessionnaires automobiles AutoCanada (Tor., ACQ, 40,36 $) réalise généralement ses emplettes tout au long de l'année, mais uniquement au Canada. Dès que la société fait un achat, cela entraîne une augmentation immédiate de son bénéfice par action.

Y a-t-il un secteur que vous évitez ?

L'important pour moi, c'est d'investir dans une société qui consolide son industrie, peu importe son secteur. Cela dit, je crois qu'il est encore trop tôt pour investir dans les métaux. Il y a eu un rebond après la forte baisse de 2013, mais je ne suis pas convaincue que cela marque un changement de tendance. Pour l'instant, j'évite ce secteur. Mais je serais capable de trouver des sociétés du secteur qui correspondent à ce profil. Par exemple, Goldcorp (Tor., G, 26,60 $) est un consolidateur. Elle a tendance à acheter des sociétés lors des creux de cycle comme elle tente de le faire avec Osisko (Tor., OSK, 6,56 $). Franco-Nevada (Tor., FNV, 51,91 $) pourrait aussi répondre à mes critères.

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