« Waste Connections est dans un secteur à la fois défensif et en croissance »


Édition du 08 Septembre 2018

« Waste Connections est dans un secteur à la fois défensif et en croissance »


Édition du 08 Septembre 2018

Par Stéphane Rolland

Détenteur d’un ­MBA en financement d’entreprise de l’UQAM, ­Thierry ­Tremblay est ­vice-président, gestionnaire de portefeuille et conseiller en placement chez ­Echelon ­Partenaires en ­gestion de ­patrimoine. Il travaille dans l’industrie depuis 2001. Il sert 150 familles et a un peu plus de 200 M$ d’actifs sous gestion avec son associé ­Nick ­Shinder.

STÉPHANE ROLLAND - Décrivez-nous votre démarche d'investissement.

THIERRY TREMBLAY - On veut enlever les émotions du processus d'investissement. On commence par une analyse macroéconomique qui détermine la pondération des différentes catégories d'actifs, des régions géographiques et des secteurs du marché boursier. Ensuite, nous choisissons les titres selon un filtre qui prend en compte différents facteurs. Par exemple, le portefeuille d'actions canadiennes comporte deux volets. Dans le premier, nous retenons une vingtaine de titres en tête de notre sélection selon notre filtre qui prend en compte la croissance des bénéfices, la qualité et le momentum. Dans le deuxième, nous en choisissons une dizaine avec un filtre qui se concentre sur la croissance du dividende. Cette portion offre une plus grande stabilité.

S.R. - Quelle est votre lecture des perspectives économiques ?

T.T. - La réforme fiscale aux États-Unis a vraiment changé la donne. Elle a contribué à l'augmentation de la productivité. Grâce à la force du dollar américain, les entreprises sont capables d'acheter de la machinerie ou des logiciels pour être plus productives. On aime depuis cinq mois les sociétés américaines qui font des affaires aux États-Unis et qui sont peu touchées par les tarifs.

S.R. - Vous vous qualifiez d' « optimiste prudent ». Qu'est-ce qui vous ferait devenir plus défensif ?

T.T. - À partir du moment où la Réserve fédérale (Fed) commence à augmenter ses taux, ça prend en moyenne 24 mois avant que l'emploi atteigne un sommet. C'est quelque chose qu'on regarde attentivement. On observe aussi l'effet des deux resserrements de la Fed : la réduction du bilan et l'augmentation des taux d'intérêt. On surveille le dollar américain, si celui-ci n'a pas trop d'effet sur les pays émergents. C'est plus difficile pour eux de rembourser leurs dettes lorsque le dollar américain est fort.

S.R. - Quel secteur favorisez-vous ?

T.T. - Notre plus grande participation au Canada est dans la consommation discrétionnaire. En fin de cycle, les consommateurs ont plus d'argent et c'est à ce moment qu'ils décident de consommer plus. C'est sûr que l'endettement des ménages représente une source d'inquiétude, mais je crois que le secteur a encore des catalyseurs.

S.R. - Quelle société est sur votre radar ?

T.T. - Waste Connections (WCN, 102,74 $) fait de belles acquisitions, qu'elle intègre bien. Son équipe est très diligente avec le capital. Elle se trouve dans un secteur qui est à la fois défensif et en croissance. Elle fait la collecte des déchets, elle a des centres de recyclage et elle participe à la hausse de la production industrielle. La démographie est en croissance, ce qui fait qu'il y a de plus en plus de déchets à gérer. Son chiffre d'affaires connaît une importante croissance et ses marges avant intérêts, impôts et amortissement étaient de 30,6 % en 2017.

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